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Photo : Jean-Marie Hervio
16/09/2023
EuroVolley : Les Bleus au pied du podium
Malgré une très belle réaction après un début de match compliqué, l’équipe de France s'est inclinée 3-2 samedi à Rome face à la Slovénie lors de la « petite finale » de l'EuroVolley 2023 (25-22, 25-16, 21-25, 18-25, 15-11). Les Bleus terminent à la quatrième place, ils se retrouveront au printemps 2024 pour préparer leur prochain grand objectif, les Jeux Olympiques de Paris.
Comme en 1979, 1997 et 2019, l’équipe de France termine le Championnat d’Europe à la quatrième place après une ultime défaite samedi au Palais des Sports de Rome face à la Slovénie qui, de son côté, décroche sa quatrième médaille européenne, la première en bronze, après l’argent en 2015, 2019 et 2021. Une déception pour les Bleus qui souhaitaient achever ce tournoi sur le podium et auront réussi à trouver les ressources pour revenir à deux manches partout après une entame de match ratée.
Il leur aura manqué dans le tie-break le petit quelque chose qui fait basculer le destin du bon côté, les Slovènes s’étant alors montrés plus efficaces, à l’image du jeune pointu de Vérone (21 ans), Rok Mozic, meilleur marqueur de la rencontre (26 points) et décisif dans les ultimes moments de la partie. Les Bleus sortent de l’EuroVolley avec des regrets, eux qui, à leur décharge, n’auront pas été épargnés par les pépins physiques au cours de cet Euro, particulièrement au poste 4, Trévor Clevenot, Kevin Tillie et Earvin Ngapeth n’ayant jamais pu évoluer à 100% de leurs capacités.
D’où, parfois, un manque de solutions offensives qui s’est notamment vu ce samedi en début de rencontre, Kevin Tillie (8 points dans ce premier set, 16 en tout) portant seul sur ses épaules l’attaque tricolore. Mieux entrés dans la partie, les Slovènes, emmenés par le trio Tine Urnaut-Klemen Cebulj-Rok Mozic, se détachent d’entrée (14-18) et si les Bleus recollent à 21-22 après deux aces de Stephen Boyer, le second à 122 km/h, ils négocient mal leurs derniers ballons d’attaque, contrairement à Rok Mozic qui place deux « spike » décisifs synonymes de trois balles de set (21-24), la seconde est la bonne (22-25).
Le début de seconde manche est équilibré, jusqu’à un double break réussi par la Slovénie après deux « monster block » de Klemen Cebulj et Dejan Vincic (11-15). Andrea Giani fait alors rentrer Benjamin Toniutti, Yacine Louati et Jean Patry, mais les Français commettent trop de fautes, permettant à leurs rivaux de se mettre à l’abri (13-22) et d’empocher nettement le deuxième set (16-25). Les Bleus réagissent cependant d’entrée de troisième en réussissant leur premier break du match (2-0), avantage conservé jusqu’au début du money-time (19-17), sous la houlette d’un Earvin Ngapeth monté peu à peu en puissance (18 points, meilleur marqueur tricolore du match). Le MVP des JO de Tokyo est d’ailleurs à la conclusion de cette troisième manche (25-22) qui relance la France, d’entrée aux commandes de la quatrième après un bloc signé Nicolas Le Goff (4-2).
Et si la Slovénie recolle (8-9), les partenaires de Jean Patry, de plus en plus percutant (12 points), reprennent de la marge après une attaque en première main d’Antoine Brizard (14-11). Un coup de massue d’Earvin Ngapeth leur permet de se détacher (16-12), ce dernier égalisant à deux sets partout (25-18). Malheureusement pour les joueurs d’Andrea Giani, ils vont manquer leur entame de tie-break, ne convertissant pas des balles de contre-attaque qui leur auraient sans doute permis d’enfoncer le clou. Au contraire, les coéquipiers de l’expérimenté Tine Urnaut (19 points) réussissent à breaker (6-8), puis à faire la différence au service par Rok Mozic.
Les Bleus ne reviendront pas (11-15), ils quittennt la compétition au terme d’un match de 2h09 qui aura finalement ressemblé à leur EuroVolley, fait de hauts et de bas. Nul doute qu’Andrea Giani et son staff auront de la matière pour nourrir leurs réflexions d’ici l’été prochain qui verra la France défendre son titre olympique chez elle, à Paris.
Les réactions :
Jean Patry, pointu de l’équipe de France : "A l’image du tournoi, on ne commence pas très bien, on a des bonnes périodes, d’autres moins bien, mais après, il y a deux sets où on est vraiment supérieurs, on installe notre jeu et on a confiance, ça se voit sur le terrain, on prend du plaisir, on tente des choses, c’est notre équipe, on avait retrouvé notre niveau de jeu qui a mis en grande difficulté l’adversaire. Et après, on s’écroule sur le tie-break, c’était le risque, ça ne pouvait que leur profiter. Ça ne se joue à pas grand-chose, on fait des petites erreurs alors qu’on a les ballons, on ne les gère pas bien. C’est rageant, parce qu’on voulait la médaille, je suis un peu vexé, parce qu’on y croyait tous, je suis énervé aussi, je suis déçu, il n’y a pas beaucoup de choses positives qui me viennent à chaud. Sur ce tournoi, on n’a jamais réussi à vraiment installer notre jeu et notre état d’esprit dans la durée, quand cet état d’esprit n’est pas là, on n’est pas l’équipe championne olympique."
Andrea Giani, entraîneur de l’équipe de France : "C’est difficile de parler pour moi, nous avons joué deux matchs différents. Nous avons commencé par deux sets bizarres, nous aurions dû aborder la rencontre dans un autre état d’esprit. Après, nous avons réagi, à la fin du deuxième set, c’était incroyable, on jouait bien. La différence dans le tie-break s’est faite dans la première partie, nous avons eu l’occasion de faire des breaks, mais nous n’avons pas réussi. Ensuite, dans la seconde partie, il y a eu de bons services de Mozic, bravo à lui, le match nous a un peu échappé, nous avons fait quelques erreurs. C’est dommage, parce que pendant cinq sets, nous avons bien servi et bien réceptionné, la différence, c’est sur nos attaques, nous avons eu du mal à attaquer pendant deux sets, et ensuite, nos joueurs ont réussi à trouver le rythme."
Kevin Tillie, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France : "C’est dommage que nous n’ayons pas pu commencer le match de façon agressive, comme nous l’avons été dans les troisième et quatrième sets. Ensuite, on s’est un peu écroulés sur la fin, ils ont très bien servi dans le tie-break, ils nous ont poussés à l’erreur, c’est dommage parce qu’on s’était bien réveillés, on avait retrouvé notre jeu pendant deux sets, c’est le positif à garder, mais c’est très frustrant de terminer comme ça. Ce match est un peu à l’image de notre Euro et notre été, on a eu des hauts et des bas, il faudra garder le positif pour l’année prochaine et travailler sur les choses à améliorer, comme le service, nos erreurs, le bloc. Il faut que cette quatrième place nous aide à nous durcir pour les JO, on aura une revanche à prendre."
Il leur aura manqué dans le tie-break le petit quelque chose qui fait basculer le destin du bon côté, les Slovènes s’étant alors montrés plus efficaces, à l’image du jeune pointu de Vérone (21 ans), Rok Mozic, meilleur marqueur de la rencontre (26 points) et décisif dans les ultimes moments de la partie. Les Bleus sortent de l’EuroVolley avec des regrets, eux qui, à leur décharge, n’auront pas été épargnés par les pépins physiques au cours de cet Euro, particulièrement au poste 4, Trévor Clevenot, Kevin Tillie et Earvin Ngapeth n’ayant jamais pu évoluer à 100% de leurs capacités.
D’où, parfois, un manque de solutions offensives qui s’est notamment vu ce samedi en début de rencontre, Kevin Tillie (8 points dans ce premier set, 16 en tout) portant seul sur ses épaules l’attaque tricolore. Mieux entrés dans la partie, les Slovènes, emmenés par le trio Tine Urnaut-Klemen Cebulj-Rok Mozic, se détachent d’entrée (14-18) et si les Bleus recollent à 21-22 après deux aces de Stephen Boyer, le second à 122 km/h, ils négocient mal leurs derniers ballons d’attaque, contrairement à Rok Mozic qui place deux « spike » décisifs synonymes de trois balles de set (21-24), la seconde est la bonne (22-25).
Le début de seconde manche est équilibré, jusqu’à un double break réussi par la Slovénie après deux « monster block » de Klemen Cebulj et Dejan Vincic (11-15). Andrea Giani fait alors rentrer Benjamin Toniutti, Yacine Louati et Jean Patry, mais les Français commettent trop de fautes, permettant à leurs rivaux de se mettre à l’abri (13-22) et d’empocher nettement le deuxième set (16-25). Les Bleus réagissent cependant d’entrée de troisième en réussissant leur premier break du match (2-0), avantage conservé jusqu’au début du money-time (19-17), sous la houlette d’un Earvin Ngapeth monté peu à peu en puissance (18 points, meilleur marqueur tricolore du match). Le MVP des JO de Tokyo est d’ailleurs à la conclusion de cette troisième manche (25-22) qui relance la France, d’entrée aux commandes de la quatrième après un bloc signé Nicolas Le Goff (4-2).
Et si la Slovénie recolle (8-9), les partenaires de Jean Patry, de plus en plus percutant (12 points), reprennent de la marge après une attaque en première main d’Antoine Brizard (14-11). Un coup de massue d’Earvin Ngapeth leur permet de se détacher (16-12), ce dernier égalisant à deux sets partout (25-18). Malheureusement pour les joueurs d’Andrea Giani, ils vont manquer leur entame de tie-break, ne convertissant pas des balles de contre-attaque qui leur auraient sans doute permis d’enfoncer le clou. Au contraire, les coéquipiers de l’expérimenté Tine Urnaut (19 points) réussissent à breaker (6-8), puis à faire la différence au service par Rok Mozic.
Les Bleus ne reviendront pas (11-15), ils quittennt la compétition au terme d’un match de 2h09 qui aura finalement ressemblé à leur EuroVolley, fait de hauts et de bas. Nul doute qu’Andrea Giani et son staff auront de la matière pour nourrir leurs réflexions d’ici l’été prochain qui verra la France défendre son titre olympique chez elle, à Paris.
Les réactions :
Jean Patry, pointu de l’équipe de France : "A l’image du tournoi, on ne commence pas très bien, on a des bonnes périodes, d’autres moins bien, mais après, il y a deux sets où on est vraiment supérieurs, on installe notre jeu et on a confiance, ça se voit sur le terrain, on prend du plaisir, on tente des choses, c’est notre équipe, on avait retrouvé notre niveau de jeu qui a mis en grande difficulté l’adversaire. Et après, on s’écroule sur le tie-break, c’était le risque, ça ne pouvait que leur profiter. Ça ne se joue à pas grand-chose, on fait des petites erreurs alors qu’on a les ballons, on ne les gère pas bien. C’est rageant, parce qu’on voulait la médaille, je suis un peu vexé, parce qu’on y croyait tous, je suis énervé aussi, je suis déçu, il n’y a pas beaucoup de choses positives qui me viennent à chaud. Sur ce tournoi, on n’a jamais réussi à vraiment installer notre jeu et notre état d’esprit dans la durée, quand cet état d’esprit n’est pas là, on n’est pas l’équipe championne olympique."
Andrea Giani, entraîneur de l’équipe de France : "C’est difficile de parler pour moi, nous avons joué deux matchs différents. Nous avons commencé par deux sets bizarres, nous aurions dû aborder la rencontre dans un autre état d’esprit. Après, nous avons réagi, à la fin du deuxième set, c’était incroyable, on jouait bien. La différence dans le tie-break s’est faite dans la première partie, nous avons eu l’occasion de faire des breaks, mais nous n’avons pas réussi. Ensuite, dans la seconde partie, il y a eu de bons services de Mozic, bravo à lui, le match nous a un peu échappé, nous avons fait quelques erreurs. C’est dommage, parce que pendant cinq sets, nous avons bien servi et bien réceptionné, la différence, c’est sur nos attaques, nous avons eu du mal à attaquer pendant deux sets, et ensuite, nos joueurs ont réussi à trouver le rythme."
Kevin Tillie, réceptionneur/attaquant de l’équipe de France : "C’est dommage que nous n’ayons pas pu commencer le match de façon agressive, comme nous l’avons été dans les troisième et quatrième sets. Ensuite, on s’est un peu écroulés sur la fin, ils ont très bien servi dans le tie-break, ils nous ont poussés à l’erreur, c’est dommage parce qu’on s’était bien réveillés, on avait retrouvé notre jeu pendant deux sets, c’est le positif à garder, mais c’est très frustrant de terminer comme ça. Ce match est un peu à l’image de notre Euro et notre été, on a eu des hauts et des bas, il faudra garder le positif pour l’année prochaine et travailler sur les choses à améliorer, comme le service, nos erreurs, le bloc. Il faut que cette quatrième place nous aide à nous durcir pour les JO, on aura une revanche à prendre."
Les 14 joueurs retenus pour l'EuroVolley 2023 (entre parenthèses, clubs de la saison 2023/2024) :
Libero : Jénia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg, RUS)
Passeurs : Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel, POL), Antoine Brizard (Piacenza, ITA)
Pointus : Jean Patry (Jastrzebski Wegiel, POL), Stephen Boyer (Rzeszow, POL)
Réceptionneurs-attaquants : Kévin Tillie (Varsovie, POL), Trévor Clévenot (Zawiercie, POL), Yacine Louati (Rzeszow, POL), Timothée Carle (Berlin, ALL), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara, TUR)
Centraux : Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson, FRA), Daryl Bultor (Saint-Jean d'Illac, FRA), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova, ITA), Nicolas Le Goff (Montpellier, FRA)
Le staff : Andrea Giani (entraineur), Roberto Ciamarra (entraîneur adjoint), Loïc Geiler (entraineur adjoint), Pascal Foussard (manager), Josselin Laffond (médecin), Sébastien Viau et Romain Raulet-Orfanotti (kinés), Laurent Lecina (préparateur physique), Paolo Perrone et Valentin Routeau (statisticiens)
Libero : Jénia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg, RUS)
Passeurs : Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel, POL), Antoine Brizard (Piacenza, ITA)
Pointus : Jean Patry (Jastrzebski Wegiel, POL), Stephen Boyer (Rzeszow, POL)
Réceptionneurs-attaquants : Kévin Tillie (Varsovie, POL), Trévor Clévenot (Zawiercie, POL), Yacine Louati (Rzeszow, POL), Timothée Carle (Berlin, ALL), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara, TUR)
Centraux : Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson, FRA), Daryl Bultor (Saint-Jean d'Illac, FRA), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova, ITA), Nicolas Le Goff (Montpellier, FRA)
Le staff : Andrea Giani (entraineur), Roberto Ciamarra (entraîneur adjoint), Loïc Geiler (entraineur adjoint), Pascal Foussard (manager), Josselin Laffond (médecin), Sébastien Viau et Romain Raulet-Orfanotti (kinés), Laurent Lecina (préparateur physique), Paolo Perrone et Valentin Routeau (statisticiens)
Programme et résultats (matchs en direct sur la chaîne L'Equipe) :
Poule D, Tel Aviv (Israël)
Mercredi 30 août : Turquie /France 0-3 (20-25, 28-30, 25-27) Les stats
Jeudi 31 août : France/Portugal 3-1 (25-21, 25-27, 25-19, 25-15) Les stats
Samedi 2 septembre : Israël/France 0-3 (21-25, 27-29, 17-25) Les stats
Lundi 4 septembre : France/Roumanie 1-3 (23-25, 25-16, 18-25, 21-25) Les stats
Mardi 5 septembre : Grèce/France 0-3 (19-25, 22-25, 17-25) Les stats
Huitièmes et quarts de finale à Varna (Bulgarie) :
Vendredi 8 septembre : France/Bulgarie 3-0 (25-21, 25-21, 25-15) Les stats
Lundi 11 septembre : France/Roumanie 3-0 (25-22, 25-14, 27-25) Les stats
Demi-finales et finales à Rome (Italie) :
Jeudi 14 septembre, demi-finale : Italie/France 3-0 (25-21, 25-19, 25-23) Les stats
Samedi 16 septembre, finale pour la troisième : France/Slovénie 2-3 (22-25, 16-25, 25-22, 25-18, 11-15) Les stats
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