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13/10/2016
Italie : Avec Julien Lyneel à Ravenne
Après une saison à Resovia perturbée par une blessure au dos, Julien Lyneel s’est engagé en Italie, à Ravenne, où il vient de débuter en Serie A, s’illustrant lors de ses deux premiers matchs (16 et 21 points). Le gaucher tricolore, promu capitaine, raconte son intégration.
Pourquoi avoir choisi Ravenne ?
Déjà, parce que Kevin (Tillie) et Benjamin (Toniutti), qui y avaient joué, ne m’ont dit que du bien du club, un club familial, cela n'a rien à voir avec ce que j’ai connu la saison dernière à Resovia, une grosse écurie. Après, j’avais envie de découvrir l’Italie et son championnat, l’un des meilleurs au monde. Enfin, on m’offrait à la fois une place de titulaire et de grosses responsabilités au sein de l’équipe. Je n’oublie pas non plus le cadre, la vie est quand même plus plaisante en Italie qu’en Pologne. Je suis bien installé, dans une maisonnette au bord de la mer, il fait bon, on mange bien, je me plais vraiment ici, c’est important d’être bien dans sa tête pour être bien dans son corps sur le terrain.

Justement, comment vous sentez-vous après une saison en Pologne gâchée par une blessure au dos ?
J’ai pu faire une vraie coupure cet été en partant en vacances en Corse, ce qui, physiquement et mentalement, m’a permis de souffler un peu. Ensuite, je suis arrivé en Italie le 22 août, j’ai eu un gros mois pour m'envoyer physiquement, c’était important pour moi de faire une grosse préparation, j’en avais vraiment besoin. Pour l’instant, je touche du bois, je ne suis plus gêné par les pépins physiques qui m’ont handicapé la saison dernière. Il y a toujours des petits trucs à droite à gauche, mais avec le club, nous gérons bien. Ce qui est important, c’est que j’ai une grande relation de confiance avec le coach (Fabio Soli), nous communiquons beaucoup, il sait que si pendant un entraînement, je me sens moins bien, parce que je me suis beaucoup dépensé la veille, ça ne sert à rien de trop forcer.

Comment êtes-vous devenu capitaine ?

Au fil des matchs amicaux de pré-saison, j’ai pris de plus en plus de place, mais c’est aussi parce que le staff et les joueurs m’ont mis dans de bonnes dispositions. J’ai vraiment été très bien accueilli, le coach a eu les bons mots et le bon comportement pour bien m’intégrer, il m’a ensuite proposé le capitanat, ce que j’ai accepté avec plaisir. J’ai un peu plus d’expérience que la plupart des joueurs de cette équipe, puisque, avec Maarten Van Garderen (Pays-Bas) et Maurice Torres (Porto Rico), nous sommes les trois joueurs à avoir disputé des compétitions internationales en sélection, donc nous essayons de prendre nos responsabilités au sein de cette jeune équipe. Ce rôle me va très bien, je n’ai d’ailleurs pas eu besoin de forcer ma nature : que je sois capitaine ou pas, j’ai toujours le même comportement, en essayant de mettre de l’énergie sur le terrain et de la transmettre à mes coéquipiers.

"Tous les week-ends, ça va être la guerre"

Quels sont les objectifs de Ravenne cette saison ?
Ils sont forcément moins ambitieux que dans un club comme Resovia. Nous avons une équipe très jeune qui travaille bien, mais nous savons que nous ne serons pas champions d’Italie, ça va être très dur de rivaliser avec les très bonnes équipes qu’il y a dans ce Scudetto. Donc l’objectif, c’est de ne pas trop calculer et de prendre match après match, en essayant de jouer notre volley, on fera les comptes plus tard. Ce serait évidemment super d’accrocher les playoffs, mais nous sommes conscients que ce sera très très dur, parce que le niveau en Italie est vraiment élevé, particulièrement cette saison. Il y a quatre grosses écuries, Modène, Perugia, Trentino et Macerata avec de très grosses individualités, mais derrière, pas mal d’équipes peuvent créer des surprises comme Piacenza, Vérone… Tous les week-ends, ça va être la guerre. Pour l’instant, nous avons perdu notre premier match à Padova, contre une équipe qui nous a pas mal mis en difficulté en service/réception, ensuite, nous avons disputé un match accroché à la maison face à Latina, une équipe expérimentée, que nous avons réussi à battre au tie-break.

Un dernier mot à propos de l’équipe de France : on sait que vous avez été très déçu de ne pas aller aux Jeux, quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?
Oui, c’est vrai, la déception a été énorme, je ne l’ai jamais caché. Aujourd’hui, je n’y pense pas trop, le plus important pour moi est de retrouver l’intégralité de mes moyens physiques et le niveau qui était le mien avant les blessures, et que je fasse une saison complète en Italie. L’équipe de France, on verra après, ça me paraît encore assez loin.