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24/07/2024
Eric Tanguy : « Un effet JO indéniable »
Au moment où s’apprêtent à débuter les Jeux Olympiques de Paris 2024, la Fédération Française de Volley a battu un nouveau record du nombre de licenciés, en franchissant la barre des 220 000. Une grande satisfaction pour son président, Eric Tanguy, qui s’attend dans les mois qui viennent à un effet JO, surtout si les équipes de France performent.
Pouvez-vous nous donner le chiffre exact de licenciés à la FFVolley ?
Très précisément, nous sommes aujourd’hui à 222 158 licenciés, ce qui est le record absolu dans l’histoire de la fédération qui aura bientôt 90 ans. Nous avons stagné pendant de longues années autour de 100 000 pour arriver à dépasser les 200 000. C’était notre objectif, nous l’avons atteint avec un an d’avance, en 2023. Cette année, avec 222 000, nous pérennisons ce seuil au-delà des 200 000. Le prochain objectif, à la fin de l’olympiade 2024-2028, sera d’atteindre les 250 000 licenciés.
Comment expliquez-vous cette nette croissance ?
Il y a plusieurs facteurs : d’abord, la succession des bons résultats de notre équipe de France masculine qui a amené une médiatisation supplémentaire pour notre sport et a donné envie, notamment aux jeunes, de pratiquer le volley. Ensuite, nous avons eu les différents dispositifs que nous avons déployés, notamment dans le cadre du plan de relance post-Covid, pour ouvrir la pratique du volley au plus grand nombre, entre le volley sur herbe, le snow volley, le volley santé, le volley assis, ce qui nous a permis d’attirer de nouveaux licenciés. Il y a aussi l’influence très positive du manga Haykiu !! à la télévision, qui vient en plus de sortir au cinéma le 12 juin, et a contribué à amener beaucoup de jeunes dans les salles, avec notamment la catégorie des 15-18 ans qui explose alors que c’était une tranche d’âge où on commençait à perdre un peu de licenciés. On ne peut que se féliciter que la Fédération, et surtout ses clubs, aient été prêts à accueillir cet afflux important de licenciés, ce qui n’avait pas été forcément le cas à l’époque du succès d’un autre manga, Jeanne et Serge, à la fin des années 80.
Peut-on attendre un effet JO sur ce nombre de licenciés ?
Oui, clairement. A chaque fois, les Jeux Olympiques apportent plus de visibilité à notre sport. Et particulièrement ces Jeux de Paris 2024, puisque nous serons un des trois seuls pays, avec le Brésil et les Etats-Unis, à avoir tous les quotas disponibles, nous serons représentés par nos deux équipes de volley indoor et nos quatre de beach-volley. Même si nous le devons aussi au fait d’accueillir les Jeux, c’est une immense fierté pour nous. Bien évidemment, le fait d’évoluer à domicile et devant le public français va renforcer cette visibilité et la médiatisation sera encore plus importante si nous parvenons à décrocher une ou plusieurs médailles.
Très précisément, nous sommes aujourd’hui à 222 158 licenciés, ce qui est le record absolu dans l’histoire de la fédération qui aura bientôt 90 ans. Nous avons stagné pendant de longues années autour de 100 000 pour arriver à dépasser les 200 000. C’était notre objectif, nous l’avons atteint avec un an d’avance, en 2023. Cette année, avec 222 000, nous pérennisons ce seuil au-delà des 200 000. Le prochain objectif, à la fin de l’olympiade 2024-2028, sera d’atteindre les 250 000 licenciés.
Comment expliquez-vous cette nette croissance ?
Il y a plusieurs facteurs : d’abord, la succession des bons résultats de notre équipe de France masculine qui a amené une médiatisation supplémentaire pour notre sport et a donné envie, notamment aux jeunes, de pratiquer le volley. Ensuite, nous avons eu les différents dispositifs que nous avons déployés, notamment dans le cadre du plan de relance post-Covid, pour ouvrir la pratique du volley au plus grand nombre, entre le volley sur herbe, le snow volley, le volley santé, le volley assis, ce qui nous a permis d’attirer de nouveaux licenciés. Il y a aussi l’influence très positive du manga Haykiu !! à la télévision, qui vient en plus de sortir au cinéma le 12 juin, et a contribué à amener beaucoup de jeunes dans les salles, avec notamment la catégorie des 15-18 ans qui explose alors que c’était une tranche d’âge où on commençait à perdre un peu de licenciés. On ne peut que se féliciter que la Fédération, et surtout ses clubs, aient été prêts à accueillir cet afflux important de licenciés, ce qui n’avait pas été forcément le cas à l’époque du succès d’un autre manga, Jeanne et Serge, à la fin des années 80.
Peut-on attendre un effet JO sur ce nombre de licenciés ?
Oui, clairement. A chaque fois, les Jeux Olympiques apportent plus de visibilité à notre sport. Et particulièrement ces Jeux de Paris 2024, puisque nous serons un des trois seuls pays, avec le Brésil et les Etats-Unis, à avoir tous les quotas disponibles, nous serons représentés par nos deux équipes de volley indoor et nos quatre de beach-volley. Même si nous le devons aussi au fait d’accueillir les Jeux, c’est une immense fierté pour nous. Bien évidemment, le fait d’évoluer à domicile et devant le public français va renforcer cette visibilité et la médiatisation sera encore plus importante si nous parvenons à décrocher une ou plusieurs médailles.
"Pourquoi pas le plus beau métal ?"
Quels sont justement les objectifs de la FFVolley sur ces Jeux ?
Pour l’équipe de France masculine, il est de disputer une demi-finale et de décrocher une médaille. On sait que nos joueurs en sont capables, ils sont revenus de nulle part à plusieurs reprises dans nombre de compétitions, là, ils arrivent en confiance avec leur victoire sur la Volleyball Nations League. Ils sont en forme après une très bonne préparation, plus motivés que jamais, donc je pense que la médaille est tout à fait possible, pourquoi pas le plus beau métal ? Ce qui ferait rentrer la France dans l’histoire du volley-ball, puisque jusqu’ici seuls les Etats-Unis et l’URSS ont réussi à décrocher deux titres olympiques consécutifs. Pour les filles, la mission s’annonce un peu plus difficile, d’abord parce qu’elles n’ont pas l’expérience des Jeux. C’est en effet la première fois que notre équipe de France dispute une compétition de ce niveau, elle n’a jamais non plus participé à un championnat du monde. Ça va donc être une découverte en même temps qu’un niveau de compétition très élevé. D’autant que le tirage au sort a été très défavorable avec une poule de la mort (Serbie, Chine, Etats-Unis) ! Si nos Bleues sortent de cette poule, ce sera un énorme exploit, après, une fois sorti de la poule, pourquoi ne pas rêver plus haut ?
Et pour le beach-volley ?
L’objectif est d’aller chercher une médaille, je pense que c’est possible, nous avons autres paires qui ont fait leurs preuves au niveau mondial lors de l’olympiade. Lézana Placette et Alexia Richard n’ont, elles non plus, pas été gâtées par le tirage au sort, mais c’est un peu leur histoire, elles sont souvent revenues de nulle part avec des mauvais tirages au sort, j’ai confiance en leur potentiel pour sortir de leur poule.
Estimez-vous que les joueuses et les joueurs des équipes de France sont dans des conditions optimales au regard de leur préparation ?
Optimales, je ne sais pas, mais en tout cas, la Fédération a fait le maximum pour que ce soit le cas, nous avons répondu à toutes les demandes des entraîneurs. Nos équipes ont bénéficié de très bonnes conditions pour se préparer, à Laval pour les filles, à Saint-Nazaire pour les garçons, à Porticcio puis à Toulouse pour le beach. Nous avons même un centre d’entraînement privé à Clichy (Hauts-de-Seine) pour nos deux équipes de France de volley, disponible 24 heures sur 24. Donc oui, je pense que cette préparation a répondu aux attentes des différents staffs.
Quel est votre regard sur les sites de compétition ?
Je suis allé vister les deux, en participant notamment au tirage au sort des poules de beach-volley au stade Tour Eiffel qui est tout simplement exceptionnel. Aux dires de certains, c’est le plus beau site des Jeux, avec sa vue sur la Tour Eiffel qui est splendide. J’ai aussi visité l’Arena Sud Paris qui accueillera le volley indoor, là encore, on peut s’attendre à quelque chose de grandiose. Avec en outre, sur les deux sites, une expérience spectateur qui fait que les gens ne viendront pas seulement voir un match, mais aussi participer à des animations, suivre les joueurs à l’échauffement… ça va être vraiment un moment exceptionnel. Que ce soit pour le volley et le beach-volley, tous les billets ont en plus été vendus, sur toutes les sessions, pas seulement celles avec la France, on va avoir deux semaines de compétition à guichets fermés ! C’est une belle preuve de la place qu’occupe notre sport dans le cœur des Français.
"Une campagne de rentrée pour accueillir les jeunes"
Parmi ces spectateurs attendus, la Fédération a souhaité inviter des membres de la famille volley, pouvez-vous nous en parler ?
Nous avons en effet déployé un dispositif innovant en offrant des places à l’ensemble des clubs français et des bénévoles qui oeuvrent pour le volley français, dans les clubs, les ligues, les comités… En tout, ce sont plus de 2 500 billets qui ont été achetés par la Fédération et offerts pour que tous ces serviteurs du volley au quotidien puissent venir assister à un match des équipes de France. La France a accueilli les Jeux deux fois en 100 ans, la Fédération se devait de faire cet effort pour que nos clubs profitent aussi de cet événement exceptionnel.
Un mot sur les performances récentes des jeunes volleyeurs français, avec deux titres européens en une semaine, pour les U22 puis les U18 ?
C’est le résultat d’un travail de plusieurs années. On peut être très fiers de ce qu’ont accompli nos formateurs, parce que ça commence par eux, dans nos pôles et nos centres nationaux. Il y a quelques années, nous avions connu une traversée du désert pour nos équipes jeunes, nous avons réussi à inverser cette tendance avec des performances régulières depuis deux-trois ans. C’est très encourageant pour la suite, notamment lorsqu’il va falloir penser à la relève de nos équipes de France. Quand on voit qu’on arrive à être deux fois champions d’Europe coup sur coup, je me dis que nous pouvons être confiants, surtout que les deux fois, nous battons en finale l’Italie qui est une école de formation reconnue dans le monde entier. Il y a encore deux-trois ans, on se demandait ce que les Italiens faisaient mieux que nous, car ils étaient champions chaque année dans toutes les catégories. Aujourd’hui, on arrive à les battre, ça veut dire qu’on a réussi à combler notre retard.
A propos de formation, la Fédération lance un programme de rentrée pour accompagner la croissance des licenciés, pouvez-vous nous en parler ?
Oui, nous avons voulu vraiment donner les outils à l’ensemble de nos clubs pour accueillir les jeunes dans les meilleures conditions possibles. Pour que la Fédération grandisse, il faut des lieux de pratique, que nous n’avons pas toujours, mais on constate que des clubs se créent, notamment dans les territoires ruraux, ou rejoignent notre fédération. Pour les aider à se développer et à accueillir le flux de nouveaux licenciés dont nous avons parlé, il leur faut à la fois des outils pédagogiques et des formateurs que nous devons nous-mêmes former. L’objectif est de ne pas se retrouver devant le fait accompli fin septembre en se disant qu’on n’a pas les moyens de recevoir tous les jeunes, on communique donc dès aujourd’hui sur cette campagne de rentrée pour que les gens s’approprient les outils, mais aussi pour sensibiliser les joueurs à peut-être plus tard devenir eux-mêmes formateurs ou entraîneurs.