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(Miniature) Dascalu : «Ravie de pouvoir revenir»
Crédit: Pierre Colin
09/12/2016
Dascalu : «Ravie de pouvoir revenir»
Performante avec le Stade Français Paris Saint-Cloud, Alexandra Dascalu a retrouvé avec joie les Bleues l'été dernier, après quatre ans d’absence. La pointue de 25 ans qui a "appris de ses erreurs", se confie.
Vous venez d’atteindre le premier tiers de la saison régulière, qu’avez-vous pensé de ces sept matchs avec le Stade Français Paris Saint-Cloud ?
C’est un peu mitigé, plus difficile que l’année dernière où, au même moment, nous n'avions quasiment que des victoires. Nous avons eu un premier match difficile contre Evreux, qui nous a toutes surprises dans la mesure où nous ne nous attendions pas à un tel niveau de leur part. Mais nous ne nous sommes pas inquiétées et là, cela va de mieux en mieux.

Selon vous, le Championnat est-il plus relevé cette saison ?
Oui, le niveau s’est élevé dans chaque équipe. Il faut se méfier de tout le monde, ne prendre aucun match à la légère. Evreux, qui est un promu, cela nous sert de leçon car on ne va pas devoir refaire la même erreur. Le Championnat dans sa globalité s’étoffe.

Avez-vous l’impression de franchir un nouveau cap cette année, à titre individuel ?
On fera le bilan à la fin de saison, il est encore trop tôt pour le dire. On va commencer la Coupe d’Europe
(le club parisien attaque la Coupe de la CEV mercredi prochain face à Maribor), donc cela va être un moyen d’évaluation. Mais c’est surtout l’année dernière que j’ai franchi un cap dans ma progression. Cette année, sans me mettre de pression, il faut que je confirme.

Après les matchs, regardez-vous vos statistiques personnelles ?
Je n’ai pas trop le choix car le coach les donne dans le vestiaire (rires). Mais oui, de toute façon, je les regarde. Car, au-delà de ce que l’on ressent sur le terrain, cela permet d’avoir une autre vision du match. Par moments, on peut se sentir super bien mentalement, avoir l’impression de "péter le feu" sur le terrain puis de se rendre compte que, finalement, les statistiques ne sont pas si bonnes que cela. Ou alors le contraire.

"D'un point de vue volley, je n'ai pas vraiment baigné dans la culture roumaine"

Quand on parle de vous dans la presse, on évoque souvent votre père (Pompiliu Dascalu, ancien international roumain et actuel entraîneur de Terville Florange). Comment vivez-vous cela ?
Plutôt bien car j’ai baigné dedans depuis toute petite. On a toujours parlé de mon père quand il était joueur… J’ai toujours été habituée à ce que ça soit lui qui soit mis en avant. Je pense que l’on ne peut pas s’empêcher de faire ce lien. Cela ne me dérange absolument pas, au contraire, je trouve cela plutôt flatteur parce que je suis fière de lui, de ce qu’il a pu accomplir. Après, si je peux exister juste au travers de mes propres performances, c’est bien aussi.

Cela vous fait-il toujours bizarre de jouer contre lui ?
Non, car cela fait plusieurs années, on a appris à gérer. Ce sont toujours des matchs particuliers, mais que j’essaie d’aborder comme n’importe quel autre match. Cela ne m’influence pas, ou plus.

A travers ce qu’il vous a transmis, avez-vous l’impression d’avoir un volley multiculturel ?
Non, je ne pense pas car mon père m’a entrainée assez tardivement, au moment où l'on a su que j’irais en Pôle. Mais avant cela, on n’a jamais passé trop de temps sur le terrain, donc d’un point de vue volley, je n’ai pas vraiment baigné dans la culture roumaine et j’ai suivi la formation fédérale française. Je ne ressens pas cette dimension-là.

Qu’avez-vous ressenti pour votre retour en équipe de France l'été dernier ?
L’équipe de France, j’en ai fait partie en 2011 et 2012, et après cela, j’ai été absente. Donc j’étais super contente au début de l’été. Parce que, sans en faire un objectif à atteindre absolument, c’est quand même un honneur et un privilège d’être sélectionnée. J’étais ravie de pouvoir revenir. En seconde partie d’été, cela s'est un peu moins bien passé, parce que j’étais sur le banc et que c’est toujours une situation frustrante. C’est difficile de juger ma prestation individuelle, je regarde impuissante ce qu’il se passe ou ce qu’il ne se passe pas. Pour l’aspect collectif, nous sommes passées à côté de notre objectif, donc la déception était grande.

Travaillez-vous au quotidien avec les Bleues dans un coin de la tête ?

J’ai appris de mes erreurs. J’avais tendance il y a quelques années à penser comme cela. Mais cela m’a plus desservie qu’autre chose. Parce que l’équipe de France ne doit pas être un objectif en soi, c’est plus une récompense des efforts que l'on fournit au quotidien. J’essaie de le voir comme cela. En club quand je travaille, je le fais pour moi et pour les filles autour de moi à l’instant t. Et généralement, cela doit suffire pour que je sois performante sur le terrain. Maintenant, c'est une vision très personnelle, une autre fille dira autre chose…