HOME
Actualités FFvolley | ||
<< Le Journal des Bleues : Nantes et Mulhouse ne se quittent plus ! | Voir tout | Coupe de la CEV : Alba Blaj et Rotar battus en finale aller >> |
26/03/2025
Léa Soldner : « La finale d’une ville, d’un club »
Native de Mulhouse et désormais capitaine du VMA, Léa Soldner aborde avec envie et ambition la finale de la Coupe de France entre son équipe et celle de Nantes, samedi à Chartres.
Comment on se sent-on à quelques jours d’une finale de Coupe de France ?
On est excité ! D’une certaine manière, il faut aussi reprendre des forces et de l’énergie après le match du week-end dernier (victoire 3-2 contre... Nantes, ndlr). C’est un match qui a duré plus de deux heures. Physiquement, l’équipe l’a ressenti. Donc on se prépare, mais on a hâte d’être à samedi.
Est-ce que tu vois monter en ville et au club une sorte de tension positive ?
Oui, même si je parlerais plutôt d’excitation que de tension. On sent que tout le monde est content de vivre cet évènement tous ensemble. Ce n’est pas juste la finale de l’équipe avec 12 joueuses et trois coachs. C’est vraiment la finale d’une ville, d’un club. Il y a de nombreux supporters qui vont faire le déplacement vers Chartres, toutes les familles des joueuses vont venir aussi. Une finale, c’est quelque chose qui touche tout le monde.
Vous retrouvez Nantes, que vous venez d'affronter le week-end dernier en Saforelle Power 6, et que vous allez ensuite retrouver en playoffs. C’est particulier ?
On va les jouer samedi pour la finale de la Coupe de France et ensuite en playoffs, on va les jouer de nombreuses fois. Et c’est comme cela, on ne peut rien y faire ! En tant que sportif, préparer toujours le même match et le même adversaire, ce n’est pas forcément le plus drôle. C’est le hasard qui a fait cela, et on va se préparer au mieux.
Vous avez battu Nantes deux fois cette saison en championnat, d’un côté les Nantaises ont remporté la finale de la Coupe l’an passé entre ces deux clubs. Est-ce qu’une équipe aura un avantage psychologique ?
On a vu le week-end dernier que les deux équipes étaient très proches en termes de niveau. On a pu voir cette année, que ce soit Mulhouse ou Nantes, que les deux équipes ont été capables de gagner des matchs et de très bien jouer, mais aussi de faire de plus mauvaises prestations. Notre parcours est assez similaire à celui de Nantes cette année. Tous les prochains matchs devraient être serrés.
Le gros changement avec le dernier match, surtout, c’est qu’il y a un trophée à la clé...
Une finale, c’est différent, tout est différent. Il va y avoir un peu plus d’excitation, un peu plus de stress, un peu plus de tout ! Mais je sens que toute l’équipe est plutôt dans une hâte et une envie de vivre ce moment, plutôt que dans une forme de peur.
Sur quoi va se jouer cette finale de Coupe de France selon toi ?
Pour moi, dans une finale, c’est l’équipe qui a le plus envie qui a l’avantage. Il va y avoir aussi une grosse préparation de match. On s’est vu le week-end dernier, on se connaît bien. Il y a un aspect tactique qui sera hyper important. Et ce sera aussi, je pense, l’équipe qui aura le meilleur collectif. On va dire que la Coupe, c’est une récompense de toute l’année, ça récompense aussi le meilleur collectif.
On est excité ! D’une certaine manière, il faut aussi reprendre des forces et de l’énergie après le match du week-end dernier (victoire 3-2 contre... Nantes, ndlr). C’est un match qui a duré plus de deux heures. Physiquement, l’équipe l’a ressenti. Donc on se prépare, mais on a hâte d’être à samedi.
Est-ce que tu vois monter en ville et au club une sorte de tension positive ?
Oui, même si je parlerais plutôt d’excitation que de tension. On sent que tout le monde est content de vivre cet évènement tous ensemble. Ce n’est pas juste la finale de l’équipe avec 12 joueuses et trois coachs. C’est vraiment la finale d’une ville, d’un club. Il y a de nombreux supporters qui vont faire le déplacement vers Chartres, toutes les familles des joueuses vont venir aussi. Une finale, c’est quelque chose qui touche tout le monde.
Vous retrouvez Nantes, que vous venez d'affronter le week-end dernier en Saforelle Power 6, et que vous allez ensuite retrouver en playoffs. C’est particulier ?
On va les jouer samedi pour la finale de la Coupe de France et ensuite en playoffs, on va les jouer de nombreuses fois. Et c’est comme cela, on ne peut rien y faire ! En tant que sportif, préparer toujours le même match et le même adversaire, ce n’est pas forcément le plus drôle. C’est le hasard qui a fait cela, et on va se préparer au mieux.
Vous avez battu Nantes deux fois cette saison en championnat, d’un côté les Nantaises ont remporté la finale de la Coupe l’an passé entre ces deux clubs. Est-ce qu’une équipe aura un avantage psychologique ?
On a vu le week-end dernier que les deux équipes étaient très proches en termes de niveau. On a pu voir cette année, que ce soit Mulhouse ou Nantes, que les deux équipes ont été capables de gagner des matchs et de très bien jouer, mais aussi de faire de plus mauvaises prestations. Notre parcours est assez similaire à celui de Nantes cette année. Tous les prochains matchs devraient être serrés.
Le gros changement avec le dernier match, surtout, c’est qu’il y a un trophée à la clé...
Une finale, c’est différent, tout est différent. Il va y avoir un peu plus d’excitation, un peu plus de stress, un peu plus de tout ! Mais je sens que toute l’équipe est plutôt dans une hâte et une envie de vivre ce moment, plutôt que dans une forme de peur.
Sur quoi va se jouer cette finale de Coupe de France selon toi ?
Pour moi, dans une finale, c’est l’équipe qui a le plus envie qui a l’avantage. Il va y avoir aussi une grosse préparation de match. On s’est vu le week-end dernier, on se connaît bien. Il y a un aspect tactique qui sera hyper important. Et ce sera aussi, je pense, l’équipe qui aura le meilleur collectif. On va dire que la Coupe, c’est une récompense de toute l’année, ça récompense aussi le meilleur collectif.
“Ce serait bien de remporter une troisième Coupe de France”
Vous venez de terminer sixième de la saison régulière, comment juges-tu votre saison jusqu’ici ?
On a eu des hauts et des bas, très clairement. Cette année n’a pas été facile. Ce championnat n’est pas évident, tout le monde est capable de battre tout le monde. Le Cannet a mal débuté et fait une belle remontée, Venelles a été hyper stable toute l’année... De notre côté, on a eu quelques petits soucis de groupe, avec une joueuse qui est partie en début de saison, cela n’a pas été évident de gérer ce départ. L’arrivée d’une nouvelle joueuse, ce n’est jamais facile, et on a mis un peu de temps à se trouver. Mais je suis fière de mon groupe, et je pense qu’on est capable de faire très belles choses, c’est ce qu’on veut retenir.
C’est vrai que beaucoup de clubs peuvent prétendre à quelque chose sur cette fin de saison. C’est passionnant à jouer ?
Oui, totalement ! A l’issue des playoffs, on ne sait pas qui on va retrouver au bout. Même pour les premières et les deuxièmes du classement, tomber sur Béziers ou Bordeaux ce n’est pas simple. Il y a ce Mulhouse-Nantes pour les places de 3e et 6e. Tous les matchs vont être intéressants. Avec cette formule de playoffs, on peut jouer quasiment 10 matchs en un mois, cela va se jouer aussi au physique, à la fraîcheur mentale. Il y a beaucoup de choses qui vont rentrer en ligne de compte, et on ne peut pas savoir qui sera en finale.
Au niveau personnel, quel regard portes-tu sur ta saison ?
C’est ma première saison en tant que capitaine. Cela a été un honneur. On est passé par des hauts et des bas, mais on est resté hyper soudé au sein de l’équipe. Je suis dans mon club de cœur, avec ma famille et mes amis. J’ai à cœur de vraiment bien finir cette saison, et de tout donner pour mon club.
Tu es née à Mulhouse, et tu as pratiquement toujours joué ici hormis ton passage au Pôle France. Cela signifie beaucoup de chercher à gagner des trophées pour ce club, non ?
Exactement. Je suis née à Mulhouse, je suis partie deux ans à Chatenay et un an à l’IFVB à Toulouse pour me former, et je suis revenue à 18 ans. C’est un peu toute ma vie. C’est ma ville de coeur, c’est vraiment fort de remporter un trophée pour mon club. La Coupe de France, on n’en a que deux, ce serait bien d’en remporter une troisième. Et en Saforelle Power 6, au vu des playoffs, tout est possible, et on va tout faire pour aller chercher ce championnat.
En tant que capitaine et Mulhousienne, comment appréhendes-tu ce rôle de cadre que tu as dans l’équipe ?
Je ne me pose pas trop de questions. Je reste plutôt moi-même. En tant que libero, on a un rôle de l’ombre. On fait beaucoup de choses qui ne se voient pas forcément. Pour moi, le but est avant tout de prendre du plaisir avec mes coéquipières, de tout donner et je ne me pose pas trop de questions. J’essaye d’être la plus présente sur le terrain pour mes partenaires. Et même si j’ai la petite barrette sur le maillot maintenant, j’essaye de rester la même Léa, celle que j’ai été pendant mes onze années à Mulhouse.
On a eu des hauts et des bas, très clairement. Cette année n’a pas été facile. Ce championnat n’est pas évident, tout le monde est capable de battre tout le monde. Le Cannet a mal débuté et fait une belle remontée, Venelles a été hyper stable toute l’année... De notre côté, on a eu quelques petits soucis de groupe, avec une joueuse qui est partie en début de saison, cela n’a pas été évident de gérer ce départ. L’arrivée d’une nouvelle joueuse, ce n’est jamais facile, et on a mis un peu de temps à se trouver. Mais je suis fière de mon groupe, et je pense qu’on est capable de faire très belles choses, c’est ce qu’on veut retenir.
C’est vrai que beaucoup de clubs peuvent prétendre à quelque chose sur cette fin de saison. C’est passionnant à jouer ?
Oui, totalement ! A l’issue des playoffs, on ne sait pas qui on va retrouver au bout. Même pour les premières et les deuxièmes du classement, tomber sur Béziers ou Bordeaux ce n’est pas simple. Il y a ce Mulhouse-Nantes pour les places de 3e et 6e. Tous les matchs vont être intéressants. Avec cette formule de playoffs, on peut jouer quasiment 10 matchs en un mois, cela va se jouer aussi au physique, à la fraîcheur mentale. Il y a beaucoup de choses qui vont rentrer en ligne de compte, et on ne peut pas savoir qui sera en finale.
Au niveau personnel, quel regard portes-tu sur ta saison ?
C’est ma première saison en tant que capitaine. Cela a été un honneur. On est passé par des hauts et des bas, mais on est resté hyper soudé au sein de l’équipe. Je suis dans mon club de cœur, avec ma famille et mes amis. J’ai à cœur de vraiment bien finir cette saison, et de tout donner pour mon club.
Tu es née à Mulhouse, et tu as pratiquement toujours joué ici hormis ton passage au Pôle France. Cela signifie beaucoup de chercher à gagner des trophées pour ce club, non ?
Exactement. Je suis née à Mulhouse, je suis partie deux ans à Chatenay et un an à l’IFVB à Toulouse pour me former, et je suis revenue à 18 ans. C’est un peu toute ma vie. C’est ma ville de coeur, c’est vraiment fort de remporter un trophée pour mon club. La Coupe de France, on n’en a que deux, ce serait bien d’en remporter une troisième. Et en Saforelle Power 6, au vu des playoffs, tout est possible, et on va tout faire pour aller chercher ce championnat.
En tant que capitaine et Mulhousienne, comment appréhendes-tu ce rôle de cadre que tu as dans l’équipe ?
Je ne me pose pas trop de questions. Je reste plutôt moi-même. En tant que libero, on a un rôle de l’ombre. On fait beaucoup de choses qui ne se voient pas forcément. Pour moi, le but est avant tout de prendre du plaisir avec mes coéquipières, de tout donner et je ne me pose pas trop de questions. J’essaye d’être la plus présente sur le terrain pour mes partenaires. Et même si j’ai la petite barrette sur le maillot maintenant, j’essaye de rester la même Léa, celle que j’ai été pendant mes onze années à Mulhouse.
“Les Bleues ? Je suis fière d’elles”
Tu as été internationale française il y a quelques années, mais tu t’es mise en retrait de la sélection. Est-ce que tu peux nous en parler ?
C’est un choix qui a été murement réfléchi. J’ai joué en équipe de France depuis l’âge de 12-13 ans. Il y a un moment où beaucoup de choses se sont accumulées, dont le décès de mon papa. A côté du sport de haut de niveau, j’ai commencé mes études. Ensuite, j’ai rencontré mon compagnon, beaucoup de choses se sont passées dans ma vie. Je suis joueuse à Mulhouse, mon quotidien s’articule autour du club du VMA, mais je suis aussi une femme avec sa vie à côté. Je me suis rendu compte que, en stage avec l’équipe de France, je ne pouvais pas donner sur le terrain ce que j’arrive à donner avec mon club. J’ai vraiment un caractère perfectionniste, j’aime faire les choses à fond. Et quand j’étais en stage, je n’étais pas hyper épanouie, il me manquait ces moments de famille. A un moment, j’ai murement réfléchi, j’en ai parlé à mon conjoint et ma maman.
Et tu es allée voir Emile Rousseaux, le sélectionneur des Bleues...
Je lui ai expliqué la situation. “Je ne suis pas bien, il se passe ceci, cela, etc”. Je l’ai fait bien en amont d’une grande compétition, je ne voulais pas mettre en péril l’équipe de France, je ne voulais pas faire les choses mal. Avec une bonne communication, Emile a totalement compris. Et à partir du moment où je suis partie de ce projet, je me suis sentie libérée, je me suis sentie heureuse. Depuis, il n’y a pas un jour où je regrette ce choix. Maintenant, j’ai ma saison où je donne tout avec Mulhouse. Et ensuite, j’ai l’été pour me ressourcer, penser un peu plus à moi. C’est très important.
As-tu suivi leur parcours, jusqu’aux Jeux Olympiques ?
J’étais à l’IFVB avec Lucille (Gicquel), Nina (Stojiljkovic), Héléna (Cazaute), je les connais toutes très bien, ce sont de super amies. Je suis allée aux JO pour les voir, pour les encourager. Je suis vraiment fière d’elles, dès qu’elles viennent en stage à Mulhouse je passe les voir. Je suis très contente pour elles.
En tant que spécialiste du poste, est-ce que tu peux nous dire un mot sur les performances de Juliette Gelin en Italie ou d’Amandine Giardino, que tu vas affronter samedi avec Nantes ?
Je regarde les matchs de Monza, notamment pour voir Héléna. Je vois que Juliette s’épanouit en Italie, je suis très contente pour elle. Ce sont des joueuses qui ont un jeu différent du mien, Juliette est beaucoup dans l’explosivité et elle est impressionnante en défense, Amandine c’est quelqu’un qui est techniquement hyper propre et qui a une grande qualité en réception.
C’est un choix qui a été murement réfléchi. J’ai joué en équipe de France depuis l’âge de 12-13 ans. Il y a un moment où beaucoup de choses se sont accumulées, dont le décès de mon papa. A côté du sport de haut de niveau, j’ai commencé mes études. Ensuite, j’ai rencontré mon compagnon, beaucoup de choses se sont passées dans ma vie. Je suis joueuse à Mulhouse, mon quotidien s’articule autour du club du VMA, mais je suis aussi une femme avec sa vie à côté. Je me suis rendu compte que, en stage avec l’équipe de France, je ne pouvais pas donner sur le terrain ce que j’arrive à donner avec mon club. J’ai vraiment un caractère perfectionniste, j’aime faire les choses à fond. Et quand j’étais en stage, je n’étais pas hyper épanouie, il me manquait ces moments de famille. A un moment, j’ai murement réfléchi, j’en ai parlé à mon conjoint et ma maman.
Et tu es allée voir Emile Rousseaux, le sélectionneur des Bleues...
Je lui ai expliqué la situation. “Je ne suis pas bien, il se passe ceci, cela, etc”. Je l’ai fait bien en amont d’une grande compétition, je ne voulais pas mettre en péril l’équipe de France, je ne voulais pas faire les choses mal. Avec une bonne communication, Emile a totalement compris. Et à partir du moment où je suis partie de ce projet, je me suis sentie libérée, je me suis sentie heureuse. Depuis, il n’y a pas un jour où je regrette ce choix. Maintenant, j’ai ma saison où je donne tout avec Mulhouse. Et ensuite, j’ai l’été pour me ressourcer, penser un peu plus à moi. C’est très important.
As-tu suivi leur parcours, jusqu’aux Jeux Olympiques ?
J’étais à l’IFVB avec Lucille (Gicquel), Nina (Stojiljkovic), Héléna (Cazaute), je les connais toutes très bien, ce sont de super amies. Je suis allée aux JO pour les voir, pour les encourager. Je suis vraiment fière d’elles, dès qu’elles viennent en stage à Mulhouse je passe les voir. Je suis très contente pour elles.
En tant que spécialiste du poste, est-ce que tu peux nous dire un mot sur les performances de Juliette Gelin en Italie ou d’Amandine Giardino, que tu vas affronter samedi avec Nantes ?
Je regarde les matchs de Monza, notamment pour voir Héléna. Je vois que Juliette s’épanouit en Italie, je suis très contente pour elle. Ce sont des joueuses qui ont un jeu différent du mien, Juliette est beaucoup dans l’explosivité et elle est impressionnante en défense, Amandine c’est quelqu’un qui est techniquement hyper propre et qui a une grande qualité en réception.