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Et c’est vrai que malgré son jeune âge, l’intéressée, enfant de la balle (sa mère est l’ancienne internationale Marie-Christine Lebleu-Clavreul, son grand frère a aussi joué à bon niveau) revenue il y a un an d’une expérience universitaire américaine mitigée, ne fuit pas les responsabilités, elle qui s’en est vu confier dès sa première saison pro à Evreux où elle évoluait cette saison. "J’aime bien les responsabilités, c’est souvent dans ces moments-là que j’arrive à donner le meilleur de moi-même. Cette saison m’a permis de progresser au niveau de l’expérience, de la capacité à être stable émotionnellement. Quand tu as une équipe qui compte sur toi, tu n’as pas le droit à l’erreur et ça, tu ne peux pas l’apprendre juste en t’entraînant. C’est en enchaînant les matchs que tu deviens une bonne joueuse", explique-t-elle. Son entraîneur ébroïcien, Olivier Lardier, notait à son propos en cours de saison : "Comme Helena Cazaute ou Clémentine Druenne, Juliette a le potentiel pour s’affirmer et jouer dans les gros clubs, jouer des Coupes d’Europe." Ce qu’elle fera dès l’automne prochain, puisqu’elle succèdera justement à Helena Cazaute, partie à Cannes, à Béziers, avec "l’objectif de monter d’un cran au niveau volley, d’assumer des responsabilités sur le terrain dans une équipe qui joue le haut de tableau".
Poursuivre sur la bonne dynamique...
En attendant, c’est avec l’équipe de France qu’elle est en train de faire ses preuves, au sein d’un groupe en bonne partie renouvelé qui apprend à se découvrir. "Il a fallu une période d’adaptation pour comprendre comment chacun fonctionnait : le coach, le staff ensemble, nous entre joueuses… Je pense que ça s’est plutôt bien passé, il y a une super ambiance dans le groupe, nous sommes solidaires entre nous". Sur le terrain, en revanche, Juliette Fidon reconnaît que les débuts ont été compliqués, avec un TQCM au Portugal raté (cinq matchs, cinq défaites) qui a semé le doute. "Ça a été difficile psychologiquement, surtout que nous affrontions des équipes à notre portée. Vivre dans la défaite, ce n’est pas forcément évident".
Heureusement, la Ligue Européenne (quatre victoires, deux défaites) est passée par là pour montrer la bonne direction à cette équipe de France qui espère confirmer cette dynamique sur ce World Grand Prix que la réceptionneuse-attaquante aborde avec l’objectif de disputer la phase finale à Canberra (Australie) : "Je suis motivée, curieuse aussi, parce nous allons nous frotter à des styles de jeu dont nous n’avons pas l’habitude, je pense que nous allons avoir droit à de gros défis physiques, c’est un challenge nouveau pour nous, il faudra trouver des armes pour bloquer ça. C’est excitant de jouer cette compétition, on se dit qu’on va être comme les grands, on ne parle plus de petits déplacements, tout est plus gros !" Encore plus gros, mais à plus long terme, figurent les Jeux Olympiques 2024, objectif du projet mis en place cette année par la FF Volley, dont Juliette Fidon dit : "Tout sportif de haut niveau qui a des ambitions a évidemment envie de vivre ce projet, on parle quand même des Jeux Olympiques. J’espère que j’y serai, mais c’est toujours difficile de se projeter aussi loin, on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait…" Chaque chose en son temps, telle semble être la devise d’une joueuse qui préfère pour l’instant savourer le moment présent…