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(Miniature) L'interview bleue : Amélie Rotar
Photo: CEV
18/03/2022
L'interview bleue : Amélie Rotar
Pour sa deuxième saison en professionnel avec Venelles, Amélie Rotar brille en tant que pointue avec Pays d'Aix Venelles, actuel sixième de Ligue A. Comme elle l'a fait l'été dernier avec l'équipe de France au poste de réceptionneuse-attaquante que la joueuse de 21 ans se verrait bien à terme définitivement adopter.
Venelles enchaîne les matchs à rallonge depuis quelques semaines, cela se ressent-il au niveau de la fatigue ?
La fatigue est présente en effet, on enchaine beaucoup de matchs, et surtout beaucoup de rencontres au tie-break, entre Paris, Béziers, Mulhouse ou encore Le Cannet. Mais bon, la fatigue n’est pas une excuse, car d’autres équipes ont aussi des matchs reportés. Il faut essayer de récupérer bien et vite car il reste deux matchs importants avant la fin de la saison régulière.

La défaite contre Le Cannet a stoppé votre série de victoires, mais vous avez poussé le leader dans ses retranchements (défaite 3-2). Ça entretient la dynamique ?
C’était encore un gros match face au Cannet, on prend un point, et je pense que ce point va avoir une grande importance car cette année le classement est très homogène. Personne ne sait à l’heure actuelle à quelle place il finira sa saison. C’est une année riche en suspense.

En effet, vous êtes sixièmes à deux journées de la fin, mais le classement est très serré. Quel est votre objectif ?
L’objectif que nous nous étions fixé en début d’année était d’être dans le Top 4, nous sommes à deux points de Terville qui occupe la quatrième place actuellement. Donc nos deux derniers matchs vont être importants si on veut atteindre l’objectif de base.

Les playoffs, c’était l’objectif du club cette saison. Vous espérez y créer la surprise ?
Bien évidemment que les playoffs font partie des objectifs du club. On sait qu’on est officiellement qualifiées pour ces playoffs, maintenant, le but est de finir à la meilleure place possible pour ne pas tomber sur les équipes en tête de classement.

Il y a aussi la Coupe de France, une compétition que Venelles apprécie. Tu venais d’arriver lors de la dernière victoire en 2020. Est-ce toujours un objectif important ?
Effectivement, j’étais dans l’effectif quand le club a gagné sa deuxième Coupe de France. Et c’est vrai que c’est une compétition très sympa. Nous allons affronter Cannes le 28 mars pour les quarts de finale, j’espère qu’on mettra toutes les chances de notre côté pour accéder à la suite !

Au niveau personnel, tu accumules les titres de MVP. Es-tu satisfaite de tes performances ?
Oui, je suis dans l’ensemble plutôt contente de ma saison. Je sens que j’ai passé un cap sur le plan mental. J’ai plus confiance en moi, et je suis persuadée que l’été passé avec l’équipe de France n’y est pas pour rien.

"Réceptionneuse-attaquante, je prends plus de plaisir"

Tu joues pointue à Venelles, mais tu dis souvent que ton objectif est d’évoluer réceptionneuse-attaquante, penses-tu que ça correspond mieux à tes qualités ?
J’aime le poste de pointue, c’est un poste où tu as beaucoup de responsabilités. Mais en équipe de France, j’évolue en tant que réceptionneuse-attaquante et l’été 2021 m’a permis de réaliser que je prenais plus de plaisir à jouer sur ce poste-là. Je préfère attaquer en 4 qu’en 2, et en « pipe » plutôt qu’aux trois-mètres en poste 1. Après il y a la réception, je vais presque de partir de zéro, il va falloir être patiente, mais j’ai envie de relever ce challenge. C’est Emile Rousseaux (le sélectionneur) qui avait abordé le sujet l'été dernier. Au début, j’étais plutôt hésitante, voire beaucoup. Mais j’ai fini par m’ouvrir à cette idée et au final, j’ai pris beaucoup de plaisir sur ce poste. Je pense que notre trio d’attaquantes (avec Lucille Gicquel et Héléna Cazaute) fonctionne bien, on se complète. Et en plus d’être imposante à l’attaque, « Caz » apporte énormément de stabilité en réception, avec l’aide d’Amandine Giardino.

Demandes-tu à tes coachs à Venelles de travailler sur des exercices particuliers, sur la réception notamment, pour t’entraîner à ce poste ?
En début de saison, je faisais les spécifiques avec les réceptionneuses-attaquantes et les libéros, mais depuis qu’on enchaîne les matchs, on n’a plus vraiment le temps de trouver des créneaux pour faire du spécifique.

Que gardes-tu de ce parcours à l’Euro ? T’étais-tu surprise sur cette compétition ?
Ce championnat d’Europe a reflété le fruit de notre travail. Nos étés avec l’équipe de France sont très chargés, on fait beaucoup de matchs amicaux, d’entraînements collectifs et individuels. Pour nous, cet Euro était vraiment une réussite, on avait la sensation que le travail commençait vraiment à payer. Personnellement, je pense que c’est mon meilleur souvenir depuis le début de ma carrière. J’ai pris énormément de plaisir à jouer sur ce nouveau poste, avec ces joueuses. J’espère que les étés à venir nous réservent autant de belles choses.

Malgré la défaite, tu finis sur un match à 15 points contre la Serbie. Ça donne confiance pour la suite, pour l’été prochain ?
L’objectif de ce match était de jouer point par point, set par set. On voulait absolument prendre un set face à l’ogre serbe, et on l’a fait. Je pense que cet Euro nous a lancées dans une autre dimension, on a également la sensation d’avoir gagné en crédibilité. Les gens commencent à parler de plus en plus du volley féminin français. Ça fait plaisir à entendre !

Un petit mot sur ton frère Téo Rotar, champion du monde U19 de beach-volley en décembre dernier avec Arthur Canet, le tout premier titre mondial pour le beach-volley français, toutes catégories confondues. Est-ce une grosse fierté pour toi ?
Évidemment ! Je suis très fière de lui pour ce titre, mais également pour son parcours sportif en général. Je pense que la paire Canet-Rotar va encore nous surprendre. Et je leur souhaite, car ils ont tout pour réussir.