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(Miniature) Laurent Tillie : « On avait tellement envie d’aller à Paris… »
Photo : FFVolley
25/09/2019
Laurent Tillie : « On avait tellement envie d’aller à Paris… »
Auteur A.C., à Nantes
C’est un Laurent Tillie soulagé et impressionné par la performance de ses joueurs qui, mardi soir, a commenté le succès des Bleus sur l’Italie en quarts de finale de l’EuroVolley 2019. L’entraîneur de l’équipe de France est déjà tourné vers la demi-finale contre la Serbie.
Laurent, quelle prestation de la part de l’équipe de France !
Oui, c’est vrai, ça vaut son pesant des cacahuètes. La qualité du jeu, la gestion de la pression et la gestion de la pression physique et technique des Italiens ont été impressionnantes. C’était tellement important de battre les Italiens pour continuer à rêver, on avait tellement envie d’aller à Paris, on avait tellement la pression de ne pas y aller, que c’est magnifique. C’est bien d’organiser un Euro à la maison, mais ça donne beaucoup de responsabilités, il y a un énorme poids. Mais, même si c’était un quart de finale, on sentait beaucoup plus de légèreté, on ne pensait qu’au combat, on ne voulait pas gâcher. Le plus dur quand on fait du sport, c’est de gâcher.

Aviez-vous déjà vu une telle performance de Stephen Boyer ?
Non, c’est incroyable. Depuis un mois, un mois et demi, il est à l’écoute, il gère son service, on a retravaillé sa course d’élan, son attaque, son bras, et il s’ouvre tout doucement. Quand on le voit sourire et qu’il reste concentré, c’est magnifique. Là, c’était un super match, vraiment incroyable.

Avez-vous eu le temps de savourer par moments ?
Non. Le deuxième set qu’on gagne est miraculeux, ils se mettent à bien servir, ils prennent un point, deux points, ils grignotent, mais ce sont vraiment les entrées qui nous font du bien, celles de Thibault (Rossard) et d’Antoine (Brizard) ont été bien, il y a eu peu de coaching, mais très efficace. En plus, il y a eu la blessure de Kevin (Tillie) qui nous a un peu déstabilisés, mais Julien (Lyneel) est entré en booster, il a redynamisé le jeu. C’est frustrant pour lui, parce qu’il mériterait d’être sur le terrain, mais je suis content de l’avoir eu en réserve. Et même dans le troisième set, où on a 10 ou 12 points d’avance, j’étais inquiet, je me suis d'ailleurs fâché après mon staff sur le banc qui rigolait, on ne peut pas rigoler, on est là pour « tuer », pour être agressifs jusqu’au bout. J’ai vu tellement de renversements de situation, dont un TQO au Japon où on menait 2-0 contre la Pologne et on a perdu 3-2, que je serai intransigeant là-dessus. Et cette fois, je n’ai pas osé demander un temps mort supplémentaire, parce que je n’avais qu’une envie, c’était que le match se termine, je craignais énormément cette équipe d’Italie.

Un mot sur la Serbie, votre prochain adversaire ?
C’est la seule équipe demi-finaliste il y a deux ans encore qualifiée. Ça va être un nouveau gros match, on va encore stresser. Il y a beaucoup de fatigue et de tension nerveuse, il ne faut pas descendre trop bas.

Vous allez jouer à l'AccorHotels Arena de Paris-Bercy, que vous évoque cette salle ?
Moi ? Un cauchemar (l‘équipe de France dont il faisait partie n’avait pas réussi à y décrocher une médaille lors du Mondial 1986 organisé en France, ndlr). Maintenant, c’est une belle fête, un patrimoine, j’ai fait l’inauguration avec l’équipe de France de volley il y a quelques années (en 1986), c’est une grande salle, j’espère qu’il y aura un peu de monde.