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(Miniature) Antoine Brizard : « On est excités d’aller à Rome ! »
Photo : Jean-Marie Hervio
12/09/2023
Antoine Brizard : « On est excités d’aller à Rome ! »
Décisif en fin de match avec un ace synonyme de balle de match aussitôt convertie sur une faute adverse, Antoine Brizard est revenu après le quart de finale remporté face à la Roumanie (3-0) sur la qualification de l’équipe de France pour les demi-finales de l’EuroVolley.
Vous voilà en demi-finale de l’Euro, votre objectif affiché, satisfait ?
Oui, on est là où on voulait être, avec pour l’instant tous les favoris, donc on assume un statut, ce qui n’est pas toujours facile pour notre équipe, on ne l’a pas toujours assumé. Là, on l’a vraiment bien fait. Maintenant, tout est ouvert, on sait qu’il y a une grande différence entre aller au Final Four et gagner, il peut se passer plein de choses, mais c’est vraiment top d’aller à Rome.

Comment as-tu vécu ce match avec un premier set accroché, un second facile et un troisième plus compliqué ?
Oui, on a eu des sets très différents. Dans le premier, on a tenu, parce qu’ils jouaient vraiment très bien, ils ont très bien servi, notamment sur les lignes, on ne pouvait pas faire grand-chose contre ça, et leur passeur a des mains étranges, ça donnait un tempo un peu particulier. Même si on les avait joués une fois, c’était dur de s’habituer et du coup, on a pris beaucoup de « block-out » sur ces différences de tempo. Ça nous a pris un peu de temps pour trouver le bon rythme, ensuite, on a super bien joué dans le deuxième set, avec beaucoup d’agressivité au service. Et dans le troisième, c’est de notre faute, on s’était dit qu’il fallait les enterrer dès le début car ils n’étaient vraiment pas bien, mais on les a laissés revenir dans la partie, puisqu’ils ont mené 5-0, ils ont recommencé à y croire. Ça aurait pu être vraiment « cata » de perdre ce set, mais finalement, on l’a gagné en équipe, c’était exceptionnel de remonter comme ça.

A 24-21 contre vous, vous vous êtes dit que vous alliez devoir disputer un quatrième set ?
On sentait que l’énergie commençait à changer de camp, on y croyait toujours, parce qu'on sait qu’on est capables de faire beaucoup de breaks contre n’importe quelle équipe. On a des serveurs qui mettaient de la pression depuis le début du match, Jean (Patry) a bien servi, Trévor (Clevenot) et Losco (Nicolas Le Goff) aussi, ils ont réussi à mettre une bonne pression au bon moment sans prendre trop de risques et on a fait travailler le bloc/défense. Je pense aussi que les Roumains ont été un peu nerveux au moment de conclure en nous voyant revenir.

Toi-même, tu sors un ace décisif au moment où il faut, à 25-25…
Oui, j’aime bien ça ! C’est une de mes qualités, j’aime bien prendre mes responsabilités, il y a un moment dans le set, on avait eu l’occasion de revenir et j’avais commis une faute, ça m’avait pesé longtemps, je m’en voulais, donc je suis content que ma prise de risque ait payé dans un moment aussi important.

Après Tel-Aviv et Varna, un nouveau déplacement vous attend, cette fois à Rome…
Oui, on aime bien jouer les pays-hôtes chez eux (ce qui a été le cas au premier tour face à Israël et en huitièmes de finale contre la Bulgarie), on espère qu’on va affronter l’Italie chez elle. C’est une des équipes les plus organisées et les plus solides du monde en ce moment, ils sont champions d’Europe et champions du monde, ils jouent chez eux… En même temps, s’ils se qualifient, toute la pression sera sur eux, on a réussi à les battre l’année dernière chez eux (3-0 en demi-finales de la Volleyball Nations League à Bologne), ce sont des matchs qui nous plaisent, qui nous transcendent, on est excités d’aller à Rome.

Y aura-t-il un sentiment de revanche un an après votre défaite 3-2 en quarts de finale du Mondial en Slovénie ?
Oui, on ne l’a pas oublié ce match, c’est une défaite qui nous a fait très mal pendant longtemps, on va essayer de faire ce qu’il faut pour que ça ne se reproduise pas.