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27/09/2022
Julien Lyneel : « Une grosse motivation »
Trois mois après avoir annoncé leur association avec dans le viseur une participation aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en beach-volley, Julien Lyneel et Rémi Basserau disputent leur tout premier tournoi à l’occasion du Beach Pro Tour Elite 16 de Paris, qui se déroule à Roland-Garros de jeudi à dimanche. L’occasion d’échanger avec le premier.
Peux-tu nous raconter ton été au cours duquel, avec Rémi, vous êtes devenus joueurs de beach-volley à part entière ?
Ça s’est plutôt bien passé, la transition s’est bien déroulée, même si elle est encore loin d’être finie, on sait qu’on a une marge encore très importante, on n’a pas trop de temps à perdre, il faut qu’on arrive à brûler certaines étapes, comme on l’a fait par exemple cet été en partant un mois au Brésil. C’est indispensable pour notre progression. Avant cela, on a commencé à s’entraîner à Toulouse, on a fait aussi une semaine à Munich pendant les Championnats d’Europe, j’étais consultant pour la télé, mais j’ai continué à m’entraîner là-bas. Et on a donc enchaîné par ce mois au Brésil avec le coach Lissandro Carvalho et son adjoint Elmer Clavis, où on s’est entraînés avec certaines des meilleures paires du monde, les Brésiliens bien sûr, on a aussi fait des petits matchs avec différentes équipes sud-américaines, uruguayennes, paraguayennes, argentines. On a travaillé dans des conditions exceptionnelles, dans un cadre idéal, avec les meilleurs coachs brésiliens, toutes les conditions étaient réunies pour bien bosser, je pense qu’on va y retourner.
L’un comme l’autre, vous avez joué au beach avant de vous consacrer pleinement à la salle, quand on reprend, par quoi démarre-t-on ?
Par les bases, les techniques de passe, de réception, de service, il faut aussi s’adapter à la météo, aux différents types de terrain, aux lieux dans lesquels tu joues, il a fallu désapprendre certaines choses qu’on avait acquises en indoor pour en apprendre de nouvelles propres au beach. Ce qui est vraiment surprenant, c’est la différence de rythme entre les deux disciplines. L’approche que tu vas avoir quand tu vas attaquer un ballon n’est pas la même, il faut être plus patient au beach pour concentrer son explosivité sur les deux derniers pas. La partie cardio est aussi différente, et il y a aussi l’aspect mental et tactique qui, à mon sens, est plus important qu’en salle. On ne peut pas se relâcher une minute, parce qu’on touche la balle tout le temps, si tu te relâches 30 secondes, tu prends 4-5 points. Tout ça demande un temps d’adaptation assez long, mais ça se passe bien.
As-tu trouvé ça difficile ?
Oui et non. On sait qu’on est dans une période pendant au moins un an où on est obligés de mettre beaucoup d’intensité et de faire énormément de volume, on doit en passer par là pour combler notre retard. Donc là, on est dans le dur et on sait que ça va durer encore plusieurs mois. Ce n’est qu’après qu’on pourra décharger une partie du volume tout en gardant la même intensité. A ce stade de notre apprentissage, on est vraiment obligés d’emmagasiner beaucoup d’entraînements, de matchs et de physique, donc c’est très dur, mais on sait qu’on en a besoin pour arriver au haut niveau le plus vite possible. Aujourd’hui, on a conscience qu’on n’est pas au meilleur niveau physique pour entamer le tournoi de Roland-Garros, on n’est pas foncièrement prêts pour affronter le gratin du beach-volley, mais c’était nécessaire de faire tout ce travail en amont.
Avez-vous tout de même pu vous jauger face à certaines équipes lors de votre stage au Brésil ?
Oui, on a fait des entraînements en commun avec des phases de jeu, des petits sets contre les paires brésiliennes et sud-américaines, on en tire du positif. Après, c’est compliqué de te dire si on était proches d’eux car le contexte était très différent de celui d’un tournoi. On a par exemple joué à 8h du matin contre Renato et Vitor Felipe, les vice-champions du monde, on a réussi à les tenir dans le premier set, on perd 24-22, et dans le deuxième, 16 ou 17. C’était intéressant, on a trouvé qu’on arrivait à répondre à leur jeu, on s’est vus progresser au fil des jours, c’était top.
Vous avez tous les deux des qualités propres de volleyeur, notamment pour toi un gros service, ces qualités font-elles partie de vos forces en beach ?
Oui, je pense que notre valeur ajoutée va être de garder certains de nos acquis en indoor et de les intégrer au beach. Donc oui, j’ai un service qui peut nous apporter, le bloc de Rémi aussi est très intéressant, on peut faire du dégât en bloc/défense si on arrive à trouver le bon tempo. Et notre side n’est pas mal non plus (side-out, phases de jeu sur engagement adverse), je pense qu’on a les moyens de tenir la baraque en réception et qu’on peut être assez polyvalents.
Ça s’est plutôt bien passé, la transition s’est bien déroulée, même si elle est encore loin d’être finie, on sait qu’on a une marge encore très importante, on n’a pas trop de temps à perdre, il faut qu’on arrive à brûler certaines étapes, comme on l’a fait par exemple cet été en partant un mois au Brésil. C’est indispensable pour notre progression. Avant cela, on a commencé à s’entraîner à Toulouse, on a fait aussi une semaine à Munich pendant les Championnats d’Europe, j’étais consultant pour la télé, mais j’ai continué à m’entraîner là-bas. Et on a donc enchaîné par ce mois au Brésil avec le coach Lissandro Carvalho et son adjoint Elmer Clavis, où on s’est entraînés avec certaines des meilleures paires du monde, les Brésiliens bien sûr, on a aussi fait des petits matchs avec différentes équipes sud-américaines, uruguayennes, paraguayennes, argentines. On a travaillé dans des conditions exceptionnelles, dans un cadre idéal, avec les meilleurs coachs brésiliens, toutes les conditions étaient réunies pour bien bosser, je pense qu’on va y retourner.
L’un comme l’autre, vous avez joué au beach avant de vous consacrer pleinement à la salle, quand on reprend, par quoi démarre-t-on ?
Par les bases, les techniques de passe, de réception, de service, il faut aussi s’adapter à la météo, aux différents types de terrain, aux lieux dans lesquels tu joues, il a fallu désapprendre certaines choses qu’on avait acquises en indoor pour en apprendre de nouvelles propres au beach. Ce qui est vraiment surprenant, c’est la différence de rythme entre les deux disciplines. L’approche que tu vas avoir quand tu vas attaquer un ballon n’est pas la même, il faut être plus patient au beach pour concentrer son explosivité sur les deux derniers pas. La partie cardio est aussi différente, et il y a aussi l’aspect mental et tactique qui, à mon sens, est plus important qu’en salle. On ne peut pas se relâcher une minute, parce qu’on touche la balle tout le temps, si tu te relâches 30 secondes, tu prends 4-5 points. Tout ça demande un temps d’adaptation assez long, mais ça se passe bien.
As-tu trouvé ça difficile ?
Oui et non. On sait qu’on est dans une période pendant au moins un an où on est obligés de mettre beaucoup d’intensité et de faire énormément de volume, on doit en passer par là pour combler notre retard. Donc là, on est dans le dur et on sait que ça va durer encore plusieurs mois. Ce n’est qu’après qu’on pourra décharger une partie du volume tout en gardant la même intensité. A ce stade de notre apprentissage, on est vraiment obligés d’emmagasiner beaucoup d’entraînements, de matchs et de physique, donc c’est très dur, mais on sait qu’on en a besoin pour arriver au haut niveau le plus vite possible. Aujourd’hui, on a conscience qu’on n’est pas au meilleur niveau physique pour entamer le tournoi de Roland-Garros, on n’est pas foncièrement prêts pour affronter le gratin du beach-volley, mais c’était nécessaire de faire tout ce travail en amont.
Avez-vous tout de même pu vous jauger face à certaines équipes lors de votre stage au Brésil ?
Oui, on a fait des entraînements en commun avec des phases de jeu, des petits sets contre les paires brésiliennes et sud-américaines, on en tire du positif. Après, c’est compliqué de te dire si on était proches d’eux car le contexte était très différent de celui d’un tournoi. On a par exemple joué à 8h du matin contre Renato et Vitor Felipe, les vice-champions du monde, on a réussi à les tenir dans le premier set, on perd 24-22, et dans le deuxième, 16 ou 17. C’était intéressant, on a trouvé qu’on arrivait à répondre à leur jeu, on s’est vus progresser au fil des jours, c’était top.
Vous avez tous les deux des qualités propres de volleyeur, notamment pour toi un gros service, ces qualités font-elles partie de vos forces en beach ?
Oui, je pense que notre valeur ajoutée va être de garder certains de nos acquis en indoor et de les intégrer au beach. Donc oui, j’ai un service qui peut nous apporter, le bloc de Rémi aussi est très intéressant, on peut faire du dégât en bloc/défense si on arrive à trouver le bon tempo. Et notre side n’est pas mal non plus (side-out, phases de jeu sur engagement adverse), je pense qu’on a les moyens de tenir la baraque en réception et qu’on peut être assez polyvalents.
"Ça va être incroyable de jouer dans une telle enceinte"
Vous voilà sur le point de débuter votre tout premier tournoi officiel, qu’en attendez-vous ?
On ne se fixe pas d’objectif précis, le seul qu’on a, c’est de s’enrichir de cet événement en affrontant les meilleures équipes mondiales dans un endroit incroyable. On va voir où on en est, mais on ne tirera pas de conclusions du résultat qu’on va faire, on est parfaitement conscients qu’on risque de se faire « rétamer » par des équipes beaucoup plus expérimentées que nous et qui jouent au top niveau mondial. Maintenant, on est obligés de passer par ce chemin pour progresser.
Vous allez forcément être assez attendus médiatiquement…
(Il coupe). Oui, bien sûr, mais on n’a pas à ressentir plus de pression que ça, il y a peut-être une attente, on arrive avec une grosse motivation, on va tout faire pour s’amuser, faire du beau jeu, en sachant que ce tournoi nous fera progresser quoi qu’il arrive. Et nous servira pour les prochains.
Quel sera justement le programme après Paris ?
On devrait faire deux autres tournois du Beach Tour après Roland-Garros, mais on ne sait pas encore exactement où.
Ça évoque quoi pour toi, Roland-Garros ?
Pour moi, c’est Roger Federer ! Je sais que c’est la maison de Nadal, mais j’ai toujours été « team Federer » et c’est l’actualité, il vient d’arrêter sa carrière, la terre battue n’était pas son domaine, mais il a quand même réussi à gagner une fois ici, ça m’avait bien fait kiffer. En tout cas, ça va être incroyable de jouer dans une telle enceinte, aussi prestigieuse, on ne pouvait pas rêver mieux pour un premier tournoi, on va essayer d’en profiter au maximum.
Pour finir, as-tu eu un petit pincement au cœur en suivant la saison internationale de tes « anciens collèges » de l’équipe de France de volley ?
Non, je suis passé en mode « full supporter et copain ». Le seul petit pincement au cœur, c’est qu’ils me manquent, ce sont mes gars, j’aimerais bien partager encore des moments avec eux, mais je sais que ce sera le cas dans d’autres circonstances. Je leur souhaite vraiment de tout gagner, comme eux, j’ai forcément été déçu par leur élimination en quarts de finale du Championnat du monde, je comprends ce qu’ils ont dû ressentir après un été aussi rempli, c’était dommage de ne pas finir sur un titre de champions du monde, mais ce n’est que partie remise !