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(Miniature) Amicaux : Une victoire et une défaite pour les Bleues
Photo : Philippe Montigny
05/05/2024
Amicaux : Une victoire et une défaite pour les Bleues
L’équipe de France a ouvert sa saison internationale ce week-end par deux matchs de préparation face à l’Ukraine à Mulhouse. Le premier (à huis clos) remporté 3-1 samedi, le second, devant le public alsacien, perdu 3-2 dimanche.
Huit mois après avoir achevé la saison 2023 sur un second quart de finale consécutif de Championnat d’Europe (défaite 3-0 face à l’Italie), l’équipe de France a débuté l’exercice 2024 par deux rencontres amicales ce week-end contre l’Ukraine. Une équipe de bon niveau international, huitième nation européenne et victorieuse la saison dernière de la Golden League européenne, que les Bleues (septièmes au classement européen) avaient battue 3-0 en juillet dernier en demi-finales de la Challenger Cup.

Samedi, dans le huis clos du Palais des Sports, les joueuses d’Emile Rousseaux se sont imposées en quatre manches (21-25, 25-15, 25-23, 25-20), avec notamment 12 points d'Halimatou Bah, meilleure marqueuse tricolore de la rencontre. Dimanche, devant le public français, les Bleues ont d’abord fait la course en tête, avec deux premiers sets de très bonne facture, avec un six de départ composé de Nina Stojilkovic à la passe (qui a vite cédé sa place à Mahé Mauriat), d’Iman Ndiaye à la pointe, d’Hamitatou Bah et de Maeva Schalk à l’attaque, de Léandra Olinga Andela et Amandha Sylves au centre, Manon Bernard occupant le poste de libéro.

Dans cette configuration, les Bleues se sont montrées dominantes, portées notamment par une insolente réussite au bloc (14 à 6 dans les deux premières manches !), Iman Ndiaye, Hamitatou Bah, Léandra Olinga Andela et Amandha Sylves se partageant la tâche de contrer les Ukrainiennes (4 blocs chacune sur l'ensemble du match). Après un premier set qui a vu ces dernières revenir de 20-14 à 20-19 avant de céder 25-22 sur une attaque d’Iman Ndiaye (11 points en tout), les Tricolores ont joué sur ce même tempo dans le deuxième, alternant bonnes défenses et attaques percutantes, Halimatou Bah, une nouvelle fois meilleure marqueuse française du match (18 points), étant souvent sollicitée par sa passeuse et coéquipière en club (Chamalières), Mahé Mauriat.

Une attaque plein centre de Léandra Olinga Andela a donné quatre balles de set à la France, la première a été la bonne (25-20), Emile Rousseaux a alors changé quasiment tout son six, ne laissant sur le terrain que Mahé Mauriat et Manon Bernard, tandis que Lisa Arbos, Jade Cholet, Eva Elouga, Julie Oliveira Souza et Fatoumata Fanguédou ont fait leur entrée. Forcément en manque de rythme, ce six new look a subi d’entrée face à une équipe ukrainienne peu modifiée et qui a enchaîné, sur le service de sa capitaine Svitlana Dorsman, une série de… 17 points consécutifs (4-7 à 4-21) pour empocher facilement cette troisième manche (8-25).

Le staff tricolore a alors remis en place son son six de départ, mais les Ukrainiennes, sur leur lancée, et portées par la réussite offensive de leur gauchère Oleksandra Milenko (18 points) et de la pointue Anastasiia Kraiduba (23 points), n'ont plus lâché un point, remportant assez facilement le quatrième set (18-25), avant de se détacher d’entrée de tie-break (2-7) pour finalement s’imposer après presque deux heures de jeu sur une ultime attaque de Yuliia Dymar (9-15).

Pas de quoi fâcher le public mulhousien qui aura tout le temps été derrière les joueuses d’Emile Rousseaux dont certaines, après un mois d’avril de préparation à Toulouse, découvraient à l’occasion de ce week-end le niveau international. Le groupe tricolore va rester en Alsace jusqu’à la fin de la semaine prochaine pour poursuivre sa préparation en vue de la Volleyball Nations League, à laquelle l’équipe de France féminine participe cette saison pour la première fois, avec deux nouveaux matchs, à huis clos, contre la République tchèque, jeudi et vendredi.

La réaction de Charles Gauthier, entraîneur adjoint de l’équipe de France :
"Après deux bons premiers sets, les rotations ont forcément perturbé la dynamique, mais les joueuses qui sont rentrées nous avaient donné satisfaction samedi, on s’attendait à une réaction différente, mais chaque match a sa vérité. La pression quand on évolue devant le public n’est sans doute pas la même que celle d'une rencontre à huis clos et la fatigue a sans doute joué, parce que nous n’avons pas économisé les filles pour préparer ce match, elles ont travaillé intensément depuis la reprise début avril. Maintenant, il y a plein de choses positives à retenir de ces deux matchs, notamment la profondeur du groupe. Ce n’était pas évident avec un effectif élargi et encore privé à ce stade de la préparation de certaines cadres de rivaliser sur ces deux matchs face à une bonne équipe d’Ukraine, et pourtant, on a réussi. C’est la preuve que l’ensemble du groupe France avance. C’était bien que les filles qui se sont investies depuis le début de la préparation aient pu se montrer en match, pas juste à l’entraînement."