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06/10/2016
Clevenot à la découverte de l'Italie
Changement de cap pour Trévor Clevenot ! Après quatre années à Toulouse, où il a débuté en pro, le réceptionneur-attaquant des Bleus a fait le pari de l’étranger en rejoignant Piacenza. Il nous raconte ses débuts dans le nord de l’Italie.
Comment s’est passée votre arrivée en Italie ?
Je suis arrivé le 29 août, peu de temps après notre retour de Rio. Je me suis installé dans un appartement mis à disposition par le club. Piacenza est une petite ville, j’ai eu le temps de me promener un peu, la seule chose que j’appréhende un peu, c’est les températures d’hiver, on verra comment ça se passe. Sinon, c’est forcément un peu compliqué de découvrir un nouveau club, qui plus est à l’étranger, il y a un moment d’adaptation plus important, mais c’est ce que je recherchais aussi en venant ici.

Vous êtes-vous mis à l’italien ?
J’avais acheté quelques livres cet été pour au moins avoir quelques bases, connaître les phrases de politesse. Maintenant, je révise sur mon téléphone qui m’aide beaucoup quand j’ai besoin de trouver des mots qui ne viennent pas, j’essaie aussi d’apprendre en autonomie sur Internet, mais ce n’est pas très facile parce que je n’ai pas énormément de temps. Au sein de l’équipe, tous parlent italien, ça m’oblige à essayer d’apprendre rapidement, quelques joueurs parlent aussi anglais.

Pouvez-vous nous parler de l’équipe ?
Je pense que nous avons une bonne équipe, maintenant, il va falloir trouver la bonne organisation et une cohésion pour que ça fonctionne. Notre atout principal est notre diagonale passeur-pointu, c’est le secteur clé de l’équipe, le recrutement a été axé autour d’eux (les Cubains Raydel Hierrezuelo, passeur, et Fernando Ramos Hernandez, pointu). L’objectif cette saison est de figurer dans le Top 6, de faire partie des grosses écuries du Championnat. On sait que ça va être compliqué, parce qu’on se rend compte que beaucoup d’équipes se sont renforcées cet été et que le niveau va être très homogène. C’est ambitieux, mais c’est jouable.

Vous avez débuté le Championnat le week-end dernier par une défaite à domicile contre Pérouse (1-3), comment cela s’est-il passé ?
Il y avait un peu de tension, parce que c’était le premier match officiel. Du coup, nous n’avons pas très bien joué, nous avons commis beaucoup de fautes, nous avons eu un peu de mal à trouver nos repères. C’est une défaite assez logique contre Pérouse qui a un peu plus de maturité et avait plus de rythme, parce qu’elle avait joué la Supercoupe une semaine auparavant. Au niveau ambiance, c’était top, la salle était pleine à craquer, avec un peu plus de 4000 personnes.

Quel est votre objectif personnel cette saison avec votre nouveau club ?

C’est de prendre un maximum d’expérience à un niveau au-dessus. Il y a une différence avec le Championnat français, les impacts ne sont pas les mêmes, il faut que je m’habitue à un tel niveau, d’autant qu’il y a pas mal de concurrence à mon poste ici. C’est comme ça que je vais me rapprocher de l’équipe de France qui nécessite d’avoir un haut niveau de façon constante. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre.

Finissons justement par l’équipe de France, que gardez-vous des JO de Rio ?
C’était dingue. Nous avons forcément été déçus du résultat parce que nous espérions tellement plus et que nous avions travaillé pour. Nous avons tout donné, malheureusement, nous n’avons pas réussi. Sinon, c’était une expérience hors du commun de vivre dans ce village, de croiser des grands athlètes, c’était fou.

Que vous a-t-il manqué pour sortir de cette poule relevée ?
C’est difficile à dire, parce que nous avons vraiment donné notre maximum et ça ne se joue vraiment pas à grand-chose. C’était compliqué de sortir de cette poule avec à chaque fois des matchs-couperets, nous n’avons pas eu beaucoup de réussite. Peut-être qu’il nous a manqué l’expérience des JO. Quand on voit les équipes qui sont sur le podium, elles sont toutes habituées des Jeux, les joueurs connaissent la vie du village, le contexte, alors que nous, nous étions en découverte totale. Ça me reste encore en travers de la gorge, mais ça donne clairement envie d’y retourner.