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Un écrin prestigieux, où seuls le capitaine Benjamin Toniutti, le libéro Jenia Grebennikov et le gaucher Julien Lyneel ont déjà évolué, "à l’époque où les sièges étaient encore rouges", racontait le premier jeudi, à l'occasion d'un match de Ligue Mondiale 2011 perdu face à Cuba, et où les Bleus, toujours selon leur capitaine et passeur, veulent "écrire leur histoire", ou plutôt la réécrire, puisqu’ils ont donc la possibilité, en cas de succès ce soir face à la Serbie, de retrouver la Slovénie, dimanche en finale au même endroit.
L’heure n’est cependant pas à penser à la finale, mais bien à se concentrer sur la demi-finale face à la Serbie, une grande nation du volley, classée au premier rang européen (ex-aequo avec la Russie), et qui, depuis que l’équipe de l’ex-Yougoslavie n’existe plus (2002), est montée à cinq reprises sur le podium du Championnat d’Europe, trois fois lors des quatre dernières éditions (titre en 2011, 3e en 2013 et 2017), preuve de sa permanence au plus haut niveau. "C’est une équipe qui est toujours dans le dernier carré, toujours là dans les grands rendez-vous", confirme le capitaine Benjamin Toniutti, qui, comme ses partenaires, n’a pas oublié qu’il y a un an au Championnat du monde à Varna, les coéquipiers du pointu star Aleksandar Atanasijevic avaient sauvé trois balles de match face à la France dans le tie-break avant de s’imposer, privant cette dernière du Final Six de la compétition à Turin.
Les atouts de cette équipe serbe ? Ils sont partout, avec un pointu, doté d’un gros service, qui fait partie des références mondiales à son poste, des réceptionneurs/attaquants expérimentés Uros Kovacevic et le capitaine Nemanja Petric, capables d'alterner jeu en force et en malice, un passeur à maturité, Nikola Jovovic, et probablement une des meilleures, si ce n’est la meilleure, paire de centraux au monde, composée de Marko Podrascanin et de Srecko Lisinac (partenaire de Jenia Grebennikov à Trentino Volley), deux joueurs particulièrement impressionnants au bloc. "C’est la même équipe que celle que nous avons jouée l’année dernière au championnat du monde et les années précédentes, la seule chose, c’est qu’ils sont dans une nouvelle dynamique parce qu’ils ont changé d’entraîneur après le TQO (Slobodan Kovac a succédé à Nikola Grbic, parti après l’échec du TQO en août, la Serbie ayant terminé deuxième de sa poule derrière l’Italie, ndlr), et ça a l’air de bien marcher. Ils ont passé les tours précédents assez facilement, en dehors du match contre l’Ukraine qui est une très bonne équipe, contre laquelle ils ont été obligés de monter leur niveau de jeu et ils l’ont bien fait", note Arnaud Josserand, entraîneur adjoint de l’équipe de France.
Effectivement, avant de souffrir face à l’Ukraine en quarts de finale à Anvers (3-2), les lauréats de la Ligue Mondiale 2016 avaient déroulé, vainqueurs en trois sets de leurs deux principaux rivaux de la poule B, l’Allemagne et la Belgique, puis, encore en trois sets, de la République tchèque en quarts. Comme les Bleus, ils sont portés par une dynamique de sept victoires de suite, ce qui fait dire à Arnaud Josserand que cette demi-finale "sera le match le plus difficile" pour l’équipe de France depuis le début de l’EuroVolley.
Reste que cette dernière qui, depuis que Laurent Tillie en a pris les commandes (juillet 2012), présente, hors matchs amicaux, un bilan favorable de huit victoires pour une seule défaite contre la Serbie, a prouvé lors de ses sept matchs précédents qu’elle avait le niveau pour rêver d’une sixième finale européenne. "Jusqu’ici, on s’est rendu les choses faciles, grâce à notre niveau de jeu et surtout notre niveau d’agressivité, il faut arriver à le faire une fois de plus", poursuit Arnaud Josserand, confiant dans la capacité des joueurs à reproduire ce qu’ils ont bien fait depuis leur entrée dans le tournoi le 12 septembre et à ne pas se faire rattraper par l’enjeu. "Il faut qu’on joue notre jeu et qu’on ne soit pas stressés par l’événement, mais sincèrement, je ne pense pas, je crois que les joueurs sont vraiment concentrés. Il y a aussi le soutien du public qui sera important, il a répondu présent depuis le début et nous supporte de manière croissante, tout est réuni pour y arriver."
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