Accueil >>
HOME
Actualités FFvolley
Voir tout
08/09/2016
Krou : « La motivation est intacte »
Youssef Krou est toujours sur le sable ! Plus de deux mois après la Continental Cup qui a mis un terme à son rêve de disputer les JO avec Edouard Rowlandson, l’intéressé a changé de poste et s’est associé avec le jeune Quincy Ayé, aux côtés duquel il va préparer la saison 2017.
Comment avez-vous fait pour digérer la déception de ne pas participer aux Jeux ?
Cela a été difficile à digérer. Eddy (Edouard Rowlandson, ndlr) a breaké tout de suite après la Continental Cup, je pense qu’il va couper au moins jusqu’en mai 2017. De mon côté, j’ai voulu continuer ma saison : j’ai changé de poste en passant en défense et je me suis entraîné avec un jeune joueur avec lequel j’ai disputé deux tournois des Championnats de France fin juillet, Quincy Ayé, originaire de Dunkerque et qui jouait pointu à Sète. Le fait de rejouer vite m’a finalement permis de me mettre un nouvel objectif et de ne pas m’apitoyer sur l’échec des Jeux.

Allez-vous continuer ensemble ?
Oui, Quincy est ensuite retourné en salle pour honorer ses engagements avec Sète, mais nous venons de sceller notre nouvelle association, puisque nous nous sommes mis d’accord avec la Fédération et le club de Sète pour continuer. Du coup, il est arrivé à Montpellier en début de semaine, nous sommes désormais trois paires à nous entraîner à Montpellier, Olivier Barthélémy/Tanguy Lomba, Maxime Thiercy/Romain Di Giantommaso et nous, il va y avoir de l’émulation, c’est bien. Ce week-end, nous disputons un France/Italie dans le cadre du Montpellier Beach Masters pour retrouver nos marques, parce que cela fait un mois que nous n’avons pas joué ensemble, nous disputerons la semaine suivante un dernier tournoi, un WEVZA à Barcelone.

L’envie de rejouer est finalement vite revenue…
Oui. En deux ans, avec Eddy, nous sommes passés très proches d’un objectif qui paraissait un peu utopique au début, mais est devenu de plus en plus crédible au fur et à mesure de nos résultats, jusqu’à le toucher de très près après le Grand Chelem de Rio en mars (5e place), puisque nous étions 18e (à deux places de la qualification, ndlr). La déception a été grande, mais le fait de savoir que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre mentalement, physiquement et techniquement m’a maintenu à flot et m’a poussé à continuer.

Avec un peu de recul, que vous a-t-il manqué pour décrocher ce ticket olympique ?
Une demi-finale sur un Open (World Tour) cette saison et je pense que la blessure d’Eddy en 2015 nous a coûté vraiment cher, mais cela fait partie des aléas du sport.

Vous avez tout de même été à Rio pendant les Jeux, quel souvenir en gardez-vous ?
Oui, je suis allé à Rio pour voir ma copine jouer, j’en ai profité pour commenter des matchs pour France Télévisions, c’était vraiment cool, le stade était magnifique à Copacabana. Le tournoi a été super intéressant, on voit que certaines équipes ont réussi à jouer à leur niveau, tandis que d’autres ont été rattrapées par l’enjeu. Personnellement, je voyais bien les Hollandais (Meeuwsen/Brouwer), qui ont finalement terminé troisièmes, aussi les Américains Lucena/Dalhausser, qui, pour moi, jouaient le mieux, jusqu’à ce qu’ils tombent en quarts de finale contre les Brésiliens Alison/Bruno qui sortent un gros match et enchaînent derrière en gagnant le titre.

"Besoin de vacances pour repartir au taquet"

Vous voilà donc repartis sur un nouveau cycle, quels objectifs vous fixez-vous avec Quincy ?
L’objectif à court terme est de poser nos bases de jeu, parce que nous sommes dans un schéma différent : j’étais bloqueur et je me retrouve passeur avec un bloqueur qui est beaucoup plus grand que je ne l’étais avec Eddy, il y a donc tout ça à mettre en place. Après, il faudra se confronter à la concurrence sur les tournois en essayant de se qualifier sur les Grand Chelem, comme on a pu le faire avec Eddy, et garder notre place dans les main draw.

Vos débuts ont été plutôt prometteurs avec une place de demi-finalistes lors des Finales du Championnat de France à Dunkerque...
Oui, c’est vraiment prometteur dans le sens où nous n’avions travaillé que deux semaines ensemble. Avec plus de temps, je pense que nous aurions pu faire mieux. Nous avons quand même obtenu de bons résultats à Dunkerque en battant les deux finalistes aux deuxième et troisième tours, c’était un tableau à double élimination, à savoir Maxime et Romain (Thiercy/Di Giantommaso) et Pierre Basset et Jérémy Ullmann qui sont toujours là pour embêter tout le monde, c’est bien que des paires comme ça continuent à jouer à ce niveau pour nous pousser à faire mieux.

Vous avez aussi testé une association lors du Jurmala Masters la semaine dernière avec Maxime Thiercy, comment cela s’est-il passé ?
Ça s’est super bien passé, nous avons tous les deux le même profil : que ce soit mentalement, physiquement ou techniquement, nous ne sommes pas loin d’être des « copier-coller », l’entente s’est faite du coup très facilement. Avec un peu plus de relâchement, et moi d’expérience en défense, je pense que nous aurions pu gagner notre quart de finale 2-0 voire 2-1 puisque nous avons mené 12-8 dans le tie-break avant de perdre 21-19.

La motivation semble intacte ?
Oui, elle est intacte, mais j’ai hâte de prendre des vacances ! Cela fait quasiment trois ans que je ne suis pas parti, j’en ai besoin pour repartir au taquet. Mais c’est vrai que mon premier tournoi international depuis la Continental Cup à Jurmala m’a donné envie ; le fait de revoir les joueurs que tu croises sur le World Tour, de disputer des matchs intenses avec une pression constante m’a bien boosté. Là, après le WEVZA de Barcelone, je vais couper trois semaines, revenir une semaine pour toucher la balle histoire de ne pas trop perdre le contact, et recouper trois semaines. Ensuite, nous mettrons en place une planification avec les autres équipes, l’entraîneur et le préparateur en vue des premiers tournois de 2017.