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Avec un six de départ new look marqué par la titularisation de Barthélémy Chinenyeze au centre à la place de Nicolas Le Goff, touché aux abdominaux, et le retour d’Earvin Ngapeth, le premier set aura donné le ton de ce match avec d’abord une domination américaine (8-11), les joueurs de John Speraw, portés par un brillant Micah Christenson aux manettes, abordant le money-time en position confortable (16-21) après un bloc de Taylor Sander devant Ngapeth. Tout en exhortant ses joueurs à "rester ensemble", Laurent Tillie procède alors à un double changement Brizard/Rossard contre Toniutti/Boyer et voilà les Bleus qui recollent à 24-24 après avoir sauvé deux balles de set au prix d’une défense héroïque. Ils se créent à leur tour deux balles de set, une mésentente Christenson-Sander leur permettant finalement d’empocher cette manche qui semblait devoir leur échapper (27-25).
Le scénario de la seconde est proche, avec des Américains d’abord aux commandes (5-8) et en tête en entame de money-time (17-21), mais cette fois, malgré les nouveaux changements procédés par Laurent Tillie qui demande "plus d’agressivité en attaque" à ses joueurs, ces derniers finissent par céder sous les coups de boutoir de Sander (14 points au total) et consorts (20-25). Les Bleus ne désarment pas pour autant et ce sont eux qui prennent les commandes du troisième set, grâce notamment à un Stephen Boyer plus percutant (8-5), une magnifique diagonale de Lyneel leur donnant quatre points d’avance au second temps mort technique (16-12), écart réduit à une longueur après deux blocs adverses (19-18). Heureusement pour les Français, les Américains commettent un trop grand nombre de fautes au service pour passer devant, tandis que Chinenyeze finit le set en trombe (8 points en tout), imité par Lyneel qui, d’un bloc magistral devant Benjamin Patch, donne quatre balles de set aux champions d’Europe (24-20)... toutes sauvées ! La cinquième, après une attaque de Boyer, est convertie par le pointu de Chaumont au bloc (26-24).
Lyneel prend feu...
L’entame de la manche suivante est française après le deuxième ace tricolore du match signé Lyneel (4-2), mais de petites fautes, un coup de fatigue et la force de frappe du pointu Patch (18 points) remettent l’équipe US dans le coup (7-9, 10-15, 13-19) malgré les changements opérés par Laurent Tillie (Brizard, Clevenot, T. Rossard). Trois points de suite de Lyneel redonnent un espoir de courte durée aux Bleus (16-19) qui accumulent les fautes et cèdent ce set sur le premier ace adverse signé Thomas Jaeschke (17-25).
Les deux équipes en sont quittes pour un tie-break, les Américains prennent les devants grâce aux trop nombreuses fautes de Tricolores qui semblent au bord de la rupture (2-5, 5-8)... avant un incroyable retournement de situation (9-8) en leur faveur, grâce notamment à un Lyneel qui prend feu et enchaîne les points (meilleur marqueur du match avec 20 points, 18/33 en attaque), et un Le Roux décisif au bloc (12-9). Les médaillés de bronze des JO de Rio sont KO et finissent par craquer après un coup de massue de Boyer (14-11), auteur de 19 points, et un service dehors (15-12). Cette victoire française arrachée au mental pourrait s’avérer décisive et qualificative pour les demi-finales du Final Six dès mercredi si la Serbie, la troisième équipe de la poule, domine à son tour les Etats-Unis. Les Bleus auront quant à eux le droit à un jour de repos bien mérité avant d’affronter à leur tour la Serbie jeudi.
La réaction de Benjamin Toniutti, capitaine de de l'équipe de France : "Nous sommes vraiment contents de gagner ce match, parce que nous n’avons pas joué notre meilleur volley-ball. Je pense que nous avons commis trop de fautes au service et en attaque, ce n’était vraiment pas facile de jouer dans ce stade, parce qu’il faisait vraiment froid, mais c’était important de gagner ce premier match."
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