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Cela s'est vu d’entrée de jeu, notamment en attaque, où Helena Cazaute, Julie Oliveira Souza et Safiatou Zongo signent une bonne entame de match (7-4). Et si Croates passent devant sur un ace de Fabris (10-11), les Bleues ne désarment pas et reprennent le score grâce à Julie Oliveira Souza qui joue les mains (16-14) avant un bloc parfait d’Elsa Descamps qui leur donne quatre longueurs d’avance (18-14), avantage que les partenaires d’une Helena Cazaute intenable, à 100% en attaque sur ce premier set (11 points, pour un total final impressionnant de 32 points, à 62%), confirment jusqu'à un bloc final de Safiatou Zongo (25-18).
Le début de deuxième set est équilibré, la France passe en tête sur une magnifique attaque à trois mètres d’Helena Cazaute et un ace de la locale Chloé Mayer (12-10), mais les Croates se mettent à jouer derrière la défense tricolore et se détachent dans le money-time (21-24). On croit la manche pliée, mais preuve que cette équipe de France a des ressources mentales, elle sauve trois balles de set grâce à un bon coaching de Félix André qui procède à un double changement passeuse-pointue en faisant entrer Oriane Amalric et Alexandra Dascalu, décisives d’entrée. Une série parfaite au servie de Safiatou Zongo donne une balle de set aux Bleues (25-24), la deuxième, conclue par Helena Cazaute en haut des mains du bloc adverse, est la bonne (27-25).
Après cette débauche d’énergie, les Tricolores accusent le coup et se font nettement distancer (6-16), et si trois aces d’Alexandra Dascalu leur permettent de revenir (15-18), une série de fautes donne six balles de set à la Croatie (18-24) qui tremble sur les cinq premières, sauvées par des Bleues déchaînées sur service Oriane Amalric, mais finit par conclure (23-25). Galvanisées par ce beau mais vain retour, les partenaires d’une Léa Soldner précieuse en défense se détachent dans le quatrième set (13-8), les Croates ne reviendront plus et Alexandra Dascalu (13 points, à 65%) enchaîne attaque décisive et bloc pour conclure la partie (25-21), au grand bonheur du public du Parc des Sports des Nations et du groupe tout entier qui se lance dans une joyeuse sarabande.
Emile Rousseaux et Félix André voulaient se servir de cette Golden European League (la France termine dernière de la poule B) pour voir un maximum de joueuses dans le cadre du projet Génération 2024, mais aussi pour faire progresser le groupe au fil des six matchs, ce succès final valide cette stratégie qui sera encore de mise lors du prochain rendez-vous des Bleues, les Jeux Méditerranéens (22 juin-1er juillet à Tarragone).
Les réactions :
Félix André, entraîneur de l'équipe de France : "Cette victoire fait du bien à la tête et au moral de tout le monde, ça nous permet de finir sur une bonne note. Les filles ont fait un match plein et se sont fait plaisir. On a bien tenu en réception, on a été plus appliqués dans les consignes, on a mieux servi et forcément, quand on sert mieux, le bloc s'en ressent, j'ai enfin vu la qualité de service que je voyais à l'entraînement, je suis très content et soulagé. Le bilan de cette Golden European League ? Nous avons vu 21 joueuses, donc mission accomplie, c'était notre objectif avec Emile Rousseaux, après, on a bien vu que pour s'en sortir, il fallait s'appuyer sur le collectif qui est vraiment une valeur que nous voulons mettre en avant".
Léa Soldner, libero de l'équipe de France : "Dès le premier set, nous avons démarré d'une meilleure façon que les autres matchs, on y était mentalement. Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour nous préparer, nous avons beaucoup tourné sur cette compétition, ce résultat final est très positif, parce que ça montre qu'on avance. C'est hyper important pour les têtes, parce que nous ne sommes pas que là pour nous entraîner et prendre des défaites, cette victoire montre que le groupe est capable de faire de très belles choses. Nous commençons à prendre confiance en nous, on se rend compte peu à peu qu'on a des capacités et qu'on peut gagner des matchs, c'est ultra-positif".