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(Miniature) Paolo Perrone : « On n’a rien à perdre »
Photo : Jean-Marie Hervio
13/09/2023
Paolo Perrone : « On n’a rien à perdre »
Arrivée mardi à Rome, l’équipe de France affronte jeudi soir l’Italie en demi-finale de l’EuroVolley. A la veille de ce choc, Paolo Perrone, statisticien italien des Bleus, qui œuvre parallèlement en club à Milan, nous présente la Squadra Azzurra.
Depuis les derniers Jeux Olympiques (élimination en quarts de finale face à l’Argentine), l’Italie a beaucoup changé, peux-tu nous en parler ?
Le nouveau staff (dirigé par Ferdinando De Giorgi) a en effet choisi de commencer un nouveau cycle en donnant plus de place à de jeunes joueurs qui avaient déjà quasiment tout gagné avec les équipes de jeunes, des championnats d’Europe, des championnats du monde… Mais même si c’est une équipe jeune, elle a déjà trouvé une bonne maturité dans son jeu. Contre les Pays-Bas en quarts de finale, ils ont notamment montré qu’ils étaient capables de gagner des matchs même quand c’est difficile et de réagir dans l’adversité, comme après la blessure de Russo (le central Roberto Russo est sorti au premier set). L’Italie a beaucoup progressé en deux ans, il y a une belle ambiance dans le groupe, les deux victoires sur le Championnat d’Europe puis le Championnat du monde ont beaucoup aidé pour ça.

Quelles sont les forces de cette Italie et comment la contrer ?
C’est une équipe qui a d’énormes qualités, ils sont bons au service et en bloc/défense, avec des joueurs comme Michiletto ou Gianelli qui évoluent dans les meilleurs clubs en Italie et jouent chaque saison pour remporter le titre, ce qui a été le cas cette année pour Michiletto et Lavia (avec Trentino Volley). Maintenant, on doit être capables de bloquer leur jeu sur leur side-out (phase de réception) en mettant de l’alternance dans notre service. Il faut essayer de les empêcher de s’installer, de prendre confiance dans leur réception et leur système de jeu. Ça va aussi être important de bien démarrer le match, parce que même s’ils sont sans doute un peu fatigués, parce qu’ils ont un jour de récupération en moins et qu’ils ont joué cinq sets mardi, ils vont être portés par leur public qui va leur donner de l’énergie.

Y aura-t-il un sentiment de revanche, un après l’élimination des Bleus en quarts de finale du Championnat du monde (3-2) ?
Nous avons battu l’Italie chez elle l’année dernière en demi-finale de la Volleyball Nations League (3-0), ils voudront forcément un scénario différent, et de notre côté, on ne veut pas revivre ce qu’on a vécu l’an dernier en quarts de finale du Mondial, donc il y a une envie de revanche des deux côtés, on va dire que c’est 0-0, balle au centre ! Je pense qu’ils sont favoris, ils sont champions d’Europe et champions du monde en titre, tout le monde s’attend à les voir en finale, la pression est sur eux. Pour moi, on n’a rien à perdre, on a montré contre la Bulgarie que si on entre sur le terrain avec le bon esprit, c’est difficile de gagner contre nous.

Tu es italien, comme Andrea Giani et son adjoint Roberto Ciamarra, cette demi-finale aura forcément une saveur particulière ?
C’est la première fois qu’on va jouer contre l’Italie à Rome, la victoire l’année dernière en demi-finale de la VNL reste un beau souvenir, j’espère qu’on va obtenir le même résultat. C’est forcément bizarre de jouer contre son pays natal, notamment quand il y a les hymnes avant le match, mais moi, ça fait huit ans que je suis avec l’équipe de France, c’est déjà un peu la normalité. C’est pareil pour Andrea, il a déjà affronté l’Italie avec l’Allemagne et l’année dernière avec la France. On est supporters de l’Italie pour les autres matchs, mais jeudi, la seule chose qui va compter pour nous, c’est de gagner, on représente la France, on travaille pour la France, on est français !
 

Les 14 joueurs retenus pour l'EuroVolley 2023 (entre parenthèses, clubs de la saison 2023/2024)

Libero : Jénia Grebennikov (Zénith Saint-Pétersbourg, RUS)
Passeurs : Benjamin Toniutti (Jastrzebski Wegiel, POL), Antoine Brizard (Piacenza, ITA)
Pointus : Jean Patry (Jastrzebski Wegiel, POL), Stephen Boyer (Rzeszow, POL)
Réceptionneurs-attaquants : Kévin Tillie (Varsovie, POL), Trévor Clévenot (Zawiercie, POL), Yacine Louati (Rzeszow, POL), Timothée Carle (Berlin, ALL), Earvin Ngapeth (Halkbank Ankara, TUR)
Centraux : Quentin Jouffroy (Le Plessis-Robinson, FRA), Daryl Bultor (Saint-Jean d'Illac, FRA), Barthélémy Chinenyeze (Lube Civitanova, ITA), Nicolas Le Goff (Montpellier, FRA)

Le staff : Andrea Giani (entraineur), Roberto Ciamarra (entraîneur adjoint), Loïc Geiler (entraineur adjoint), Pascal Foussard (manager), Josselin Laffond (médecin), Sébastien Viau et Romain Raulet-Orfanotti (kinés), Laurent Lecina (préparateur physique), Paolo Perrone et Valentin Routeau (statisticiens)



Programme et résultats :

Poule D, Tel Aviv (Israël)

Mercredi 30 août : Turquie /France 0-3 (20-25, 28-30, 25-27) Les stats
Jeudi 31 août : France/Portugal 3-1 (25-21, 25-27, 25-19, 25-15) Les stats
Samedi 2 septembre : Israël/France 0-3 (21-25, 27-29, 17-25) Les stats 
Lundi 4 septembre : France/Roumanie 1-3 (23-25, 25-16, 18-25, 21-25) Les stats
Mardi 5 septembre : Grèce/France 0-3 (19-25, 22-25, 17-25) Les stats

Huitièmes et quarts de finale à Varna (Bulgarie) :

Vendredi 8 septembre : France/Bulgarie 3-0 (25-21, 25-21, 25-15) Les stats
Lundi 11 septembre : France/Roumanie 3-0 (25-22, 25-14, 27-25) Les stats

Demi-finales et finales à Rome (Italie) :

Jeudi 14 septembre, 21h15 : France/Italie
Samedi 16 septembre : finale pour la troisième place et finale