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08/04/2023
Nouveau record de licenciés pour la FFvolley !
La Fédération Française de Volley a battu ce samedi son record du nombre de licenciés (qui datait de l’année dernière), franchissant le cap des 183 120. Une grosse satisfaction pour son président, Eric Tanguy, qui espère que la barre des 200 000 sera atteinte d’ici la fin de l’année.
Comment réagissez-vous à ce nouveau record de licenciés ?
C’est une énorme satisfaction et une belle surprise de battre le record du nombre de licenciés pour la deuxième année consécutive, puisque nous avons dépassé les 183 120 licenciés de l’année dernière, ce qui était le record absolu depuis la création de la Fédération Française de Volley. Ce chiffre est en outre battu dès le début du mois d’avril, ce qui nous permet d’être dans la perspective d’atteindre les 200 000 licenciés d’ici la fin de la saison, grâce à toutes les activités de l’été. Cela fait deux saisons que le nombre de licenciés progresse, le bond est extraordinaire, puisque nous sommes passés de 136 000 licenciés avant le Covid à plus de 182 000, et, on l’espère donc, 200 000 très prochainement. Le volley-ball a véritablement pris une nouvelle dimension et cette croissance concerne toutes les pratiques, l’indoor, l’outdoor, le beach, le loisir, le volley santé, mais également le nombre de dirigeants et d’arbitres. Une autre grande satisfaction tient au fait que la progression touche les hommes et les femmes, la répartition des licenciés est aujourd’hui de 53-47%, ce qui veut dire que nous sommes un sport mixte.

Comment expliquez-vous ce record ?
Il y a plusieurs facteurs. Le premier, c’est que le volley-ball a indéniablement pris une autre dimension depuis la médaille d’or olympique à Tokyo. Toute la communication, les records d’audience à la télévision pendant les Jeux Olympiques et la médiatisation qui a suivi ont amené les gens vers le volley-ball. Et je n’oublie pas la bonne dynamique qui entoure l’équipe de France féminine, victorieuse pour la première fois l’an dernier de la Golden League européenne, et nos équipes de beach, seniors et jeunes, avec notamment un premier titre mondial en jeunes (pour Téo Rotar et Arthur Canet fin 2021). Ensuite, il y a eu, je pense, des effets bénéfiques après-Covid qui ont conduit un grand nombre de personnes à découvrir le volley-ball, un sport sans contact direct avec l’adversaire, qui se pratique aussi bien en salle qu’en extérieur. Enfin, il faut souligner l’impact du manga à la télévision et en bande dessinée qui a un impact très fort auprès des plus jeunes, Haikyu, le « Jeanne et Serge » actuel. Quand je vais dans des salles et que je discute avec des jeunes, je constate qu’il y en a plus qui sont venus par Haikyu que par la médaille d’or. C’est un facteur important parce que la difficulté, lorsqu’on progresse comme ça, est de pérenniser le nombre de licenciés, donc c’est primordial d’attirer des jeunes. C’est l’occasion pour moi de rendre hommage à l’ensemble des clubs français qui font un travail formidable sur le terrain, parce que ce n’est pas au siège de la Fédération, à Choisy-le-Roi, que l’on accueille les jeunes pour prendre des licences. Quand une équipe gagne, la victoire est collective, c’est la même chose ici, ces chiffres récompensent les joueurs et joueuses de nos équipes de France, mais aussi les dirigeants fédéraux, des ligues, des comités et des clubs, tous les bénévoles, les entraîneurs et formateurs, tous ceux qui font vivre le volley-ball au quotidien et qui peuvent être fiers de partager ces résultats avec la Fédération.


Est-ce aussi important de proposer des compétitions en France pour attirer des licenciés ?
Tout à fait, et c’est encore ce que nous allons faire cette année : une poule de la Volleyball Nations League va se dérouler à Orléans fin juin, nous n’avions plus accueilli l’équipe de France masculine en compétition officielle depuis l’Euro 2019.  Et comme l’an dernier, un tournoi Elite 16 du Beach Pro Tour, le plus haut niveau mondial, se déroulera en septembre à Roland-Garros. Tout ça à un an de l’événement vers lequel nous sommes tous tournées, les Jeux Olympiques, qui vont assurément eux aussi permettre à nos athlètes et à notre sport de rayonner, parce que quelle que soit la discipline, salle et beach, nous nous y présenterons avec de l’ambition et des objectifs élevés. On peut donc s’attendre à voir le nombre de licenciés encore augmenter après les Jeux, ce qui va définitivement donner une autre stature au volley. Peut-être qu’au lendemain du rendez-vous olympique, nous serons en capacité de viser 250 000 licenciés, voire 300 000, rêvons un peu !

Tous les voyants sont donc au vert ?
Aujourd’hui, oui, on peut dire que tous les voyants sont au vert, parce que des licenciés en plus, ça veut aussi dire des recettes en plus. Donc des moyens qui permettent à la Fédération d’investir dans des événements comme ceux que nous avons cités, mais également dans le plus grand plan jamais lancé par la Fédération, Horizon 2028, qui soutient la construction de 250 équipements et accompagne la création de 50 emplois pour développer notre sport sur tout le territoire. C’est un projet dans lequel, entre 2022 et 2028, nous allons investir 5,5 millions d’euros.