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08/03/2017
Pauline Martin : « Un gros engouement »
Devenue titulaire cette saison en équipe de France et avec Béziers, Pauline Martin attend avec impatience la finale de la Coupe de France face à Venelles samedi à Clermont-Ferrand. Pour la centrale, il s'agit de ne pas passer à côté d'un match qui pourrait offrir un premier titre au club héraultais.
Vous vous êtes qualifiées en demi-finales en allant gagner à Mulhouse, que gardez-vous de cette rencontre ?
C’était un gros match au niveau de l’ambiance, du physique et du mental, vraiment un gros combat. Les Mulhousiennes nous attendaient de pied ferme, mais nous avons su répondre dans l’envie en montrant que nous aussi, nous voulions absolument cette qualification. Cette victoire nous a mises en confiance pour ce qui est à venir et cette finale face à Venelles.

Un adversaire que vous n’avez affronté qu’une fois cette saison, lors de la première journée du Championnat (victoire 3-0), et contre lequel vous serez considérees comme les favorites, cela ajoute-t-il de la pression ?
Oui, ça met une pression supplémentaire. On sent qu’il y a un gros engouement au niveau du club autour de cette finale, l’organisation s’est mise en place dès notre qualification pour emmener le plus de monde possible à Clermont, et entre filles, on en parle beaucoup. Maintenant, il faudra que cela nous aide face à Venelles, une équipe qui a connu des hauts et des bas cette saison. Elles ont une très bonne relation au niveau du centre avec la passeuse qui peut aussi être offensive, qui défend pas mal, ça devrait être un beau duel, j’espère que nous prendrons le dessus.

D’autant qu’au bout, il y a un titre historique à la clé…
C’est vrai que depuis que je suis à Béziers, nous n’avons jamais réussi un bon parcours en Coupe, c’est une belle récompense pour nous, joueuses, cela nous donne un objectif et une motivation supplémentaires. La Coupe, c’est une manière plus rapide d’obtenir un titre : quand on compare avec le Championnat qui est très long, là, ça passe par quelques matchs. Gagner ce trophée est très important pour tout le club, ça permet de faire parler de lui et d’assurer une qualification pour la Coupe de la CEV.

"Je suis contente qu’on me fasse confiance"

Quelles sont les forces de l’équipe de Béziers ?
C’est un mélange d’expérience et de jeunesse. Nous avons réussi à trouver le juste milieu avec l’expérience qui nous permet de vite remonter lorsque nous avons des bas, et des jeunes qui ont des physiques énormes. A chaque poste, on a au moins une fille expérimentée pour encadrer les plus jeunes : la libero Alexandra Rochelle qui s’occupe de tout ce qui est fond de jeu, Rita Liliom en récep 4, l’internationale allemande Berit Kauffeldt au centre, et une autre Allemande, Lena Mollers, à la passe, c’est bien pour nous de pouvoir nous appuyer sur ces cadres. C’est aussi une équipe où il y a beaucoup de Françaises, contrairement à d’autres clubs.

Dont Helena Cazaute qui, blessée, ne jouera pas cette finale, est-ce un gros handicap ?
Oui, ça a été un gros handicap de se passer d’elle parce qu’elle est très importante pour nous, c’est un pilier de l’équipe. On a pris un petit coup quand elle s’est blessée, mais on a su se ressaisir et on se bat aussi pour elle, elle fait toujours partie de l’équipe, elle est avec nous au quotidien.

La révélation de la saison dans les rangs de Béziers, c’est la toute jeune Isabelle Haak qui affole les statistiques, pouvez-vous nous parler d’elle ?
Même elle est parfois étonnée par ses stats après les matchs : « Oh ! 30 points ? » C’est vrai que c’est une jeune fille très impressionnante, je l’appelle Superwoman ! Elle est très grande, toujours, souriante, elle apporte un peu de folie, c’est une belle découverte pour moi, et à mon avis, elle fera des prouesses dans le volley international. Maintenant, il faut qu’elle se donne le temps, car elle n’a que 17 ans. Si elle veut performer le plus longtemps possible dans sa carrière, il ne faut pas qu’elle brûle les étapes, elle doit se donner le temps de prendre de l’expérience.

Vous êtes aussi jeune (21 ans), mais vous semblez prendre de plus en plus d’importance dans l’équipe, qu’en pensez-vous ?
Oui, c’est ma première saison où je joue beaucoup, le staff me donne beaucoup de responsabilités, je suis contente qu’on me fasse confiance dans le club. C’était déjà le cas l’été dernier en équipe nationale, si bien que quand je suis arrivée cette saison, j’avais déjà un peu plus de confiance en moi.

Finissons justement par l’équipe de France, comment avez-vous vécu cet été dernier avec l’échec de la qualification pour le Championnat d’Europe ?
A titre personnel, c’étaient mes premières sélections, donc il y a eu un mélange d’émotion entre le fait d’intégrer le collectif et la déception de l’élimination. On reste forcément sur un goût amer, mais le collectif est jeune, il faut lui laisser le temps de grandir, de prendre confiance, je reste assez optimiste pour la suite. Si nous partageons toutes le même objectif personnel de progression, je pense que ça peut se répercuter sur les performances de l’équipe de France.