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29/07/2024
Les Bleues avec les honneurs
Pour le tout premier match des JO de son histoire, l’équipe de France féminine s’est inclinée lundi en trois sets à l’Arena Paris Sud face à la Serbie, double championne du monde en titre (25-17, 25-17, 25-22). Une défaite logique pour les Bleues qui ont cependant montré de belles choses et enflammé le public. Prochain rendez-vous jeudi soir contre la Chine.
L’attente aura duré de très longues années et l’histoire retiendra que le tout premier match d’une équipe de France féminine aux Jeux Olympiques se sera disputé devant 12 000 spectateurs en folie dans l’Arena Paris Sud 1. Et si elle s’est conclue par une défaite 3-0 face à la Serbie, double championne du monde en titre et médaillée des Jeux de Rio (argent) et de Tokyo (bronze), nul doute que les joueuses qui y ont participé garderont un souvenir à vie de ce 29 juillet 2024.
Non seulement, parce que comme depuis le début de ces Jeux de Paris, et ce, quel que soit le site de compétition, l’ambiance a été une nouvelle fois aussi chaude que festive, arrachant quelques larmes aux Bleues lors d’une Marseillaise vibrante. Mais aussi parce que si le score brut paraît lourd pour les filles d’Emile Rousseaux, il ne reflète qu'imparfaitement le scénario d'un match au cours duquel elles ont su à de nombreux moments regarder dans les yeux leurs prestigieuses rivales. Au point même de mener au score dans les deux premiers sets, puis de revenir au contact dans le troisième, et de déclencher plusieurs tours de olas.
"C’était très émouvant, j’ai rarement joué dans une salle aussi pleine, c’était vraiment chouette de pouvoir vivre ça à Paris, devant nos amis et nos familles, ce sont des moment exceptionnels qui resteront gravés à jamais", commentera après-coup la « maman » de cette équipe de France, la centrale Christina Bauer, qui en a pourtant vu d'autres du haut de ses 36 ans. Cette ferveur n’a pas suffi car même si les Bleues ont été particulièrement appliquées au contre et en défense, au point de limiter la star adverse, Tijana Boskovic, à un inhabituel 35% d’efficacité offensive en attaque (elle termine tout de même meilleure marqueuse du match avec 14 points), les doubles championnes du monde avaient trop d’arguments pour laisser les partenaires d’Héléna Cazaute espérer.
D’autant que cette dernière, principal atout de l’équipe de France au poste de réceptionneuse/attaquante, touchée à la cuisse, a très vite cédé sa place à Amélie Rotar, alignée aux côtés d’Halimatou Bah - les deux joueuses terminant meilleures marqueuses tricolores du match avec 12 et 10 points. Malgré ce nouveau coup du sort, les Bleues ont joué crânement leurs chances, devant au score au premier set après un bloc de Christina Bauer sur Tijana Boskovic (12-11), puis au second, là encore après un bloc signé Amandha Sylves (6-5). Pas de quoi cependant enrayer la belle mécanique adverse qui, quand Boskovic est contrôlée, a d’autres arguments en attaque, avec notamment Aleksandra Uzelac et Bianka Busa (13 et 11 points), et peut dans le même temps s’appuyer sur un contre très performant, à l’image d’Hena Kurtagic (5 des 14 blocs serbes).
Ce combo a permis aux championnes du monde de se détacher à mi-set dans les deux premières manches, conclues sur le même score (17-25), avant de faire le trou d’entrée de troisième (0-4). Mais là encore, les Bleues n’ont pas sombré, portées par la foule, revenant à un point, grâce notamment à une Amélie Rotar survoltée (11-12). La fougue de la jeunesse les a cependant conduites à peut-être se montrer trop gourmandes, ratant quelques balles d’égalisation, avant d’être sanctionnées (19-24). Ce qui ne les a pas empêchées de s’offrir un nouveau baroud d’honneur sous la forme de trois balles de match sauvées (22-25), et une ovation méritée de l'Arena Paris Sud 1.
A défaut d’avoir pris un set aux championnes du monde, les Bleues ont sans doute gagné le cœur de nombreux supporters, dont elles auront bien besoin, jeudi et dimanche, pour leurs deux prochains matchs de la poule A, contre la Chine puis les Etats-Unis.
Les réactions :
Emile Rousseaux, entraîneur de l’équipe de France : "La première chose, c'est une petite émotion, les Français, quand ils se mettent à chanter tous ensemble la Marseillaise, ils chantent très fort ! C’était un très beau moment, j’ai vraiment beaucoup apprécié, on a eu un public inconditionnel derrière nous. Pour ce qui est du match, je pense que nous avons fait de très belles choses en contre et défense, on a bien contrôlé Boskovic, on l’a beaucoup freinée. Et nos deux jeunes ailières ont fait un travail intéressant, sachant qu’elles sont un peu plus faibles en réception, mais c’est normal, parce qu’elles ont le niveau de jeunes de 21 ou 22 ans, pas de 25 ou 26 ans. Elles ont quand même tenu le coup et montré de belles choses en attaque, il y a forcément un manque de consistance lié à la jeunesse, mais elles ont montré dans un contexte très particulier qu’elles étaient capables d’oser. Parfois même trop, elles ont manqué par moments d’un peu de discernement et de justesse dans les choix. On n’a eu que des ennuis sur le plan médical ces deux derniers mois, des gastros, le Covid, des blessures, qui font qu’aujourd’hui, on ne peut même pas jouer avec notre meilleure joueuse (Héléna Cazaute), c’est vraiment pénible et décevant de ne pas pouvoir montrer la meilleure version de nous-mêmes."
Amandine Giardino, libéro de l’équipe de France : "Je retiendrai de ce match l’ambiance, l’émotion, la fierté, c’était incroyable ! Je n’ai pas vu de peur ni de stress au début, même si, personnellement, la Marseillaise restera dans ma mémoire pour toujours, c’était incroyable de ressentir autant de frissons de jouer dans cette salle pleine avec un match télévisé, qui fait que toutes nos familles et tous nos amis peuvent nous suivre. Je retiendrai aussi les choses positives qu’on a montrées, parce qu’il y en a eu, je suis très contente de nos débuts de set, surtout des deux premiers. Après, à ce niveau, on paie deux-trois erreurs au prix fort. J’ai aussi aimé la façon dont on s’est remobilisées au troisième set. On sait qu’on est la plus jeune équipe de ces Jeux, il y a forcément un peu de pression, de l’excitation, parfois, ça peut nous faire manquer de précision, mais je pense qu’on a tout donné et on n’a rien à regretter. On est tombées sur plus fort que nous, il faudra voir ce qu’on a fait de bien et de moins bien en vue du prochain match, on a notamment réussi parfois à défendre et à bloquer Boskovic, une des meilleures joueuses du monde, c’est positif, on a en revanche parfois eu du mal à scorer sur de bonnes situations. Il faudra essayer de corriger ces petites erreurs bêtes en milieu et fin de set qui nous coûtent car à chaque fois, elles prennent un peu d’avance."
Héléna Cazaute, réceptionneuse/attaquante et capitaine de l’équipe de France : "Mon physique ne me laisse pas tranquille en ce moment, j’ai une petite douleur à la cuisse, c’est très frustrant, surtout quand on travaille depuis six ans pour cet événement. Mais je garde le positif, je suis fière de ce que les filles ont fait ce soir et j’espère que jeudi, je serai d’attaque pour goûter à ça ; aujourd’hui, je n’ai pu faire que les passages en ligne arrière, j’ai hâte de retrouver le terrain et les copines, et de kiffer, parce que je pense que ce soir, malgré la défaite, elles ont pris du plaisir. On a vraiment été combatives et c’est ça qu’on voulait mettre en place, on n’a pas de regrets, on n’a pas à rougir de notre prestation, même si, évidemment, on peut toujours s’améliorer. Le public nous a poussées, on a senti qu’il était là pour nous, on s’est vraiment senties à la maison, il y avait évidemment beaucoup d’émotion lors de la Marseillaise, beaucoup de filles avaient les larmes aux yeux, c’était magnifique."
Non seulement, parce que comme depuis le début de ces Jeux de Paris, et ce, quel que soit le site de compétition, l’ambiance a été une nouvelle fois aussi chaude que festive, arrachant quelques larmes aux Bleues lors d’une Marseillaise vibrante. Mais aussi parce que si le score brut paraît lourd pour les filles d’Emile Rousseaux, il ne reflète qu'imparfaitement le scénario d'un match au cours duquel elles ont su à de nombreux moments regarder dans les yeux leurs prestigieuses rivales. Au point même de mener au score dans les deux premiers sets, puis de revenir au contact dans le troisième, et de déclencher plusieurs tours de olas.
"C’était très émouvant, j’ai rarement joué dans une salle aussi pleine, c’était vraiment chouette de pouvoir vivre ça à Paris, devant nos amis et nos familles, ce sont des moment exceptionnels qui resteront gravés à jamais", commentera après-coup la « maman » de cette équipe de France, la centrale Christina Bauer, qui en a pourtant vu d'autres du haut de ses 36 ans. Cette ferveur n’a pas suffi car même si les Bleues ont été particulièrement appliquées au contre et en défense, au point de limiter la star adverse, Tijana Boskovic, à un inhabituel 35% d’efficacité offensive en attaque (elle termine tout de même meilleure marqueuse du match avec 14 points), les doubles championnes du monde avaient trop d’arguments pour laisser les partenaires d’Héléna Cazaute espérer.
D’autant que cette dernière, principal atout de l’équipe de France au poste de réceptionneuse/attaquante, touchée à la cuisse, a très vite cédé sa place à Amélie Rotar, alignée aux côtés d’Halimatou Bah - les deux joueuses terminant meilleures marqueuses tricolores du match avec 12 et 10 points. Malgré ce nouveau coup du sort, les Bleues ont joué crânement leurs chances, devant au score au premier set après un bloc de Christina Bauer sur Tijana Boskovic (12-11), puis au second, là encore après un bloc signé Amandha Sylves (6-5). Pas de quoi cependant enrayer la belle mécanique adverse qui, quand Boskovic est contrôlée, a d’autres arguments en attaque, avec notamment Aleksandra Uzelac et Bianka Busa (13 et 11 points), et peut dans le même temps s’appuyer sur un contre très performant, à l’image d’Hena Kurtagic (5 des 14 blocs serbes).
Ce combo a permis aux championnes du monde de se détacher à mi-set dans les deux premières manches, conclues sur le même score (17-25), avant de faire le trou d’entrée de troisième (0-4). Mais là encore, les Bleues n’ont pas sombré, portées par la foule, revenant à un point, grâce notamment à une Amélie Rotar survoltée (11-12). La fougue de la jeunesse les a cependant conduites à peut-être se montrer trop gourmandes, ratant quelques balles d’égalisation, avant d’être sanctionnées (19-24). Ce qui ne les a pas empêchées de s’offrir un nouveau baroud d’honneur sous la forme de trois balles de match sauvées (22-25), et une ovation méritée de l'Arena Paris Sud 1.
A défaut d’avoir pris un set aux championnes du monde, les Bleues ont sans doute gagné le cœur de nombreux supporters, dont elles auront bien besoin, jeudi et dimanche, pour leurs deux prochains matchs de la poule A, contre la Chine puis les Etats-Unis.
Les réactions :
Emile Rousseaux, entraîneur de l’équipe de France : "La première chose, c'est une petite émotion, les Français, quand ils se mettent à chanter tous ensemble la Marseillaise, ils chantent très fort ! C’était un très beau moment, j’ai vraiment beaucoup apprécié, on a eu un public inconditionnel derrière nous. Pour ce qui est du match, je pense que nous avons fait de très belles choses en contre et défense, on a bien contrôlé Boskovic, on l’a beaucoup freinée. Et nos deux jeunes ailières ont fait un travail intéressant, sachant qu’elles sont un peu plus faibles en réception, mais c’est normal, parce qu’elles ont le niveau de jeunes de 21 ou 22 ans, pas de 25 ou 26 ans. Elles ont quand même tenu le coup et montré de belles choses en attaque, il y a forcément un manque de consistance lié à la jeunesse, mais elles ont montré dans un contexte très particulier qu’elles étaient capables d’oser. Parfois même trop, elles ont manqué par moments d’un peu de discernement et de justesse dans les choix. On n’a eu que des ennuis sur le plan médical ces deux derniers mois, des gastros, le Covid, des blessures, qui font qu’aujourd’hui, on ne peut même pas jouer avec notre meilleure joueuse (Héléna Cazaute), c’est vraiment pénible et décevant de ne pas pouvoir montrer la meilleure version de nous-mêmes."
Amandine Giardino, libéro de l’équipe de France : "Je retiendrai de ce match l’ambiance, l’émotion, la fierté, c’était incroyable ! Je n’ai pas vu de peur ni de stress au début, même si, personnellement, la Marseillaise restera dans ma mémoire pour toujours, c’était incroyable de ressentir autant de frissons de jouer dans cette salle pleine avec un match télévisé, qui fait que toutes nos familles et tous nos amis peuvent nous suivre. Je retiendrai aussi les choses positives qu’on a montrées, parce qu’il y en a eu, je suis très contente de nos débuts de set, surtout des deux premiers. Après, à ce niveau, on paie deux-trois erreurs au prix fort. J’ai aussi aimé la façon dont on s’est remobilisées au troisième set. On sait qu’on est la plus jeune équipe de ces Jeux, il y a forcément un peu de pression, de l’excitation, parfois, ça peut nous faire manquer de précision, mais je pense qu’on a tout donné et on n’a rien à regretter. On est tombées sur plus fort que nous, il faudra voir ce qu’on a fait de bien et de moins bien en vue du prochain match, on a notamment réussi parfois à défendre et à bloquer Boskovic, une des meilleures joueuses du monde, c’est positif, on a en revanche parfois eu du mal à scorer sur de bonnes situations. Il faudra essayer de corriger ces petites erreurs bêtes en milieu et fin de set qui nous coûtent car à chaque fois, elles prennent un peu d’avance."
Héléna Cazaute, réceptionneuse/attaquante et capitaine de l’équipe de France : "Mon physique ne me laisse pas tranquille en ce moment, j’ai une petite douleur à la cuisse, c’est très frustrant, surtout quand on travaille depuis six ans pour cet événement. Mais je garde le positif, je suis fière de ce que les filles ont fait ce soir et j’espère que jeudi, je serai d’attaque pour goûter à ça ; aujourd’hui, je n’ai pu faire que les passages en ligne arrière, j’ai hâte de retrouver le terrain et les copines, et de kiffer, parce que je pense que ce soir, malgré la défaite, elles ont pris du plaisir. On a vraiment été combatives et c’est ça qu’on voulait mettre en place, on n’a pas de regrets, on n’a pas à rougir de notre prestation, même si, évidemment, on peut toujours s’améliorer. Le public nous a poussées, on a senti qu’il était là pour nous, on s’est vraiment senties à la maison, il y avait évidemment beaucoup d’émotion lors de la Marseillaise, beaucoup de filles avaient les larmes aux yeux, c’était magnifique."
Résultats et programme des Bleues (poule A, Arena Paris Sud) :
Lundi 29 juillet : France/Serbie 0-3 (17-25, 17-25, 22-25) Les stats
Jeudi 1er août, 21h : France/Chine
Dimanche 4 août, 13h : France/Etats-Unis
L'équipe de France aux JO (entre parenthèses, les clubs de la saison 2023/2024) :Lundi 29 juillet : France/Serbie 0-3 (17-25, 17-25, 22-25) Les stats
Jeudi 1er août, 21h : France/Chine
Dimanche 4 août, 13h : France/Etats-Unis
Passeuses : Nina Stojiljkovic (Cukurova/Turquie), Emilie Respaut (Nantes)
Réceptionneuses/attaquantes : Héléna Cazaute (Milan/Italie, capitaine), Amélie Rotar (Nantes), Halimatou Bah (Chamalières)
Pointues : Lucille Gicquel (Nilüfer Bursa/Turquie), Iman Ndiaye (Chamalières)
Centrales : Léandra Olinga Andela (Ilisiakos/Grèce), Christina Bauer (Venelles), Amandha Sylves (Cuneo/Italie)
Libéros : Amandine Giardino (Nantes), Juliette Gelin (Levallois Paris)
Réserviste : Maeva Schalk (Le Cannet)