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22/04/2021
L’Interview bleue : Pauline Martin
Avec son club de Mougins, Pauline Martin aura vécu une saison contrastée, puisque le MOM sera relégué à l’issue de l’exercice 2020/2021, mais dispute ce week-end à Mulhouse le Final Four de la Coupe de France. Avant d’affronter Istres en demi-finale, la centrale de l’équipe de France, 25 ans, évoque ce rendez-vous et les retrouvailles dans la foulée avec les Bleues.
Ce Final Four arrive au terme d’une saison difficile puisque Mougins est relégué, dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?
La saison n’a effectivement pas été facile, nous avions pourtant super bien démarré, mais petit à petit, nous avons accumulé les défaites et nous avons eu du mal à gérer ça.
 A l’inverse, en Coupe de France, on a prouvé qu’on était capables de faire de belles choses, puisque nous avons sorti de belles équipes (le tenant Venelles en huitièmes de finale, Vandoeuvre-Nancy en quarts), cette compétition avec des matchs à quitte ou double nous a mieux réussi. Ces derniers jours, on a essayé de mettre de côté le championnat et la relégation pour se projeter sur ce Final Four sur lequel on aura à cœur de se prouver, nous les joueuses, que nous sommes capables de faire de belles choses, de rivaliser avec de grosses équipes et de bien finir cette saison, c’est important aussi pour le club. Donc la motivation est très forte.

Pour revenir sur le championnat, vous aviez idéalement attaqué la saison en alignant trois victoires de suite, que s’est-il passé ensuite pour que vous ne confirmiez pas ?
Nous avons effectivement fait quelques coups d’éclat en créant la surprise. Après notre victoire contre Le Cannet, on s’est prises à espérer viser plus haut que l’objectif de départ qui était le maintien, malheureusement, nous n’avons pas réussi à enchaîner. Je pense que nos adversaires ont vite appris à mieux cerner nos points forts et faibles, et de notre côté, nous avons eu une baisse de régime. Malgré cela, nous avons bossé dur, nous n’étions parfois pas loin de faire basculer les matchs de notre côté, on a souvent perdu 3-1 en ayant l’opportunité d’aller au tie-break et donc de prendre au moins un point, il ne nous a pas manqué grand-chose sur certains matchs. C’est forcément une grosse déception, ça ne fait jamais plaisir de faire partie d’un club qui descend, et je suis très triste pour le club, c’était ma deuxième année ici, j’ai vécu de bons moments à Mougins.

"On va arriver rancunières"

Vous allez affronter une équipe d’Istres contre laquelle vous venez de vous incliner en quatre sets lors de la 29e journée de Ligue A, comment vois-tu cette demi-finale ?
On reste effectivement sur un match au cours duquel on a laissé filer les deux premiers sets, avant de bien réagir dans le troisième et de finalement perdre en quatre sets. On va arriver rancunières, avec l’envie de gagner le jour J, au bon moment. Je ne vois pas leur récente victoire comme un avantage psychologique, au contraire, cette défaite me motive encore plus, d’autant que les deux compétitions sont complètement différentes.

En cas de qualification pour la finale, vous affronterez Mulhouse ou Béziers, quel regard portes-tu sur ces deux équipes ?
Ce sont deux équipes qui ont un potentiel énorme, un collectif très homogène qui fait que même quand elles tournent, le niveau reste le même, ce sont clairement les deux favorites de ce Final Four, leur demi-finale va être énorme. Si on parvient à se qualifier, ce sera un gros challenge de se hisser à la hauteur de ces gros clubs qui performent en France mais aussi en Europe, c’est un autre monde.

As-tu une préférence si vous parvenez à vous qualifier ?
On va dire Béziers, parce que je suis issue de là-bas et que j’y ai joué quatre ans, ça serait un beau clin d’œil.

Sais-tu où tu évolueras la saison prochaine ?
Pour l’instant non, rien n’est fait, il y a des discussions en cours, mais j’ai bien évidemment pour priorité de continuer à jouer en Ligue A.

"Il va falloir prouver vite et bien !"

D’ici là, il y a une saison internationale qui va très vite débuter avec un stage à Belfort et les qualifications pour le Championnat d’Europe 2021, les Bleues t’ont-elles manqué ?
La compétition, oui, car nous avons quand même eu un stage l’année dernière qui nous a permis de garder le fil conducteur, c’était important. Donc, oui, on va être très contentes de se retrouver lors du stage pour préparer cette saison internationale, avec l’objectif de se qualifier pour le Championnat d’Europe. Nous avons une poule à notre portée (Israël, Hongrie, Danemark), c’est très important de se qualifier pour que l’équipe continue à évoluer jusqu’aux JO de Paris 2024. Tous les rassemblements, toutes les compétitions servent à construire le noyau de l’équipe, permettent d’améliorer les relations et la communication sur le terrain, tout est bon à prendre en vue de ces gros objectifs à venir.

As-tu justement l’impression que l’équipe est en progression sous la houlette du sélectionneur Emile Rousseaux ?
Oui, clairement. Nous avons réussi à nous qualifier la première année de son arrivée pour le Championnat d’Europe 2019, nous avons beaucoup travaillé sur des systèmes de jeu très intéressants, de la tactique, de la technique, beaucoup d’exercices de manipulation de ballon, je pense que nous en récoltons les fruits. L’Euro était une belle expérience pour une équipe de France qui n’en avait pas joué depuis un certain temps, maintenant, il faut continuer à évoluer.

Quelle va être ton ambition personnelle lors de ce stage à Belfort ?
Le groupe est assez étoffé, le timing est court jusqu’au début des qualifications, personnellement, je vais me battre pour faire partie de cette équipe, parce que je suis persuadée qu’il y a de bonnes choses à faire. Il va falloir prouver vite et bien !