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11/02/2021
L'interview bleue : Théo Faure
Malgré une blessure à la cheville en fin d'année dernière, Théo Faure réalise une très belle saison avec Montpellier, à l'image de ses deux titres de MVP décrochés en janvier. Le pointu de 22 ans, qui a découvert l'équipe de France l'été dernier, est heureux de sa progression et voit encore plus loin.
On ne t’a pas porté bonheur cette semaine, puisque l’interview tombe au lendemain d’une défaite à domicile contre Tourcoing (23-25, 25-18, 26-24, 25-19) jeudi soir…
C’était compliqué, on n’a pas réussi à lancer notre jeu, ils nous ont bien surpris. On gagne le premier set dans la douleur, mais on arrive à le prendre, on se dit que ça va bien repartir, qu’on va réussir à se lancer dans le deuxième set. Et on n’y arrive pas, on fait plein d’erreurs qu’on ne doit pas faire, des erreurs stupides. Moi le premier, j’ai fait un mauvais match. On a eu du mal à retrouver l’énergie qui nous permet d’être bon dans les moments importants, ce qui a permis à Tourcoing d’avoir de l’avance, de bien jouer, de bien servir, de nous mettre en difficulté. On n’a jamais réussi à inverser la dynamique, à se libérer. C’est une défaite à la maison qui fait assez mal.
Vous restiez sur six victoires de suite depuis le début de l’année. Cette défaite, c’est un petit coup de fatigue, un accident ?
Il va falloir rebondir en tout cas. Il ne faut pas rester longtemps là-dessus, c’est une défaite, ça arrive, et Tourcoing est une belle équipe. Est-ce que c’est de la fatigue ? On a pas mal d’enchaînements, mais c’est comme toutes les équipes. C’est un peu de tout, je ne sais pas exactement, c’est la question que je me suis posée après le match. Il va falloir rebondir dimanche avec le choc contre Tours, un gros match, on n’aura pas le choix de bien jouer. Tours carbure bien en ce moment, ils sont dans leur rythme. Si on n’arrive pas à déployer notre jeu, ça va être très compliqué…
Tours est leader, vous êtes deuxièmes. Cela ressemble à une affiche de playoffs…
Ce sont des matchs qu’on aime jouer ! C’est une belle équipe, on est une belle équipe, on va voir le résultat que ça va donner. Mais la priorité ce sont les sensations de jeu, du plaisir à jouer, à gagner chaque point…
Le Top 5 du classement est très serré. Quel est votre objectif sur cette saison régulière ?
C’est bien sûr de gagner le plus de matchs possibles et d’être bien placés, mais c’est surtout de trouver les bonnes sensations dans les moments chauds, placer notre jeu… Qu’on soit premiers ou huitièmes, les playoffs, ce sont des matchs à élimination directe. Le but, c’est d’arriver le mieux placé possible pour avoir un bon bloc de confiance avant les playoffs.
C’était compliqué, on n’a pas réussi à lancer notre jeu, ils nous ont bien surpris. On gagne le premier set dans la douleur, mais on arrive à le prendre, on se dit que ça va bien repartir, qu’on va réussir à se lancer dans le deuxième set. Et on n’y arrive pas, on fait plein d’erreurs qu’on ne doit pas faire, des erreurs stupides. Moi le premier, j’ai fait un mauvais match. On a eu du mal à retrouver l’énergie qui nous permet d’être bon dans les moments importants, ce qui a permis à Tourcoing d’avoir de l’avance, de bien jouer, de bien servir, de nous mettre en difficulté. On n’a jamais réussi à inverser la dynamique, à se libérer. C’est une défaite à la maison qui fait assez mal.
Vous restiez sur six victoires de suite depuis le début de l’année. Cette défaite, c’est un petit coup de fatigue, un accident ?
Il va falloir rebondir en tout cas. Il ne faut pas rester longtemps là-dessus, c’est une défaite, ça arrive, et Tourcoing est une belle équipe. Est-ce que c’est de la fatigue ? On a pas mal d’enchaînements, mais c’est comme toutes les équipes. C’est un peu de tout, je ne sais pas exactement, c’est la question que je me suis posée après le match. Il va falloir rebondir dimanche avec le choc contre Tours, un gros match, on n’aura pas le choix de bien jouer. Tours carbure bien en ce moment, ils sont dans leur rythme. Si on n’arrive pas à déployer notre jeu, ça va être très compliqué…
Tours est leader, vous êtes deuxièmes. Cela ressemble à une affiche de playoffs…
Ce sont des matchs qu’on aime jouer ! C’est une belle équipe, on est une belle équipe, on va voir le résultat que ça va donner. Mais la priorité ce sont les sensations de jeu, du plaisir à jouer, à gagner chaque point…
Le Top 5 du classement est très serré. Quel est votre objectif sur cette saison régulière ?
C’est bien sûr de gagner le plus de matchs possibles et d’être bien placés, mais c’est surtout de trouver les bonnes sensations dans les moments chauds, placer notre jeu… Qu’on soit premiers ou huitièmes, les playoffs, ce sont des matchs à élimination directe. Le but, c’est d’arriver le mieux placé possible pour avoir un bon bloc de confiance avant les playoffs.
"Ma blessure, c'est derrière moi"
Au niveau personnel, es-tu content de ta saison ? Il y a eu cette blessure à la cheville qui l’a éloigné des terrains plusieurs semaines, mais tu as remporté deux titres de MVP en janvier…
Ça a duré un peu plus longtemps que ce que j’imaginais au début, mais ça ne reste qu’une grosse entorse. Avec tout le travail de récupération avec les kinés, le staff médical et le préparateur physique, ça revient plutôt bien. C’est derrière moi. Je suis assez content de ce que j’ai fait jusqu’à présent, même s’il y a toujours des hauts et des bas. C’est le sport qui est comme ça.
Tu avais signé à Montpellier pour passer un cap par rapport à Toulouse. As-tu trouvé ce que tu étais venu chercher ?
Oui, en termes d’ambitions, de jeu, de sensations pendant les matchs… A Montpellier, on n’a pas le même rôle qu’à Toulouse. A Toulouse, on était toujours les outsiders. C’est toujours un peu plus facile de démarrer un match en étant outsiders, en se disant : "Quand c’est bien, c’est bien, quand ce n’est pas bien, ce n’est pas très grave." C’est un petit peu exagéré, mais on peut le formuler comme cela. Cette pression supplémentaire qu'on a à Montpellier est nécessaire, elle sert à se développer. C’est important de la côtoyer, et surtout de la surmonter.
Ça a duré un peu plus longtemps que ce que j’imaginais au début, mais ça ne reste qu’une grosse entorse. Avec tout le travail de récupération avec les kinés, le staff médical et le préparateur physique, ça revient plutôt bien. C’est derrière moi. Je suis assez content de ce que j’ai fait jusqu’à présent, même s’il y a toujours des hauts et des bas. C’est le sport qui est comme ça.
Tu avais signé à Montpellier pour passer un cap par rapport à Toulouse. As-tu trouvé ce que tu étais venu chercher ?
Oui, en termes d’ambitions, de jeu, de sensations pendant les matchs… A Montpellier, on n’a pas le même rôle qu’à Toulouse. A Toulouse, on était toujours les outsiders. C’est toujours un peu plus facile de démarrer un match en étant outsiders, en se disant : "Quand c’est bien, c’est bien, quand ce n’est pas bien, ce n’est pas très grave." C’est un petit peu exagéré, mais on peut le formuler comme cela. Cette pression supplémentaire qu'on a à Montpellier est nécessaire, elle sert à se développer. C’est important de la côtoyer, et surtout de la surmonter.
Il y a beaucoup de joueurs d’expérience dans l’équipe, comme bien sûr Nicolas Le Goff et Julien Lyneel. Est-ce utile pour ta progression ?
Evidemment ! C’est bien d’être entouré de joueurs d’expérience, comme aussi Ezequiel Palacios, avec la maturité qu’il a, ou des anciens comme Javier Gonzalez et Alexis Gonzalez, qui ont des expériences de victoire, qui ont gagné plusieurs championnats. C’est vraiment bien de jouer avec eux, d’apprendre de leurs expériences, et tout simplement de sentir du progrès. C’est pour cela que j’étais venu à Montpellier, pour continuer à apprendre.
Te sens-tu plus fort que l’an passé à la même époque, par exemple ?
En termes technique, oui. Mais la progression se fait par phases et par blocs. Il y a des secteurs où je me sens plus confiant, plus serein, surtout après l’été dernier et la saison qui continue. Même au niveau mental, de la gestion de certains moments-clés. Mais ça, ça passe par l’expérience. J’ai un an de plus, un an d’expérience supplémentaire, et ça me permet de m’appuyer sur plus de choses, même si j’ai encore beaucoup de choses à apprendre.
"L'équipe de France, une incroyable expérience"
Tu parlais de l’été dernier, et donc de l’équipe de France. Forcément, ça aussi ça fait grandir…
C’était une expérience incroyable ! Je vais tout faire pour essayer de la répéter, même si c’est le sport, et il y a beaucoup de monde qui veut la même chose. C’est la concurrence, c’est ça qui rend la chose belle.
Tu as participé à la VNL, puis à l’Euro. Tu t’y attendais ?
Je ne pouvais pas m’y attendre, même si c’est le genre de choses qui est tous les jours dans un coin de ta tête. Je pensais d’abord aux A’, que je n’avais pas encore connus. C’est venu petit à petit, il y avait un regroupement des A, j’y étais. Ensuite il y a eu la VNL, dans un groupe large, puisqu’on est partis à 18 (avec trois pointus, ndlr), et j’y étais aussi. C’est un concours de circonstances qui a fait que je me suis retrouvé dans certaines situations, à montrer des choses, j’ai eu des opportunités. Et ensuite, pour l’Euro, certains joueurs ont laissé une place… Je suis très heureux d’avoir vécu cette expérience.
Se frotter au niveau international, c’est l’idéal pour un jeune joueur…
Complètement, et il y a aussi le fait d’être entouré par les tops joueurs français, les meilleurs. Au niveau de l’attitude, ils apportent tellement ! C’est un réel plus, une incroyable expérience de vivre des moments avec eux et de les côtoyer sur le terrain.
Le Mondial en Russie cette année est un de tes objectifs ?
Je reste surtout focalisé sur ma saison, j’essaye de faire la meilleure saison que je peux avec Montpellier. Avec cette équipe, on peut faire de belles choses, j’ai confiance. Et c'est en faisant de grandes choses avec son club qu’on peut s’ouvrir des opportunités pour autre chose…
Juste un petit mot pour finir sur ton parcours de joueur. Tu es le fils de Stéphane Faure, l’un des joueurs français les plus capés de l’histoire. Tu as commencé le volley très tôt ?
Assez jeune, oui, mais pas tant que ça ! J’ai commencé vers l’âge de 10 ans. J’ai fait pas mal de sports, du tennis, un peu de handball, du basket pendant un an, du tennis de table… J’ai touché à pas mal de sports, mais j’ai démarré le volley avec un ami. C’était pour jouer avec des potes. Au départ, je ne me rendais pas vraiment compte de qui était mon père, avant de rentrer dans le monde du volley, j’ai été très heureux de découvrir cela, pour mes parents, car ma mère (Beate Bühler, ndlr) aussi a été internationale avec l’Allemagne, en salle et en beach-volley. Mais jamais ils ne m’ont vraiment poussé vers le volley, ils voulaient que je fasse ce que je veux. J’en suis très heureux, parce que je fais vraiment ce que j’ai choisi. C’est le sport que j’aime !
C’était une expérience incroyable ! Je vais tout faire pour essayer de la répéter, même si c’est le sport, et il y a beaucoup de monde qui veut la même chose. C’est la concurrence, c’est ça qui rend la chose belle.
Tu as participé à la VNL, puis à l’Euro. Tu t’y attendais ?
Je ne pouvais pas m’y attendre, même si c’est le genre de choses qui est tous les jours dans un coin de ta tête. Je pensais d’abord aux A’, que je n’avais pas encore connus. C’est venu petit à petit, il y avait un regroupement des A, j’y étais. Ensuite il y a eu la VNL, dans un groupe large, puisqu’on est partis à 18 (avec trois pointus, ndlr), et j’y étais aussi. C’est un concours de circonstances qui a fait que je me suis retrouvé dans certaines situations, à montrer des choses, j’ai eu des opportunités. Et ensuite, pour l’Euro, certains joueurs ont laissé une place… Je suis très heureux d’avoir vécu cette expérience.
Se frotter au niveau international, c’est l’idéal pour un jeune joueur…
Complètement, et il y a aussi le fait d’être entouré par les tops joueurs français, les meilleurs. Au niveau de l’attitude, ils apportent tellement ! C’est un réel plus, une incroyable expérience de vivre des moments avec eux et de les côtoyer sur le terrain.
Le Mondial en Russie cette année est un de tes objectifs ?
Je reste surtout focalisé sur ma saison, j’essaye de faire la meilleure saison que je peux avec Montpellier. Avec cette équipe, on peut faire de belles choses, j’ai confiance. Et c'est en faisant de grandes choses avec son club qu’on peut s’ouvrir des opportunités pour autre chose…
Juste un petit mot pour finir sur ton parcours de joueur. Tu es le fils de Stéphane Faure, l’un des joueurs français les plus capés de l’histoire. Tu as commencé le volley très tôt ?
Assez jeune, oui, mais pas tant que ça ! J’ai commencé vers l’âge de 10 ans. J’ai fait pas mal de sports, du tennis, un peu de handball, du basket pendant un an, du tennis de table… J’ai touché à pas mal de sports, mais j’ai démarré le volley avec un ami. C’était pour jouer avec des potes. Au départ, je ne me rendais pas vraiment compte de qui était mon père, avant de rentrer dans le monde du volley, j’ai été très heureux de découvrir cela, pour mes parents, car ma mère (Beate Bühler, ndlr) aussi a été internationale avec l’Allemagne, en salle et en beach-volley. Mais jamais ils ne m’ont vraiment poussé vers le volley, ils voulaient que je fasse ce que je veux. J’en suis très heureux, parce que je fais vraiment ce que j’ai choisi. C’est le sport que j’aime !