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16/08/2016
Les Bleus éliminés
Auteur A.C., à Rio
L’équipe de France ne disputera pas les quarts de finale des Jeux Olympiques. La combinaison de la victoire du Canada sur l’Italie (3-1) et de la défaite des Bleus lundi soir (dans la nuit de lundi à mardi) face au Brésil (1-3) élimine les joueurs de Laurent Tillie.
Certains tombent sur le terrain, sonnés, d’autres se cachent sous des serviettes pour dissimuler leur tristesse, les joueurs de l’équipe de France ont vécu une immense déception lundi soir lorsque la dernière attaque d’un Antonin Rouzier pourtant énorme pendant quasiment tout le match (26 points) est sortie des limites du terrain, permettant au Brésil de s’imposer en quatre sets sur sa première balle de match (23-25) alors qu’il était pourtant mené par les Bleus quelques coups plus tôt (23-21) et qu’on pensait se diriger vers un tie-break entre deux formations très proches.
Cette fin de match résume finalement ce qu’il aura manqué à l’équipe de France pour remporter cette rencontre et celle d’avant face aux Etats-Unis: un peu de plus de constance en réception face aux gros services adverses et d’efficacité dans les moments importants. "Cela se joue sur des détails, je pense notamment qu’ils ont mieux servi que nous, explique, les traits tirés par la déception, Arnaud Josserand, l’adjoint de Laurent Tillie. Au début, ils ont fait beaucoup de fautes en forçant leur service, ensuite, de moins en moins avec de gros services. Tant qu’on a bien tenu, ça allait, mais dès que la balle s’écartait un peu plus loin du filet, on était plus en difficulté. Sinon, on fait autant de blocks qu’eux (9), on est autant présents en défense, les stats d’Antonin et d’Earvin en attaque (23/35 pour le premier, 13 sur 29 pour le second, ndlr) sont excellentes, on est là…"
Toniutti : "Cette aventure était exceptionnelle"
Qu’a-t-il manqué d'autre alors pour battre cette Seleçao qui affrontera l’Argentine en quarts de finale ? "L’expérience olympique, répond Earvin Ngapeth. Ce soir, au niveau du fond de jeu, je pense qu’on joue mieux qu’eux, sauf au service. Mais quand on arrive à 20 points, dans les moments importants, on voit que les équipes qui ont l’habitude des Jeux sont là, alors que nous, on n’est moins sereins, on a perdu sur ça." Les Tricolores ont en effet mené dans chaque set, imperméables à l’ambiance incroyable d’un Maracanazinho en fusion, car d’entrée de match, le public brésilien avait compris que pour sortir de cette poule A, il fallait battre la France.
Sans surprise, juste avant, l’Italie n’avait effectivement pas livré le match de sa vie face au Canada, s’inclinant 1-3 sous les sifflets d’une assistance pas vraiment dupe et qualifiant le Canada. Il restait une place à prendre en quarts, les Bleus la voulaient tout autant que les hommes de Bernardo Rezende et comme contre les Américains samedi, leur entame a été quasi parfaite, notamment grâce à un Kevin Le Roux retrouvé (5 points dans le premier set, 9 au total), mais comme face aux Etats-Unis, la réception tricolore est mise à mal sur une série de service de Lucarelli qui permet aux Sud-Américains de passer en tête pour la première fois de la manche (16-15 à 16-19), avantage qu’ils conservent pour virer en tête (22-25).
Le scénario est quasiment identique dans la deuxième manche, à la différence notable que les Français, s’ils font la course en tête, parviennent à ne jamais céder les commandes, grâce entre autres à la percussion d’Antonin Rouzier qui monte en puissance, tandis que Kevin le Roux, de son troisième ace du match, remet les deux équipes à égalité (25-22). Les Bleus breakent encore les premiers dans le troisième set (4-2), mais comme dans le premier, ils subissent deux séries au service de Bruno puis Lucarelli qui permettent aux Brésiliens de passer en tête (14-15) puis de se détacher après un block de Bruno (17-22) avant de conclure (20-25). Le dos au mur, les champions d’Europe ne lâchent rien et refont la course devant jusque dans le money-time (23-21) et une égalisation brésilienne après une faute tricolore (23-23). Wallace offre alors une première balle de match à la Seleçao. Une seule suffira, faisant chavirer le Maracanazinho dans un bonheur indescriptible et les Bleus dans une tristesse infinie. Les Jeux sont terminés pour eux, mais l'aventure aura été belle. "C'est important de se rappeler d'où nous sommes partis, conclut le capitaine Benjamin Toniutti, il faut être fier de tout ce qu'on a fait. Cette aventure était exceptionnelle, c'est dommage de s'arrêter si tôt parce qu'on méritait d'aller plus loin"
Les réactions :
Laurent Tillie (sélectionneur de l’équipe de France) : "Je crois qu’on n’a pas tellement de regrets parce qu’on a vraiment tout donné. Nous sommes tombés sur des équipes très très fortes que nous n’avons pas réussi à battre. Ces équipes-là ont un peu de marge, nous, on n’a pas de marge, ce qui donne plus de valeur aux résultats que nous avons obtenus jusqu’à maintenant, parce que nous avons fait des résultats extraordinaires sans marge. Il va falloir travailler sur cette marge, avoir de l’exigence au bloc, en fixation, au service. On aurait voulu être à place du Canada, c’était dans nos plans, et faire un bon quart de finale. Malheureusement, on a perdu 3-0 contre l’Italie eu premier match, les Américains ont perdu 3-0 contre le Canada et les Canadiens ont été capables de battre les Italiens aujourd’hui."
Kevin Tillie, réceptionneur-attaquant de l'équipe de France : "C’est dur, l’aventure s’arrête, on espère que ça repartira pour quatre ans, mais c’est difficile. Les Brésiliens ont gardé leur niveau de jeu jusqu’au bout, nous, on a fait des petites erreurs sur la fin qui expliquent qu’on perde. On a fait un début de compétition catastrophique contre l’Italie, après on a haussé notre niveau de jeu, on a gagné les matchs qu’il fallait, mais il y a eu des petits problèmes dans la poule qui font qu’on ne passe pas, c’est difficile, on est déçus. L’aventure était belle mais on voulait revenir avec une médaille."
Cette fin de match résume finalement ce qu’il aura manqué à l’équipe de France pour remporter cette rencontre et celle d’avant face aux Etats-Unis: un peu de plus de constance en réception face aux gros services adverses et d’efficacité dans les moments importants. "Cela se joue sur des détails, je pense notamment qu’ils ont mieux servi que nous, explique, les traits tirés par la déception, Arnaud Josserand, l’adjoint de Laurent Tillie. Au début, ils ont fait beaucoup de fautes en forçant leur service, ensuite, de moins en moins avec de gros services. Tant qu’on a bien tenu, ça allait, mais dès que la balle s’écartait un peu plus loin du filet, on était plus en difficulté. Sinon, on fait autant de blocks qu’eux (9), on est autant présents en défense, les stats d’Antonin et d’Earvin en attaque (23/35 pour le premier, 13 sur 29 pour le second, ndlr) sont excellentes, on est là…"
Toniutti : "Cette aventure était exceptionnelle"
Qu’a-t-il manqué d'autre alors pour battre cette Seleçao qui affrontera l’Argentine en quarts de finale ? "L’expérience olympique, répond Earvin Ngapeth. Ce soir, au niveau du fond de jeu, je pense qu’on joue mieux qu’eux, sauf au service. Mais quand on arrive à 20 points, dans les moments importants, on voit que les équipes qui ont l’habitude des Jeux sont là, alors que nous, on n’est moins sereins, on a perdu sur ça." Les Tricolores ont en effet mené dans chaque set, imperméables à l’ambiance incroyable d’un Maracanazinho en fusion, car d’entrée de match, le public brésilien avait compris que pour sortir de cette poule A, il fallait battre la France.
Sans surprise, juste avant, l’Italie n’avait effectivement pas livré le match de sa vie face au Canada, s’inclinant 1-3 sous les sifflets d’une assistance pas vraiment dupe et qualifiant le Canada. Il restait une place à prendre en quarts, les Bleus la voulaient tout autant que les hommes de Bernardo Rezende et comme contre les Américains samedi, leur entame a été quasi parfaite, notamment grâce à un Kevin Le Roux retrouvé (5 points dans le premier set, 9 au total), mais comme face aux Etats-Unis, la réception tricolore est mise à mal sur une série de service de Lucarelli qui permet aux Sud-Américains de passer en tête pour la première fois de la manche (16-15 à 16-19), avantage qu’ils conservent pour virer en tête (22-25).
Le scénario est quasiment identique dans la deuxième manche, à la différence notable que les Français, s’ils font la course en tête, parviennent à ne jamais céder les commandes, grâce entre autres à la percussion d’Antonin Rouzier qui monte en puissance, tandis que Kevin le Roux, de son troisième ace du match, remet les deux équipes à égalité (25-22). Les Bleus breakent encore les premiers dans le troisième set (4-2), mais comme dans le premier, ils subissent deux séries au service de Bruno puis Lucarelli qui permettent aux Brésiliens de passer en tête (14-15) puis de se détacher après un block de Bruno (17-22) avant de conclure (20-25). Le dos au mur, les champions d’Europe ne lâchent rien et refont la course devant jusque dans le money-time (23-21) et une égalisation brésilienne après une faute tricolore (23-23). Wallace offre alors une première balle de match à la Seleçao. Une seule suffira, faisant chavirer le Maracanazinho dans un bonheur indescriptible et les Bleus dans une tristesse infinie. Les Jeux sont terminés pour eux, mais l'aventure aura été belle. "C'est important de se rappeler d'où nous sommes partis, conclut le capitaine Benjamin Toniutti, il faut être fier de tout ce qu'on a fait. Cette aventure était exceptionnelle, c'est dommage de s'arrêter si tôt parce qu'on méritait d'aller plus loin"
Les réactions :
Laurent Tillie (sélectionneur de l’équipe de France) : "Je crois qu’on n’a pas tellement de regrets parce qu’on a vraiment tout donné. Nous sommes tombés sur des équipes très très fortes que nous n’avons pas réussi à battre. Ces équipes-là ont un peu de marge, nous, on n’a pas de marge, ce qui donne plus de valeur aux résultats que nous avons obtenus jusqu’à maintenant, parce que nous avons fait des résultats extraordinaires sans marge. Il va falloir travailler sur cette marge, avoir de l’exigence au bloc, en fixation, au service. On aurait voulu être à place du Canada, c’était dans nos plans, et faire un bon quart de finale. Malheureusement, on a perdu 3-0 contre l’Italie eu premier match, les Américains ont perdu 3-0 contre le Canada et les Canadiens ont été capables de battre les Italiens aujourd’hui."
Kevin Tillie, réceptionneur-attaquant de l'équipe de France : "C’est dur, l’aventure s’arrête, on espère que ça repartira pour quatre ans, mais c’est difficile. Les Brésiliens ont gardé leur niveau de jeu jusqu’au bout, nous, on a fait des petites erreurs sur la fin qui expliquent qu’on perde. On a fait un début de compétition catastrophique contre l’Italie, après on a haussé notre niveau de jeu, on a gagné les matchs qu’il fallait, mais il y a eu des petits problèmes dans la poule qui font qu’on ne passe pas, c’est difficile, on est déçus. L’aventure était belle mais on voulait revenir avec une médaille."
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