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02/06/2023
Golden League européenne : Les Bleues défendent leur titre
L’équipe de France féminine attaque dimanche la Golden League européenne par la réception de la Hongrie au Complexe Saint-Symphorien de Metz (15h). Une compétition qui délivre à ses finalistes un billet pour la Challenger Cup, elle-même qualificative pour la Volleyball Nations League, l’élite du volley mondial. Qualifiées d’office pour la Challenger Cup, puisque la France en sera le pays organisateur (fin juillet à Laval), les Bleues veulent cependant briller sur la Golden League, dont elles sont tenantes du titre, comme l’explique Félix André, entraîneur adjoint de l’équipe de France.
L’équipe de France est réunie depuis maintenant plus de trois semaines, peux-tu nous dire comment s’est passée cette préparation de la Golden League européenne ?
Comme chaque année, nous avons récupéré tout le monde au compte-gouttes, nous avons commencé par faire un état des lieux physique et mental des joueuses qui vivent leur saison en club de façons diverses et variées, elles n’ont pas toutes le même vécu. Donc, en fonction du parcours de leurs équipes, des éventuels petits pépins physiques, nous débutons par une préparation individualisée, avant de remettre tout le groupe en ordre de marche sur la saison internationale et les formes de jeu que l’on souhaite développer. On n’a pas chômé, il y a eu beaucoup de travail individualisé, et nous avons joué assez rapidement deux matchs contre la Bulgarie (victoire et nul), avant d’enchaîner par un séjour en Pologne, où nous avons pu nous confronter à une équipe de top 5 mondial, ce qui répond à notre besoin d’aller titiller le très haut niveau international, qui plus est dans un pays où le volley est roi. C’était très intéressant, nous sommes sortis de ces deux matchs avec de bonnes idées de là où on en est et de la marche qu’il nous reste encore à franchir si nous voulons un jour prétendre à ce niveau.
Est-elle haute ?
Disons qu’on se rapproche au fur et à mesure. Avant, nous aurions subi des défaites écrasantes, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous perdons certes les deux matchs, mais avec pas mal de sets accrochés et en ayant fait beaucoup tourner notre équipe. Maintenant, tu sais que plus tu te rapproches du sommet, plus les derniers centimètres sont difficiles à gravir. Nous avons fait d’énormes progrès que nous pouvons mesurer, maintenant, nous sommes sur des petits détails, notamment sur l’habitude qu’ont ces équipes de jouer des matchs serrés et de très haut niveau, on doit apprendre cette habitude. Nous sommes encore un peu en décalage par rapport au vécu, mais à force de multiplier ce genre d’oppositions, nous allons progresser. L’année dernière, nous avions joué contre la Turquie et l’Italie, là, nous avons joué la Pologne et la Bulgarie, qui joue aussi la Volleyball Nations League, c’est intéressant. On accuse un déficit d’expérience dû à la jeunesse de nos joueuses et à notre jeunesse à ce niveau.
Vous abordez désormais la Golden League européenne, compte tenu du fait que la France est qualifiée d’office pour la Challenger Cup, peut-on considérer cette Golden League comme une préparation à l’échéance de Laval fin juillet ?
Non, nous ne la voyons pas comme ça. Depuis trois ans, on a tenu un discours qui est de dire qu’on aborde tous les matchs pour les gagner, peu importe la compétition. On reste dans cette philosophie, il n’y a aucune raison de changer de discours, car on doit continuer à accumuler des oppositions pour grandir. Même si on est déjà sûrs de la finalité, à savoir l’accession en Challenger Cup, puisqu’on sera le pays organisateur, la Golden League est une compétition dont nous sommes tenants du titre, ça nous tient à cœur de bien figurer et de montrer que notre victoire de l'an dernier n’était pas un doux hasard.
Peux-tu nous parler de vos deux adversaires de la poule C, la Hongrie et l’Ukraine ?
La Hongrie est une équipe que nous avons souvent affrontée avec à chaque fois des rencontres disputées, il faut s’en méfier. Comme nous, elle bataille beaucoup, ne lâche pas au niveau de l’état d’esprit, on sait qu’un match n’est jamais fini contre elle. C’est aussi une équipe qui a changé de sélectionneur, donc on s’attend à voir quelques ajustements dans son jeu. Quant à l’Ukraine, qui a gagné deux fois 3-1 contre la Hongrie, on sent, au regard du contexte international, des joueuses très fières, qui ne lâchent rien, défendent leur peau sur tous les ballons. Il y a beaucoup de combativité et d’agressivité dans leur jeu. Ce n’est pas une poule simple avec ces deux équipes « poil à gratter », qui veulent toutes jouer leur place en Challenger Cup, donc terminer en tête de la poule. Nous sommes déjà qualifiés, mais nous avons besoin de bien lancer notre été, donc il faudra aborder ces matchs avec sérieux.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 débutent dans 14 mois, cette échéance est-elle déjà très présente dans vos esprits ?
C’est dans les têtes depuis le début, parce que le projet de relance de l’équipe de France féminine a été créé dans cet objectif, mais il y a encore tellement d’étapes à franchir, rien que cet été, que c’est encore en toile de fond. C’est paradoxal, car c’est à la fois proche dans le temps et loin par rapport à toutes ces étapes qui nous attendent d’ici là. On n’y pense pas tous les jours, on vit au jour le jour en se disant qu’il faut aborder chaque match avec l’ambition de le gagner, on ne se projette pas si loin. Il nous reste quasiment deux étés avant d’y arriver.
Parmi ces étapes, il y a la Challenger Cup fin juillet à Laval, très importante car, en cas de victoire, elle peut vous permettre d’accéder à la VNL en 2024, est-ce capital pour la France de se qualifier pour cette VNL dans la perspective olympique ?
C’est capital dans notre quête du très haut niveau, car la VNL réunit aujourd’hui les meilleures équipes de la planète. Donc on a évidemment envie de figurer parmi ces meilleures équipes et de les affronter. On en a besoin pour accélérer l’expérience de nos joueuses, ça aurait une influence positive sur le développement de notre groupe.
Vous enchaînerez mi-août sur le Championnat d’Europe avec une première poule en Estonie, vous restez sur une très belle performance en 2021 avec un quart de finale, l’objectif sera de faire aussi bien ?
Je dis souvent que cet objectif paraît dans nos cordes. Il y a deux ans, nous avions surpris tout le monde, nous y compris, parce que nous avions enfin réalisé des choses que nous rêvions de faire, nous avions même réussi à jouer les yeux dans les yeux contre la Serbie en quarts de finale pendant plus de 50% du match chez elle. Nous avions vécu une très bonne compétition européenne avec un niveau de jeu super intéressant, donc on a forcément envie de réitérer ce genre de performance, mais on sait très bien que ce sera une autre compétition. Il y a deux ans, quand nous avions vu le tirage au sort, nous nous étions dit que c’était une poule de la mort et que ce serait impossible d’en sortir, on l’a fait ; cette année, on peut penser que la poule est vachement plus simple, mais pour moi, elle est tout aussi dangereuse avec des équipes qui auront la même envie que nous et un niveau de préparation semblable. On restera donc dans la philosophie qui est la nôtre depuis trois ans, à savoir que nous allons sur le terrain avec la volonté de gagner. Il y aura cinq équipes à battre : l’Espagne qui nous a toujours posé des problèmes, les Pays-Bas, une des top nations mondiales qui joue la VNL, la Slovaquie qui n’est jamais simple à jouer, ce qui est aussi le cas de la Finlande et de l’Estonie qui nous a battus 3-2 la dernière fois que nous l’avons jouée. On se méfiera de toutes ces équipes.
Comme chaque année, nous avons récupéré tout le monde au compte-gouttes, nous avons commencé par faire un état des lieux physique et mental des joueuses qui vivent leur saison en club de façons diverses et variées, elles n’ont pas toutes le même vécu. Donc, en fonction du parcours de leurs équipes, des éventuels petits pépins physiques, nous débutons par une préparation individualisée, avant de remettre tout le groupe en ordre de marche sur la saison internationale et les formes de jeu que l’on souhaite développer. On n’a pas chômé, il y a eu beaucoup de travail individualisé, et nous avons joué assez rapidement deux matchs contre la Bulgarie (victoire et nul), avant d’enchaîner par un séjour en Pologne, où nous avons pu nous confronter à une équipe de top 5 mondial, ce qui répond à notre besoin d’aller titiller le très haut niveau international, qui plus est dans un pays où le volley est roi. C’était très intéressant, nous sommes sortis de ces deux matchs avec de bonnes idées de là où on en est et de la marche qu’il nous reste encore à franchir si nous voulons un jour prétendre à ce niveau.
Est-elle haute ?
Disons qu’on se rapproche au fur et à mesure. Avant, nous aurions subi des défaites écrasantes, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous perdons certes les deux matchs, mais avec pas mal de sets accrochés et en ayant fait beaucoup tourner notre équipe. Maintenant, tu sais que plus tu te rapproches du sommet, plus les derniers centimètres sont difficiles à gravir. Nous avons fait d’énormes progrès que nous pouvons mesurer, maintenant, nous sommes sur des petits détails, notamment sur l’habitude qu’ont ces équipes de jouer des matchs serrés et de très haut niveau, on doit apprendre cette habitude. Nous sommes encore un peu en décalage par rapport au vécu, mais à force de multiplier ce genre d’oppositions, nous allons progresser. L’année dernière, nous avions joué contre la Turquie et l’Italie, là, nous avons joué la Pologne et la Bulgarie, qui joue aussi la Volleyball Nations League, c’est intéressant. On accuse un déficit d’expérience dû à la jeunesse de nos joueuses et à notre jeunesse à ce niveau.
Vous abordez désormais la Golden League européenne, compte tenu du fait que la France est qualifiée d’office pour la Challenger Cup, peut-on considérer cette Golden League comme une préparation à l’échéance de Laval fin juillet ?
Non, nous ne la voyons pas comme ça. Depuis trois ans, on a tenu un discours qui est de dire qu’on aborde tous les matchs pour les gagner, peu importe la compétition. On reste dans cette philosophie, il n’y a aucune raison de changer de discours, car on doit continuer à accumuler des oppositions pour grandir. Même si on est déjà sûrs de la finalité, à savoir l’accession en Challenger Cup, puisqu’on sera le pays organisateur, la Golden League est une compétition dont nous sommes tenants du titre, ça nous tient à cœur de bien figurer et de montrer que notre victoire de l'an dernier n’était pas un doux hasard.
Peux-tu nous parler de vos deux adversaires de la poule C, la Hongrie et l’Ukraine ?
La Hongrie est une équipe que nous avons souvent affrontée avec à chaque fois des rencontres disputées, il faut s’en méfier. Comme nous, elle bataille beaucoup, ne lâche pas au niveau de l’état d’esprit, on sait qu’un match n’est jamais fini contre elle. C’est aussi une équipe qui a changé de sélectionneur, donc on s’attend à voir quelques ajustements dans son jeu. Quant à l’Ukraine, qui a gagné deux fois 3-1 contre la Hongrie, on sent, au regard du contexte international, des joueuses très fières, qui ne lâchent rien, défendent leur peau sur tous les ballons. Il y a beaucoup de combativité et d’agressivité dans leur jeu. Ce n’est pas une poule simple avec ces deux équipes « poil à gratter », qui veulent toutes jouer leur place en Challenger Cup, donc terminer en tête de la poule. Nous sommes déjà qualifiés, mais nous avons besoin de bien lancer notre été, donc il faudra aborder ces matchs avec sérieux.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 débutent dans 14 mois, cette échéance est-elle déjà très présente dans vos esprits ?
C’est dans les têtes depuis le début, parce que le projet de relance de l’équipe de France féminine a été créé dans cet objectif, mais il y a encore tellement d’étapes à franchir, rien que cet été, que c’est encore en toile de fond. C’est paradoxal, car c’est à la fois proche dans le temps et loin par rapport à toutes ces étapes qui nous attendent d’ici là. On n’y pense pas tous les jours, on vit au jour le jour en se disant qu’il faut aborder chaque match avec l’ambition de le gagner, on ne se projette pas si loin. Il nous reste quasiment deux étés avant d’y arriver.
Parmi ces étapes, il y a la Challenger Cup fin juillet à Laval, très importante car, en cas de victoire, elle peut vous permettre d’accéder à la VNL en 2024, est-ce capital pour la France de se qualifier pour cette VNL dans la perspective olympique ?
C’est capital dans notre quête du très haut niveau, car la VNL réunit aujourd’hui les meilleures équipes de la planète. Donc on a évidemment envie de figurer parmi ces meilleures équipes et de les affronter. On en a besoin pour accélérer l’expérience de nos joueuses, ça aurait une influence positive sur le développement de notre groupe.
Vous enchaînerez mi-août sur le Championnat d’Europe avec une première poule en Estonie, vous restez sur une très belle performance en 2021 avec un quart de finale, l’objectif sera de faire aussi bien ?
Je dis souvent que cet objectif paraît dans nos cordes. Il y a deux ans, nous avions surpris tout le monde, nous y compris, parce que nous avions enfin réalisé des choses que nous rêvions de faire, nous avions même réussi à jouer les yeux dans les yeux contre la Serbie en quarts de finale pendant plus de 50% du match chez elle. Nous avions vécu une très bonne compétition européenne avec un niveau de jeu super intéressant, donc on a forcément envie de réitérer ce genre de performance, mais on sait très bien que ce sera une autre compétition. Il y a deux ans, quand nous avions vu le tirage au sort, nous nous étions dit que c’était une poule de la mort et que ce serait impossible d’en sortir, on l’a fait ; cette année, on peut penser que la poule est vachement plus simple, mais pour moi, elle est tout aussi dangereuse avec des équipes qui auront la même envie que nous et un niveau de préparation semblable. On restera donc dans la philosophie qui est la nôtre depuis trois ans, à savoir que nous allons sur le terrain avec la volonté de gagner. Il y aura cinq équipes à battre : l’Espagne qui nous a toujours posé des problèmes, les Pays-Bas, une des top nations mondiales qui joue la VNL, la Slovaquie qui n’est jamais simple à jouer, ce qui est aussi le cas de la Finlande et de l’Estonie qui nous a battus 3-2 la dernière fois que nous l’avons jouée. On se méfiera de toutes ces équipes.
Le programme des Bleues dans la poule C de la Golden League européenne :
Dimanche 4 juin (15h), Metz Saint-Symphorien : France/Hongrie
Samedi 10 juin (19h), Budapest : Hongrie/France
Mercredi 14 juin, Piatra Neamt (Roumanie) : Ukraine/France
Dimanche 18 juin (15h), Belfort Le Phare : France/Ukraine
Les 14 joueuses pour la Golden League :
Réceptionneuses-Attaquantes : Halimatou Bah (Chamalières), Sabine Haewegene (Chamalières), Leia Ratahiry (Nantes), Amélie Rotar (Béziers)
Centrales: Eva Elouga (Chamalières), Léandra Olinga Andela, (Mulhouse) Isaline Sager-Weider (Nantes), Amandha Sylves (Florence, Italie)
Pointues : Guewe Diouf (Chamalières), Lucille Gicquel (Cuneo, Italie)
Passeuses : Emilie Respaut (Nantes), Nina Stojiljkovic (Calcit Kamnik, Slovénie)
Libéros : Juliette Gelin (Cannes), Amandine Giardino (Pays d’Aix Venelles)
Le staff : Emile Rousseaux (entraîneur), Félix André, Romain Pitou et Charles Gauthier (entraîneurs adjoints), Pablo Griboff (préparateur physique), Steven plateau (statisticien), Thomas Thuet et Marc Quémener (médecin), Thibaut Hoffner et Thierry Martin (kinés), Christian Penigaud (préparateur mental), Manu Fouchet (manager)
Réceptionneuses-Attaquantes : Halimatou Bah (Chamalières), Sabine Haewegene (Chamalières), Leia Ratahiry (Nantes), Amélie Rotar (Béziers)
Centrales: Eva Elouga (Chamalières), Léandra Olinga Andela, (Mulhouse) Isaline Sager-Weider (Nantes), Amandha Sylves (Florence, Italie)
Pointues : Guewe Diouf (Chamalières), Lucille Gicquel (Cuneo, Italie)
Passeuses : Emilie Respaut (Nantes), Nina Stojiljkovic (Calcit Kamnik, Slovénie)
Libéros : Juliette Gelin (Cannes), Amandine Giardino (Pays d’Aix Venelles)
Le staff : Emile Rousseaux (entraîneur), Félix André, Romain Pitou et Charles Gauthier (entraîneurs adjoints), Pablo Griboff (préparateur physique), Steven plateau (statisticien), Thomas Thuet et Marc Quémener (médecin), Thibaut Hoffner et Thierry Martin (kinés), Christian Penigaud (préparateur mental), Manu Fouchet (manager)