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02/05/2016
Maréchal : « Avec Antonin à Istanbul »
Après trois ans en Pologne, les deux derniers à Belchatow, Nicolas Maréchal évoluera la saison prochaine en Turquie, puisqu’il a signé, comme Antonin Rouzier, chez le vice-champion, Istanbul Sehir Belediyesi. Le Nordiste, qui reprend avec l’équipe de France mercredi, évoque ce transfert et le TQO au Japon.
Quel bilan faites-vous de la saison de Belchatow ?
Il y a un peu de déception par rapport au fait d’être passé à côté de la finale du Championnat à cause du règlement qui est appliqué en Pologne : nous avions le même nombre de points que Resovia, mais au lieu de prendre en compte le nombre de victoires pour nous départager (trois de plus pour Belchatow, ndlr), ils retiennent le nombre de sets. Comme nous en avions perdu un de plus, nous avons été écartés de la finale. C’était vraiment frustrant parce que je pense qu’en termes de niveau de jeu, nous étions mieux que Resovia, nous méritions de jouer la finale. Mais bon, c’est comme ça…

Et vous vous êtes consolés en remportant la troisième place, était-ce dur de trouver la motivation ?
Nous avions une grosse motivation : remporter la série 3-0 pour rentrer le plus vite possible à la maison ! Ce que nous avons réussi à faire puisque nous avons fini par trois belles victoires 3-0 contre Gdansk. Nous terminons troisièmes, ce n’est pas ce que nous voulions, mais au moins, nous avons fini sur une belle note et cette troisième place offre la Ligue des champions au club…

A propos de Ligue des champions, votre élimination lors du dernier tour des playoffs a-t-elle été difficile à digérer ?
Oui, mais nous sommes tombés sur une grosse équipe de Kazan qui était tenante du titre et a gagné le Final Four derrière, ils étaient favoris.
 Le regret, c’est que nous sommes parvenus à gagner 3-2 chez eux et que nous n’avons pas réussi à confirmer au match retour à cause de petits problèmes en attaque. Nous n’avons pas grand-chose à nous reprocher mais c’est toujours une déception de perdre avant le Final Four.

Cette élimination a coûté son poste à l’entraîneur espagnol, Miguel Angel Falasca, on a l’impression que cette décision vous a particulièrement touché…
Oui, beaucoup de joueurs étaient proches de lui, c’est un mec avec qui c’était facile d’échanger, c’était mon coach mais aussi un pote. C’est dommage que ce soit fini comme ça, mais le président a pris sa décision…

Ce changement a-t-il influé sur votre décision de quitter Belchatow ?
Non, j’avais de toute façon envie de découvrir autre chose. Quand la proposition d’Istanbul est arrivée, ça m’a tout de suite attiré, d’autant que je savais aussi qu’Antonin (Rouzier) était aussi en contact avec eux. Du coup, nous nous sommes vite parlé et nous nous sommes mis d’accord pour signer tous les deux là-bas. Cela a été un élément décisif, mais pas le seul : le club jouera la Ligue des champions, je ne vais pas cacher que la proposition financière était aussi intéressante et il y a le soleil ! Cela faisait trois ans que j’étais dans le froid de la Pologne, là, je vais découvrir une super ville, avec la mer, le soleil, ça va être complètement différent.

"On serait fous de se relâcher"

Quel bilan tirez-vous de vos trois saisons en Pologne ?
La déception, c’est de ne pas avoir gagné le Championnat, mais le bilan est positif : j’ai beaucoup appris, participé à deux Final Four de la Ligue des champions, je pense que cette année a été ma meilleure saison. J’ai été titulaire à tous les matches, j’ai joué beaucoup de rencontres à pression, notamment en Ligue des champions. On a quand même gagné la Coupe, on passe tout près de la finale du Championnat qu’on méritait. A travers les messages que j’ai reçus suite à l’annonce de mon départ, je vois que j’ai un peu marqué l’histoire du club, c’est sympa.

Vous avez eu un petit garçon l’année dernière, cela a-t-il changé votre approche de votre métier ?
Ca change la vie ! Tu rentres à la maison, tu as le petit dans les bras, tu ne vois plus les choses de la même façon, je pense que ça m’a fait grandir. Beaucoup de personnes m’avaient dit que le fait de devenir père faisait jouer encore mieux, et c’est vrai que ma première année avec le petit est ma meilleure saison. J’aurais peut-être dû en avoir un avant !

Vous avez beaucoup joué cette saison, entre Coupe de Pologne, Championnat et Ligue des champions, comment abordez-vous la transition avec l’équipe de France ?
C’est vrai que c’est un peu compliqué, j’ai essayé de négocier avec Laurent pour arriver directement au stage de Tourcoing, mais ça n’a pas été possible (rires). Je comprends, parce que s’il nous laisse dix jours de repos, c’est compliqué de se remettre dans le bain, donc là, je vais à Montpellier mercredi faire une séance de muscu et deux séances de volley, histoire de retoucher la balle pour reprendre ensuite à Tourcoing à 100% lundi prochain. Et de toute façon, c’est un plaisir de reprendre avec l’équipe de France, nous sommes une bande de potes. A l’étranger, la communication est moins facile, tu parles toujours anglais, là, on a beaucoup, beaucoup d’histoires à se raconter, la première semaine ensemble va être super !

Vous allez effectivement passer dix jours à Tourcoing, chez vous, avec un des deux matches amicaux face à l'Iran dans la salle Maréchal à Harnes, un moment forcément particulier ?
Oui, ça va être sympa de jouer dans la salle Maréchal devant toute la famille et les amis. Tout le monde est super content, ça va être cool pour la ville.

Vous vous envolerez ensuite pour le Japon disputer un TQO dont les Bleus feront partie des favoris pour les places olympiques, existe-t-il un risque de relâchement lié à ce statut ?

Non, je ne pense pas. Franchement, si on se relâche mentalement aujourd’hui, on est un peu fous… Là, on parle de JO, un rendez-vous qui n’a lieu que tous les quatre ans et dont on parle depuis quatre ans avec Laurent. Tout le monde en rêve, il faudra montrer que même dans la peau d’un des favoris, nous pouvons répondre présent. Donc quel que soit l’adversaire, nous serons à 100% et si on peut mettre 12, 15 et 2, il faudra le faire.

Vous êtes remplaçant en équipe de France, votre bonne saison vous fait-elle aspirer à une place de titulaire ?
Je vais jouer mon jeu comme d’habitude et si on a besoin de moi, j’apporterai ce que je sais faire. Nous avons gagné les deux dernières compétitions, Ligue Mondiale et Championnat d’Europe, avec les mêmes joueurs, je pense que l’équipe ne changera pas au Japon, mais on aura besoin de tout le monde car on va avoir beaucoup de matches. Pareil ensuite en Ligue Mondiale, donc je sais que j’aurai du temps de jeu. Et l’objectif, c’est d’aller à Rio, peu importe que je joue ou pas !