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(Miniature) Téo Rotar : “Aller chercher une septième médaille ensemble”
Photo : CEV
13/08/2025
Téo Rotar : “Aller chercher une septième médaille ensemble”
Alors qu’il fait désormais équipe avec Arnaud Gauthier-Rat, avec qu’il réalise une très belle saison sur le Beach Pro Tour, Téo Rotar retrouve cette semaine Arthur Canet, pour le championnat d’Europe U22 à Baden (Autriche). Ce sera la dernière compétitions de jeunes pour le duo, déjà sacré champion du monde U19 et champion d’Europe U20 par le passé, entre autres. Mais l’objectif est en premier lieu de se faire plaisir sur le terrain cette semaine.
Qu’est ce que cela te fait de retrouver Arthur cette semaine en compétition ?
C’est assez spécial, parce que cela faisait assez longtemps qu’on ne s’était pas vus. Mais on a eu l’occasion de discuter et de se préparer avant de partir en Autriche, on a pu faire deux entraînements ensemble à Toulouse. Ça se passe bien.

Vous avez pu reprendre vos marques assez rapidement ?
Comme on a joué cinq ans ensemble, en deux entraînements, on a réussi à recaler la réception/passe. On a pu faire ça assez rapidement, sachant que David Martin, l’un des coachs de l’équipe de France, nous avait suivis sur plusieurs compétitions. Il y a toujours des automatismes.

Vu votre palmarès commun, c’est difficile de viser autre chose qu’une médaille sur cet Euro, non ?
On a en premier lieu l’objectif de se faire plaisir et de travailler les choses qu’on bosse chacun de notre côté à l’entraînement, pour mettre cela en place en match. Au-delà de ça, on sait qu’on a les compétences et le potentiel pour décrocher une nouvelle médaille, sachant que c’est notre dernière compétition en jeunes. Ce serait bien d’aller chercher une septième médaille ensemble.

Quels seront vos principaux adversaires, selon toi ?
On connaît bien les Autrichiens (Hammarberg/Berger), on sait qu’ils seront de gros adversaires, surtout à domicile. On pensait qu’il y aurait les Suédois (Hölting Nilsson/Andersson), qui ont gagné le tournoi Challenge la semaine passée ici-même sur le Beach Pro Tour, mais au final ils vont disputer l’Elite de Montréal. Il y a quand même de très bonnes équipes, comme les Lettons Bulgacs/Fokerots. On sait que les Norvégiens vont être bons, il y a les Polonais. Et il y a toujours des équipes qu’on n’attend pas forcément, et qui font de bons tournois, comme l’Allemagne ou l’Italie, ce sont de bons pays.

Quel sera le plus gros challenge sur ce tournoi ?
Je ne sais pas trop. On a bien défini nos objectifs, le but est avant tout de prendre du plaisir, et de jouer un jeu qui nous plaît. Peut-être que ce sera le challenge, de continuer à tenter des choses même dans les moments difficiles. Sinon, les conditions sont bonnes, il ne fait pas trop chaud. Il faudra aussi que l’on s’adapte au terrain central, qui est assez grand, il faudra retrouver les repères visuels. Mais on est habitués à cela.
"On a un super groupe"
 
C’est ta première vraie saison avec Arnaud Gauthier-Rat, en équipe de France. Es-tu satisfait de vos débuts ?
On est très contents de ce qu’on est en train de produire avec Arnaud et le staff. On s’est mis officiellement ensemble au mois de novembre, mais on avait déjà disputé la Coupe des Nations et le championnat d’Europe l’an passé. On travaille encore, ce n’est que le début du processus, on essaye d’améliorer notre paire et de créer des automatismes ensemble, pour renforcer notre identité. C’est plaisant de faire cela avec Arnaud.

Vous avez remporté deux médailles sur le Beach Pro Tour, et vous restez sur un quart de finale au championnat d’Europe. C’est un bon bilan ?
Franchement oui, je n’avais jamais eu de médaille sur des tournois de ce niveau. On avait gagné des tournois Futures avec Arthur. Avec Arnaud, sur deux tournois d’affilée en Chine et en Turquie, on enchaîne médaille de bronze et médaille d’argent en Challenge. On savait qu’on avait les capacités pour le faire, mais y parvenir aussi tôt c’est encore mieux. Et le quart de finale à l’Euro, c’était une première pour tous les deux. Cela fait beaucoup de choses positives, mais on veut aller chercher encore plus loin, et ne pas s’arrêter là.

C’est encourageant, car les coachs de beach-volley aiment bien dire qu’il faut au moins deux ans pour consolider ou façonner une paire...
Cela dépend de la vision des choses, mais pour nous c’était assez clair avec Elmer (Calvis, l'un des entraîneurs des Bleus, ndlr). On sait que cela prend du temps, mais en nous connaissant individuellement il nous a dit qu’on n'allait pas forcément attendre pour chercher des résultats, que si on jouait notre jeu cela allait arriver rapidement. En tout cas, il ne faut pas s’en servir comme d’une excuse, se dire qu’on a le temps, parce que le temps passe vite, donc si l’on peut prendre des choses dès maintenant... Mais c’est certain que quand on regarde les meilleures équipes, comme les Norvégiens Mol/Sorum qui jouent ensemble depuis dix ans, le temps crée des automatismes. Peut-être que dans deux ou trois ans, ce sera encore mieux avec Arnaud.

Au niveau individuel, tu as le sentiment d’avoir effectué des progrès ?
Oui, je pense que cela se remarque un peu plus de l’extérieur, parce que quand je suis dans mes matchs je suis très concentré sur ce que je fais. J’ai eu tout un changement d’environnement depuis que je suis parti de Montpellier. J’ai beaucoup appris à Montpellier, cela m’a beaucoup apporté, mais changer de staff, de préparateur physique, de préparateur mental, cela change forcément la vision des choses, cela m’a ouvert d’autres horizons, et cela m’a permis de progresser.

Entre vos médailles, celles de Clémence Vieira et Aline Chamereau, Rémi Bassereau et Calvin Ayé qui viennent d’en décrocher une, cela donne de très bons résultats d’ensemble pour les Bleus ces derniers mois. Il y a une belle émulation entre vous ?
On a super groupe, que ce soit nous les garçons, mais on s’entend aussi très bien avec les filles. On est toujours à se tirer vers le haut. On le ressent beaucoup. Tout le monde a décroché des médailles, avec celle d'Alexia Richard et Lézana Placette en fin d’année dernière. C’est comme ça qu’il faut qu’on continue, en bossant à l’entraînement, en se mettant “sous terre” s’il faut, pour briller en tournois, et faire briller l’équipe de France.