Accueil >>
HOME
Actualités FFvolley
Voir tout
(Miniature) Thierry Rose : « Le moment de faire quelque chose de beau »
Photo : NRMV
09/03/2017
Thierry Rose : « Le moment de faire quelque chose de beau »
Toujours à la lutte pour le maintien en Ligue A, Nantes-Rezé dispute samedi sa première finale de Coupe de France face au tenant, Ajaccio. L'occasion de s'entretenir avec le président du NRMV, Thierry Rose.
Le Nantes-Rezé Métropole Volley dispute sa première finale de Coupe de France, forcément un moment historique pour ce club jeune ?
Oui, en Championnat, nous avons réussi à faire des saisons de playoffs intéressante avec une demi-finale, ce qui a été notre meilleure performance à ce jour, nous avons aussi été demi-finalistes en Coupe d’Europe, mais là, c’est un titre national qui est en jeu, c’est vraiment important pour un club qui a dix ans, nous prenons cette finale avec beaucoup de plaisir. Et une Coupe de France égale une qualification européenne, c’est quelque chose que nous avons en tête, parce que dans une ville comme Nantes, où il y a énormément de sports de très haut niveau, l’Europe est un très bon moyen d’avoir une forte visibilité.

Comment s’organise le déplacement des supporters ?
Le lieu est inhabituel, car en général, une finale est synonyme de Paris, mais la salle de Clermont est très belle, pas mal de supporters vont venir, nous soutenir, notamment des familles de nos joueurs étrangers, particulièrement celles qui viennent de Belgique et des Pays-Bas.

Vous avez une équipe effectivement très cosmopolite, est-ce un choix ?
Oui, nous avons choisi une équipe à forte connotation hollandaise et belge flamande, parce que ce sont des garçons qui ont beaucoup joué ensemble auparavant. Cette équipe est assez surprenante : quand elle se met en route sur les matchs à enjeu, elle dégage une très grosse synergie et une grosse dynamique, c’est beau à voir et j’espère bien que ce sera le cas le jour de la finale. Après, on aimerait que cela soit plus stable en Championnat.

Vous attendiez-vous à une saison aussi compliquée en Championnat ?
Honnêtement, je pensais que nous serions plus proches de la limite des playoffs avec plus de sérénité ; là, c’est plus tendu, nous avons découvert ce qu’est l’intensité du passage de quatorze à douze équipes. En France, aujourd’hui, sur les douze équipes de Ligue A, cinq sont européennes, dont trois jouent encore une place en demi-finales (Ajaccio et Tours disputent leur quart de finale retour de Coupe de la CEV le 15 mars, Chaumont est en demi-finale de la Challenge Cup, ndlr), cela montre que le niveau est là et qu’il faut être fort pour se faire une place.

Ce qui est donc moins le cas pour Nantes-Rezé cette saison qui lutte encore pour le maintien, comment voyez-vous la fin de saison avec un calendrier pas évident, puisque vous jouerez des équipes du haut du classement ?
C’est vrai que le maintien n’est pas assuré, la fin de saison va être très importante. La Coupe de France est certes une bouffée d’oxygène, le moment de faire quelque chose de beau, c’est comme ça qu’on le voit. Par contre, les joueurs resteront concentrés sur le Championnat parce qu’ils veulent sortir de cette zone délicate. On sait que ça n’a pas la même intensité qu’une finale de Coupe de France, mais tous ces matchs vont être vraiment importants, les gars sont partis dans un esprit commando pendant cinq semaines pour aller chercher le maximum de points sans trop se focaliser sur nos rivaux. On a récemment battu Paris, on a battu Montpellier en Coupe, ça veut dire qu’on sait le faire.

"La Métropole a fait du sport une priorité"

Pour revenir à la Coupe, quel regard portez-vous sur Ajaccio, votre adversaire en finale ?
C’est un club qui, aujourd’hui, s’est vraiment bien installé dans le paysage du volley français, qui a trouvé une grande osmose avec ses spectateurs, son environnement, ce qui fait qu’il est un des produits phares du Championnat. Ils sont stables en Championnat, stables en Coupe de France, puisque c’est leur deuxième finale consécutive, ce qui n’est pas rien, ils ont un très bon comportement en Coupe d’Europe, ils ont des joueurs très spectaculaires, dont un qu’on connaît bien puisqu’il a joué chez nous, Toafa Takaniko. C’est un adversaire très sérieux, le tenant du titre, ils connaissent l’expérience de la finale, de ce qu’il y a autour, c’est sûrement à leur avantage.

C’est finalement presque un modèle à suivre pour un club jeune comme le vôtre ?
Sur la façon dont ils avancent, oui. Ce qu’ils font sur pas mal de sujets est vraiment intéressant, c’est clair que c’est un club que l’on regarde de très près, comme d’autres.

Nantes compte aujourd’hui des clubs de haut niveau dans de nombreuses disciplines (football, hand, volley), est-le fruit du hasard ou d’une politique volontariste ?
Ce n’est pas un hasard : déjà, la métropole, le département et la région sont très sportifs, avec des records de licenciés dans certains sports collectifs, nous sommes sur des terres de sport. Après, la Métropole en a fait une priorité : le sport de haut niveau est un outil promotionnel pour Nantes-Métropole, et même Nantes-Saint-Nazaire Développement. Le fait de rayonner en France et à l’international sert les intérêts de la ville de Nantes et de la Métropole, sur les plans économique, culturel, touristique, tout le monde s’y retrouve.

Dans ce contexte concurrentiel, est-ce difficile d’exister ?
Non, il faut savoir bien se positionner. C’est un marché du sport spectacle qui est partagé avec des offres complètement différentes, à nous d’être assez malins en termes de promotion sur certains événements du volley masculin pour mettre en lumière notre club. Maintenant, on a la chance d’avoir un énorme public sportif qui peut très facilement passer d’un sport à l’autre - on le constate tous les jours -, mais ça demande un gros travail sur la communication, la promotion, l’attractivité du spectacle que l’on met en place pour que les gens viennent et reviennent.

Comment voyez-vous la suite, avec ou sans la Coupe ?
Nous avons envie d’évoluer. Il va y avoir dans quelques mois un positionnement sur le choix des salles avec des spécialisations entre les différentes salles. Si nous avons la chance d’avoir une salle qui nous est presque attitrée, nous allons pouvoir formater une offre plus visible, avec un lieu de vie unique, la possibilité d’offrir d’autres prestations à nos spectateurs, c’est important pour nous et nous travaillons là-dessus. Nous essayons aussi de nous élargir bien au-delà de Nantes Métropole, sur la Région Pays de Loire et Grand Ouest, pour aller chercher un public un peu différent, notamment sur la partie Vendée, Deux-Sèvres et Maine-et-Loire. La grande priorité sera donc d’être très fort sur la partie marketing et commercial à partir du moment où nous aurons ce lieu unique de travail qui sera notre vitrine. Et c’est évident qu’une victoire en Coupe de France permettrait de montrer que nous sommes de bons représentants de la Métropole !