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Le désormais ancien entraîneur du club belge de Roeselare se montre directif avec ses troupes, rectifiant les positions des unes, recadrant les autres sur un service ou une manchette mal exécutés, avec plusieurs mots d’ordre : humilité, travail, exigence et passion. "Il y a des qualités dans ce groupe, mais il faut se mettre dans un état d’esprit que les Françaises ne connaissent pas, sinon, elles ne seraient pas 40e mondiales. Le gros point de progrès, c’est de développer la passion du volley-ball, il faut que les filles apprennent à s’épanouir en étant des joueuses de haut niveau et non qu’elles pensent à ce qu’elles n’ont pas à cause du volley-ball", explique-t-il. Cette passion, Emile Rousseaux se fait fort de la transmettre aux Tricolores, en bousculant certes leurs habitudes, mais dans un état d’esprit qu’il veut ouvert et positif.
"Le temps de la « lose », c’est fini"
"Dès qu’il est arrivé, il nous a mis face à la réalité, il n’est pas langue de bois. S’il a quelque chose à dire, il ne va y aller par quatre chemins, mais il est aussi vachement dans le dialogue et très ouvert d’esprit", confirme la libero Amandine Giardino, relayée par la passeuse Oriane Amalric : "Il est très exigeant, il ne laisse passer aucune faute, mais il faut ça pour arriver au très haut niveau. On sait pourquoi il est là et on ne prend pas mal ce qu’il nous dit, parce qu’il sait très bien expliquer les choses". Un didactisme hérité du parcours d’Emile Rousseaux, qui, après une bonne carrière de joueur (243 sélections pour la Belgique), a notamment créé la réputée Ecole du Mouvement et dirigé le Pôle Espoirs belge de Vilvoorde, et qui s’avère indispensable pour faire comprendre aux joueuses de l’équipe de France que si elles veulent d’ici 2024 combler le fossé qui les sépare des meilleures mondiales, l’objectif du projet Génération 2024, cela passe par une exigence de tous les instants et la fin de certaines mauvaises habitudes.
Ce discours à la fois lucide et ambitieux passe bien si l’on en croit la libero de Mulhouse, Léa Soldner : "Aujourd’hui, on a de beaux lieux de stage, des dotations, quinze paires de chaussettes, dix maillots… mais quand on regarde notre classement, on est 40e, on se dit qu’on fait de la figuration. Emile est dans la réalité quand il nous dit ça, mais ce qui me booste, c’est quand il nous compare aux basketteuses et aux handballeuses françaises qui sont dans le Top 3 mondial, il nous dit qu’il n’y a pas de raisons qu’on n’y arrive pas. Le temps de la « lose », c’est fini, il faut réagir et je suis sûre que si on travaille bien, on peut arriver à faire quelque chose. Il faut qu’on aille au Championnat d’Europe, puis au Championnat du monde, pour qu’en 2024, on ne soit plus 40e". La première étape passe par le Championnat d’Europe 2019 et donc les qualifications en août et janvier, l’échéance prioritaire de cette équipe de France qui sait qu'elle ne peut se permettre de manquer ce rendez-vous. Cela vaut bien le coup de suer dans la fournaise auvergnate…
Réunies depuis le 17 juillet à Vichy, les Bleues y disputent deux rencontres amicales face au Cameroun : elles ont remporté la première 3-1 vendredi, avec notammenrt 20 points de Juliette Fidon, elle rejouent dimanche à 17h. Elles s'envoleront le 31 juillet pour la République tchèque pour deux nouveaux matchs amicaux face à la sélection locale les 2 et 3 août, avant de rejoindre Berlfort le 4 pour un ultime stage de préparation au tournoi de qualification pour le Championnat d'Europe.
Les 12 joueuses pour les matchs face au Cameroun :
Passeuses : Oriane Amalric, Nina Stojiljkovic
Réceptionneuses-attaquantes : Juliette Fidon, Helena Cazaute, Lisa Jeanpierre
Pointues : Alexandra Dascalu, Lucille Gicquel
Libero : Amandine Giardino
Le staff : Emile Rousseaux (entraîneur principal), Félix André (entraîneur adjoint), Laurent Delacourt (entraîneur adjoint), Emannuel Fouchet (manager), Pierre Galtier (kiné), Grégoire Besse (scout), Nicolas Oesterle (médecin)