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"On se connaît tous, beaucoup d’entre nous ont évolué ou jouent encore en Italie, on se rencontre en sélection tous les étés, "Fefe" (Fernandino de Giorgi, le sélectionneur italien) a été mon coach pendant deux ans à Zaksa (Pologne)…", a ainsi résumé Benjamin Toniutti. Ces dernières années, Français et Italiens n’ont en effet cessé de se croiser, entre Volleyball Nations League – les Bleus avaient sorti les Italiens 3-0 chez eux à Bologne en demi-finale l’an dernier –, Championnat d’Europe (victoire tricolore 3-0 en 2019 à Nantes en quarts de finale) et Championnat du monde, les partenaires du capitaine Simone Giannelli ayant éliminé les Français 3-2 en quarts il y a tout juste un an à Ljubljana, avant de décrocher le titre dans la foulée.
Une performance remarquable quand on sait que, sous la houlette de Fernandino de Giorgi, nommé entraîneur après l’échec de Tokyo il y a deux ans (défaite en quarts de finale par l’Argentine), le groupe transalpin a été en très grande partie renouvelé avec l’arrivée d’une nouvelle génération qui a réussi l’exploit de conquérir le titre européen dès sa première compétition, en septembre 2021, puis le sacre mondial un an plus tard !
Les atouts de cette équipe, qui affiche moins de 24 ans de moyenne d’âge – contre 29 et demi pour la France ? Des joueurs offensifs physiques et très puissants – le pointu Yuri Romano, les réceptionneurs/attaquants Alessandro Michieletto et Daniele Lavia -, capables d’envoyer du très lourd au service et de se sortir de situations compliquées, comme ils l’ont montré mardi dans le tie-break de leur quart de finale face aux Pays-Bas ; un bloc/défense qui a peu d’équivalent au monde, même si le central Roberto Russo, blessé mardi, pourrait être forfait ; et un passeur de très grand talent, Simone Giannelli, l’âme de cette Squadra Azzurra.
"C’est le leader de cette équipe, il est très important. A chaque point, il mobilise ses coéquipiers et prend les bonnes décisions, il leur transmet sa force et en plus, c’est un joueur performant au bloc et en défense", confirme Andrea Giani, le coach (italien) des Bleus, impressionné par l’état d’esprit affiché par les jeunes Transalpins dans les moments difficiles de leur quart de finale face aux Néerlandais.
Ces derniers, passés tout près d’un retentissant exploit, ont en tout cas prouvé que les tenants du titre, s’ils sont costauds dans tous les secteurs du jeu, ne sont pas infaillibles, eux qui auront en outre eu un jour de moins de récupération que les Bleus, plus facilement qualifiés pour les demi-finales (3-0 contre la Roumanie lundi soir). Ce qui fait dire à Benjamin Toniutti : "On peut leur faire mal si on arrive à les pousser dans leurs retranchements. Comme c’est une équipe qui a une bonne ligne de réception, il va falloir bien servir pour essayer d’éloigner un peu Giannelli du filet et mettre en place notre bloc/défense, il faudra aussi soigner notre réception, parce qu’ils sont physiques et bien organisés au bloc."
Bref, "on devra être à plus que 100%", selon Jenia Grebennikov qui, comme ses partenaires, estime que le contexte, une demi-finale de Championnat d’Europe devant plus de 11 000 Italiens, va galvaniser des Bleus souvent plus à l’aise dans cette configuration. "On aime ces matchs dans une atmosphère qui ne nous est pas favorable, ça nous transcende", confirme le pointu Jean Patry, rejoint par Nicolas Le Goff : "On est outsiders, on va jouer dans une salle pleine et en folie, c’est souvent dans ce genre de contexte qu’on est les meilleurs."
Les Français l’avaient prouvé en 2015, année de leur seul titre européen – et de la quatrième finale disputée à ce jour par la France, après 1987, 2003 et 2009 - en renversant la Bulgarie chez elle à Sofia (3-2). Un bel exemple à suivre pour ces Bleus qui, après une entame timide de compétition en phase de poules à Tel-Aviv, sont montés en puissance lors des huitièmes et quarts de finale à Varna (3-0 face à la Bulgarie puis à la Roumanie), et rêvent désormais de médaille, ce qui serait de très bon augure à moins d’un an des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Libero : Jénia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg, RUS)
Passeurs : Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel, POL), Antoine Brizard (Piacenza, ITA)
Pointus : Jean Patry (Jastrzebski Wegiel, POL), Stephen Boyer (Rzeszow, POL)
Réceptionneurs-attaquants : Kévin Tillie (Varsovie, POL), Trévor Clévenot (Zawiercie, POL), Yacine Louati (Rzeszow, POL), Timothée Carle (Berlin, ALL), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara, TUR)
Centraux : Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson, FRA), Daryl Bultor (Saint-Jean d'Illac, FRA), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova, ITA), Nicolas Le Goff (Montpellier, FRA)
Le staff : Andrea Giani (entraineur), Roberto Ciamarra (entraîneur adjoint), Loïc Geiler (entraineur adjoint), Pascal Foussard (manager), Josselin Laffond (médecin), Sébastien Viau et Romain Raulet-Orfanotti (kinés), Laurent Lecina (préparateur physique), Paolo Perrone et Valentin Routeau (statisticiens)
Programme et résultats (matchs en direct sur la chaîne L'Equipe) :
Poule D, Tel Aviv (Israël)
Mercredi 30 août : Turquie /France 0-3 (20-25, 28-30, 25-27) Les stats
Jeudi 31 août : France/Portugal 3-1 (25-21, 25-27, 25-19, 25-15) Les stats
Samedi 2 septembre : Israël/France 0-3 (21-25, 27-29, 17-25) Les stats
Lundi 4 septembre : France/Roumanie 1-3 (23-25, 25-16, 18-25, 21-25) Les stats
Mardi 5 septembre : Grèce/France 0-3 (19-25, 22-25, 17-25) Les stats
Huitièmes et quarts de finale à Varna (Bulgarie) :
Vendredi 8 septembre : France/Bulgarie 3-0 (25-21, 25-21, 25-15) Les stats
Lundi 11 septembre : France/Roumanie 3-0 (25-22, 25-14, 27-25) Les stats
Demi-finales et finales à Rome (Italie) :
Jeudi 14 septembre, 21h15 : France/Italie
Samedi 16 septembre : finale pour la troisième place et finale