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08/08/2016
Des mots et des actes
Auteur A.C., à Rio
Battus dimanche par l’Italie, les joueurs de l’équipe de France ont passé la soirée ensemble, l’occasion de mettre des mots, en groupe ou individuellement, sur ce qui n’avait pas été. Lundi, après une bonne séance d’entraînement, l’heure était à la remobilisation à la veille du match contre le Mexique.
Rien de mieux qu’un entraînement intense pour se remettre dans le bain de la compétition. Au lendemain de sa défaite face à l’Italie, l’équipe de France a retrouvé le terrain au sein de la base de l’Air Force brésilienne, au nord de Rio, pour une séance d’une heure et demie au cours de laquelle les joueurs ont mis beaucoup d’entrain et d’application, preuve qu’ils ont basculé vers la suite de la compétition et le match de mardi face au Mexique. "L’Italie, c’est derrière nous, confirme Nicolas maréchal. Nous nous sommes focalisés sur cet entraînement vachement important pour retrouver du rythme et notre jeu, je pense que nous avons fait un très bon entraînement, maintenant, on sait ce qu’il nous reste à faire."

Avant de monter dans le bus ramenant le groupe au village, Jenia Grebennikov ajoute: "On fait tout pour oublier l’Italie. Aujourd’hui, on a fait un très bon entraînement, on pense déjà au Mexique, on se dit que la route est longue et nous gardons notre bonne humeur." Si l’Italie est effectivement à ranger au rayon des mauvais souvenirs, elle a toutefois été au centre des discussions dimanche soir: par petits groupes, lors du débriefing d’une heure organisé par le staff et au cours d’entretiens individuels avec le préparateur physique Chris Lehoux, il a fallu revenir sur ce qui n’avait pas été et relâcher la pression. "On a évacué un certain nombre d’émotions qui allaient de la frustration à la colère en passant par l’agacement", explique ce dernier.

"Il n’y a que le feu au sous-sol..."

Pour Pascal Foussard, le manager de l’équipe de France, les Bleus se sont laissés happer par l’événement face à des Italiens bien plus expérimentés en la matière. "Les joueurs disputent leurs premiers Jeux, le volley français n’avait plus été présent depuis douze ans, cette inexpérience a eu un impact. Maintenant, il ne faut pas passer à côté de nos JO, parce que ça peut aller très très vite." Et l’intéressé d’appeler les joueurs à prendre la mesure de l'événement et de souligner l'importance de réagir, vite et bien: "Le village, c’est un peu une grande colonie de vacances, on a du mal à se voir toute la journée, on ne mange pas toujours ensemble parce qu’il y a des queues parfois interminables, on n’est pas dans notre cocon habituel. Donc, il faut beaucoup d’autonomie mentale de la part des joueurs pour digérer ce contexte et s’organiser. En plus, il y a beaucoup de temps transports, peu d’entraînements, autant de choses qu’on ne connaissait pas. Maintenant, on les connaît, il faut réagir face au Mexique. Il n’y a pas péril en la demeure, il n’y a que le feu au sous-sol, on va éviter que ça monte au premier étage."

De retour au village lundi après-midi, les joueurs avaient la possibilité d’aller voir certaines compétitions – basket, gymnastique, handball -, certains comptaient en profiter pour s’aérer l’esprit – "Depuis le début, on est pratiquement tout le temps enfermés dans le village, c’est une occasion de respirer, c’est pas mal qu’ils puissent aller voir et soutenir d’autres sportifs français", estime Laurent Tillie - d’autres, à l’instar de Jenia Grebennikov, avaient d’ores et déjà décidé de rester dans leur bulle pour se concentrer sur le match de mardi. Et le sélectionneur ?
"Moi, je me plonge encore dans la vidéo, j’en ai profité avant-hier pour voir le basket français, c’est à mon tour de rester au village."