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02/08/2021
Benjamin Toniutti : « Jouer notre rôle d’outsiders du mieux possible »
L’équipe de France a marqué l’histoire du volley tricolore en étant la première à sortir du premier tour des Jeux Olympiques. Elle se frotte mardi en quarts de finale (14h30, heure française) à l’ogre polonais, double champion du monde en titre, que le capitaine Benjamin Toniutti connaît bien, lui qui évolue en PlusLiga depuis 2015. Décryptage.
Revenons d’abord sur cette phase de poules : as-tu l’impression que vous revenez de loin ?
Oui, forcément, parce que nous n’avons pas connu le début de compétition qu’on espérait. La défaite contre les Etats-Unis a fait mal, mais ils ont sorti un super match, leur meilleur match des Jeux. Ensuite, on perd contre l’Argentine qui fait un super tournoi : ils perdent 3-2 contre le Brésil, ils nous battent 3-2 et hier, ils ont dominé les Etats-Unis 3-0 pour se qualifier pour les quarts de finale. Heureusement, on a réussi derrière à avoir une belle réaction contre la Russie, en faisant vraiment un bon match, puis contre le Brésil malgré la défaite, donc oui, on revient de loin au vu de notre début de tournoi, mais finalement, on est satisfaits de marquer l’histoire parce que c’est la première fois que la France sort de la poule. Maintenant, il n’y a pas eu d’euphorie après cette qualification, on s’est tout de suite projetés vers le quart de finale qui va être compliqué.
Cette belle réaction sur les deux derniers matchs, tu l’expliques comment ? Est-ce mental, dans le sens où vous vous êtes dit que vous n’aviez de toute façon plus rien à perdre ?
C’est un peu dans la tête, mais ça s’explique aussi par notre niveau de jeu : nous avons été plus en réussite, nous avons mieux joué, et quand tu joues mieux, ça te donne forcément plus de rythme et de certitudes. On sait que notre jeu est basé sur notre défense, on a vraiment bien défendu sur ces deux matchs, et du coup, tout l’ensemble s’est amélioré. Donc c’est à la fois la tête et le côté technique qui font qu’on a mieux joué. Mais on a déjà oublié cette première phase pour ne penser qu’au match couperet qui nous attend mardi, on sait qu’on n’est pas favoris, mais on va tout donner pour jouer au moins au même niveau que celui des deux derniers matchs pour essayer de les faire déjouer.
Parlons de cette équipe de Pologne que tu connais bien, quelles sont ses forces ?
C’est une équipe vraiment très complète, équilibrée, on peut bien sûr sortir Leon du lot, qui est un peu la star, le joueur majeur, mais tout autour, cette équipe est très bien construite, avec des joueurs clés sur chaque poste, qui évoluent dans les meilleurs clubs des meilleurs championnats. C’est un gros collectif qui, clairement, ambitionne de gagner l’or à Tokyo, ils le disent depuis longtemps, ce sont les favoris des Jeux avec le Brésil, ils ne peuvent pas se cacher là-dessus. Nous, on arrive en tant qu’outsiders, le premier objectif était de passer la poule, on a réussi, on va essayer de jouer notre rôle d’outsiders du mieux possible.
Comment réussir à faire déjouer cette machine polonaise ?
C’est vrai que c’est une machine qui met beaucoup de pression au service et au bloc, elle n’a pas beaucoup de points faibles, donc il faudra faire un match quasi-parfait pour les battre, comme on a fait d’ailleurs sur les deux derniers matchs : même si on était un peu derrière, on continuait à pousser, à ne rien lâcher, à se battre sur tous les ballons, il va falloir avoir le même état d’esprit.
Et comment empêcher Wilfredo Leon de vous faire mal ?
On sait que ce genre de joueur, on ne va pas l’arrêter, il ne va pas passer de 20-25 points dans un match à 5 dans le suivant, il va forcément marquer des points. Donc il faut essayer de le limiter plus que de l’arrêter, ça veut dire essayer de le ralentir, de le défendre, de le toucher en réception, de faire tourner quand il sert pour éviter qu’il enchaîne des séries, il faut essayer de le contrôler au maximum, même si on sait que c’est compliqué.
Si tu devais citer un souvenir marquant des nombreux France-Pologne que tu as joués ces dernières années, ça serait lequel ?
Je dirais la demi-finale du TQO de Berlin en janvier 2016, c’était un match important, à tension, qu’on avait très bien joué, avec en plus une fin heureuse (victoire 3-0), j’espère la même demain !
Oui, forcément, parce que nous n’avons pas connu le début de compétition qu’on espérait. La défaite contre les Etats-Unis a fait mal, mais ils ont sorti un super match, leur meilleur match des Jeux. Ensuite, on perd contre l’Argentine qui fait un super tournoi : ils perdent 3-2 contre le Brésil, ils nous battent 3-2 et hier, ils ont dominé les Etats-Unis 3-0 pour se qualifier pour les quarts de finale. Heureusement, on a réussi derrière à avoir une belle réaction contre la Russie, en faisant vraiment un bon match, puis contre le Brésil malgré la défaite, donc oui, on revient de loin au vu de notre début de tournoi, mais finalement, on est satisfaits de marquer l’histoire parce que c’est la première fois que la France sort de la poule. Maintenant, il n’y a pas eu d’euphorie après cette qualification, on s’est tout de suite projetés vers le quart de finale qui va être compliqué.
Cette belle réaction sur les deux derniers matchs, tu l’expliques comment ? Est-ce mental, dans le sens où vous vous êtes dit que vous n’aviez de toute façon plus rien à perdre ?
C’est un peu dans la tête, mais ça s’explique aussi par notre niveau de jeu : nous avons été plus en réussite, nous avons mieux joué, et quand tu joues mieux, ça te donne forcément plus de rythme et de certitudes. On sait que notre jeu est basé sur notre défense, on a vraiment bien défendu sur ces deux matchs, et du coup, tout l’ensemble s’est amélioré. Donc c’est à la fois la tête et le côté technique qui font qu’on a mieux joué. Mais on a déjà oublié cette première phase pour ne penser qu’au match couperet qui nous attend mardi, on sait qu’on n’est pas favoris, mais on va tout donner pour jouer au moins au même niveau que celui des deux derniers matchs pour essayer de les faire déjouer.
Parlons de cette équipe de Pologne que tu connais bien, quelles sont ses forces ?
C’est une équipe vraiment très complète, équilibrée, on peut bien sûr sortir Leon du lot, qui est un peu la star, le joueur majeur, mais tout autour, cette équipe est très bien construite, avec des joueurs clés sur chaque poste, qui évoluent dans les meilleurs clubs des meilleurs championnats. C’est un gros collectif qui, clairement, ambitionne de gagner l’or à Tokyo, ils le disent depuis longtemps, ce sont les favoris des Jeux avec le Brésil, ils ne peuvent pas se cacher là-dessus. Nous, on arrive en tant qu’outsiders, le premier objectif était de passer la poule, on a réussi, on va essayer de jouer notre rôle d’outsiders du mieux possible.
Comment réussir à faire déjouer cette machine polonaise ?
C’est vrai que c’est une machine qui met beaucoup de pression au service et au bloc, elle n’a pas beaucoup de points faibles, donc il faudra faire un match quasi-parfait pour les battre, comme on a fait d’ailleurs sur les deux derniers matchs : même si on était un peu derrière, on continuait à pousser, à ne rien lâcher, à se battre sur tous les ballons, il va falloir avoir le même état d’esprit.
Et comment empêcher Wilfredo Leon de vous faire mal ?
On sait que ce genre de joueur, on ne va pas l’arrêter, il ne va pas passer de 20-25 points dans un match à 5 dans le suivant, il va forcément marquer des points. Donc il faut essayer de le limiter plus que de l’arrêter, ça veut dire essayer de le ralentir, de le défendre, de le toucher en réception, de faire tourner quand il sert pour éviter qu’il enchaîne des séries, il faut essayer de le contrôler au maximum, même si on sait que c’est compliqué.
Si tu devais citer un souvenir marquant des nombreux France-Pologne que tu as joués ces dernières années, ça serait lequel ?
Je dirais la demi-finale du TQO de Berlin en janvier 2016, c’était un match important, à tension, qu’on avait très bien joué, avec en plus une fin heureuse (victoire 3-0), j’espère la même demain !
France/Pologne, un classique. Depuis qu’il a pris la tête de l’équipe de France en juillet 2012, Laurent Tillie a croisé la Pologne à 19 reprises en match officiel, avec un bilan favorable de 11 victoires pour 8 défaites. Ces deux dernières années, les trois affrontements entre les Bleus et les doubles champions du monde ont vu la Pologne s’imposer deux fois 3-0 - en 2019 lors du Tournoi de qualification olympique de Gdansk et lors du match pour la médaille de bronze de l’EuroVolley 2019 à Paris -, les joueurs de Laurent Tillie ayant gagné 3-2 le 23 juin dernier à Rimini dans le cadre de la Volleyball Nations League. Les deux formations se sont affrontées une fois dans le cadre des JO, c’était à Athènes en 2004 et la France avait gagné 3-0.
Outre le réceptionneur/attaquant d’origine cubaine Wilfredo Leon, qui évolue sous les couleurs polonaises depuis 2019, la formation entraînée par le Belge Vital Heynen (passé notamment en club par Tours) est composée de joueurs pour la plupart très expérimentés, comme le capitaine Michal Kubiak, le pointu Bartosz Kurek, le libero Pawel Zatorski, les centraux Piotr Nowakowski et Mateusz Bienek, le passeur Fabien Drzyzga... Cinq joueurs de l’équipe actuelle étaient les coéquipiers de Benjamin Toniutti lors de la saison 2020/2021 sous les couleurs de Zaksa Kedzierzyn-Kozle, vainqueur de la Ligue des champions : Pawel Zatorski, Lukasz Kaczmarek, Aleksander Sliwka, Kamil Semeniuk et Jakub Kochanowski.