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14/03/2025
L’interview bleue : Christophe Victor
La saison internationale de beach-volley reprend le 19 mars au Mexique avec le coup d’envoi du Beach Pro Tour Challenge du Yucatan, que vont disputer les cinq paires de l’équipe de France. L’occasion d’échanger avec le directeur de la performance du beach à la FFVolley, Christophe Victor.
Avant de parler de la nouvelle olympiade qui débute, quel bilan dresses-tu de la précédente ?
Le bilan est très positif d’un côté, avec un petit bémol de l’autre. Le point très positif, c’est qu’on a réussi à remplir l’objectif de départ qui était de qualifier quatre équipes aux Jeux. On avait deux quotas attribués en tant que pays-hôte, il fallait aller chercher les deux autres sur le terrain, ce qu’ont réussi à faire les filles au ranking, grâce à la paire Alexia Richard/Lézana Placette, ce qui était une première depuis 2000, félicitations à elles. Et les garçons l’ont fait en remportant la Beach Nations Cup. La dernière qualification d’une équipe masculine remontait à 2004, ce qui, là encore, situe le niveau de la performance. C’est donc une grosse satisfaction d’avoir fait partie des cinq nations qui ont décroché tous leurs quotas pour ces Jeux Olympiques.
Et le petit bémol ?
Le petit bémol, c’est que pour vraiment asseoir le beach-volley français à l’échelle internationale, il nous manque des résultats sur des compétitions de référence, à savoir les Championnats d’Europe et du monde, et, bien sûr, les Jeux Olympiques. Ça va donc être le gros objectif de cette olympiade 2025-2028.
Sur les Jeux de Paris, peut-on dire que les Français ont subi de plein fouet la pression d’évoluer à domicile ?
Ça dépend un peu des équipes, je pense que les deux premières qui sont entrées dans la compétition (Aline Chamereau/Clémence Vieira et Youssef Krou/Arnaud Gauthier-Rat) ont effectivement été prises par l'enjeu et l’ambiance de cet écrin magnifique avec 15 000 personnes, elles n’ont pas réussi à se libérer. Pour les deux suivantes (Alexia Richard/Lézana Placette et Julien Lyneel/Rémi Bassereau), ça été plus facile en voyant ce qu’avaient vécu les autres. La preuve : les filles ont gagné leur premier match en jouant très bien contre les Allemandes et sont parvenues à sortir de leur poule. Mais c’est vrai qu’après avoir lutté des mois et jusqu’à mi-juin pour décrocher tous les quotas olympiques, on a senti une baisse mentale et des difficultés, à la fois pour le staff et les athlètes, à se relancer pour les Jeux. Maintenant, aucune des quatre équipes n’avait l’expérience des Jeux et d’une telle ambiance, on avait beau eu les préparer du mieux possible à l’ampleur de l’événement, rien ne remplace l’expérience de ce genre de compétition. Maintenant, tous ont vécu les Jeux, j’espère que ça va leur servir, d’autant qu’ils sont six sur huit à repartir sur cette olympiade.
Justement, peux-tu nous présenter les duos qui composeront l’équipe de France cette année ?
Chez les filles, sachant que derrière, il y a pour l’instant moins de « volume » que chez les garçons au niveau de la relève, on repart avec les deux mêmes paires. Alexia Richard et Lézana Placette ont vraiment pour objectif d’aller chercher des résultats sur les grandes compétitions, c’est-à-dire au moins des quarts de finale sur des Championnats d'Europe, par exemple. Même chose pour le duo Aline Chamereau/Clémence Vieira, qui a bien progressé ces deux dernières années, contribuant notamment au quota olympique de leurs coéquipières en battant des équipes qui étaient en concurrence au ranking avec elles. Chez les garçons, il y a eu plus de réflexion pour trouver les meilleures associations possibles. Comme on savait que Youssef Krou et Julien Lyneel allaient arrêter leur carrière, on a décidé d’associer Arnaud Gauthier-Rat, qui a maintenant une solide expérience, à un jeune bloqueur à très fort potentiel, Téo Rotar. Pour la seconde paire, on a choisi là encore un duo expérience/jeunesse avec Rémi Bassereau et Calvin Ayé. L’idée était de créer des paires performantes dès le départ pour aller chercher cette année la qualification aux Championnats d’Europe (fin juillet à Düsseldorf) et aux Championnats du monde (en novembre à Adelaide) et y obtenir des résultats. Et on a aussi décidé de lancer une paire jeune, composée d’Elouan Chouikh-Barbez, qui a déjà un peu d’expérience puisqu’il a joué quelques tournois Futures du Beach Pro Tour avec Tom Altwies, et de Joadel Gardoque, un défenseur très prometteur qui a des qualités à la fois physiques, techniques et mentales. On fera une analyse à la fin de l’année pour voir si on garde ces binômes ou si on change pour bien lancer l’année 2026 qui précédera le coup d'envoi des qualifications olympiques pour les Jeux, début 2027.
Peux-tu nous parler de l’encadrement technique ?
Les staffs ont changé, puisque nous avons décidé de ne pas reconduire Lissandro Carvalho après les Jeux et que j’avais aussi décidé d’arrêter en tant qu’entraîneur après cette olympiade. Sur le secteur féminin, il a été décidé d’associer une équipe de jeunes entraîneurs, à savoir Arnaud Loiseau, qui a vécu l’olympiade en tant qu’adjoint et prend les rênes avec Youssef Krou, qui suit une formation d'entraîneur en parallèle. Chez les garçons, on a décidé de garder le Brésilien Elmer Calvis Lopes, qui a vécu plus de six ans après nous en faisant du très bon travail, et de l’associer à David Martin.
Quel va être le programme des mois à venir ?
L’important à ce stade est que ces équipes jouent le plus de matchs possible, on constate que les meilleures paires du monde, américaines ou brésiliennes par exemple, jouent trois à quatre fois plus de matchs que nous, il faut qu’on tende vers ça. Les changements de règles du Beach Pro Tour vont dans ce sens, puisque les tournois Elite se joueront à 24 et non plus à 16, les Challenge à 32 au lieu de 24 afin de rendre plus accessible le circuit. La FIVB a également bien augmenté les « prize money » sur les tournois pour permettre aux athlètes de mieux vivre de leur métier. En ce moment, on est encore dans une phase d’après-Jeux, beaucoup d’équipes ont participé en fin d’année dernière à la tournée asiatique, ce qui leur a permis d’engranger des points, là où les « gros » n’étaient pas forcément présents. Donc il va falloir quatre-cinq tournois pour que la hiérarchie se remette globalement en place. On débute par une tournée au Mexique puis au Brésil avec un Challenge et trois Elite. Sur le Challenge mexicain, on a nos deux équipes masculines dans le main draw, les jeunes en qualif, et côté féminin, Alexia Richard et Lézana Placette sont dans le main draw, Aline Chamereau et Clémence Vieira classées premières des qualifs, donc on peut espérer que d’ici le début, une place se libère dans le main draw. Ensuite, sur les tournois Elite, on a quatre paires en qualification, sachant que, autre changement, il n’y a plus qu’un tour à jouer.
Comment avez-vous préparé cette saison ?
L’essentiel de la préparation a eu lieu à Toulouse, où nous avons des infrastructures au top, les équipes sont ensuite parties à Tenerife où se rassemblent tous les autres pays.
Le bilan est très positif d’un côté, avec un petit bémol de l’autre. Le point très positif, c’est qu’on a réussi à remplir l’objectif de départ qui était de qualifier quatre équipes aux Jeux. On avait deux quotas attribués en tant que pays-hôte, il fallait aller chercher les deux autres sur le terrain, ce qu’ont réussi à faire les filles au ranking, grâce à la paire Alexia Richard/Lézana Placette, ce qui était une première depuis 2000, félicitations à elles. Et les garçons l’ont fait en remportant la Beach Nations Cup. La dernière qualification d’une équipe masculine remontait à 2004, ce qui, là encore, situe le niveau de la performance. C’est donc une grosse satisfaction d’avoir fait partie des cinq nations qui ont décroché tous leurs quotas pour ces Jeux Olympiques.
Et le petit bémol ?
Le petit bémol, c’est que pour vraiment asseoir le beach-volley français à l’échelle internationale, il nous manque des résultats sur des compétitions de référence, à savoir les Championnats d’Europe et du monde, et, bien sûr, les Jeux Olympiques. Ça va donc être le gros objectif de cette olympiade 2025-2028.
Sur les Jeux de Paris, peut-on dire que les Français ont subi de plein fouet la pression d’évoluer à domicile ?
Ça dépend un peu des équipes, je pense que les deux premières qui sont entrées dans la compétition (Aline Chamereau/Clémence Vieira et Youssef Krou/Arnaud Gauthier-Rat) ont effectivement été prises par l'enjeu et l’ambiance de cet écrin magnifique avec 15 000 personnes, elles n’ont pas réussi à se libérer. Pour les deux suivantes (Alexia Richard/Lézana Placette et Julien Lyneel/Rémi Bassereau), ça été plus facile en voyant ce qu’avaient vécu les autres. La preuve : les filles ont gagné leur premier match en jouant très bien contre les Allemandes et sont parvenues à sortir de leur poule. Mais c’est vrai qu’après avoir lutté des mois et jusqu’à mi-juin pour décrocher tous les quotas olympiques, on a senti une baisse mentale et des difficultés, à la fois pour le staff et les athlètes, à se relancer pour les Jeux. Maintenant, aucune des quatre équipes n’avait l’expérience des Jeux et d’une telle ambiance, on avait beau eu les préparer du mieux possible à l’ampleur de l’événement, rien ne remplace l’expérience de ce genre de compétition. Maintenant, tous ont vécu les Jeux, j’espère que ça va leur servir, d’autant qu’ils sont six sur huit à repartir sur cette olympiade.
Justement, peux-tu nous présenter les duos qui composeront l’équipe de France cette année ?
Chez les filles, sachant que derrière, il y a pour l’instant moins de « volume » que chez les garçons au niveau de la relève, on repart avec les deux mêmes paires. Alexia Richard et Lézana Placette ont vraiment pour objectif d’aller chercher des résultats sur les grandes compétitions, c’est-à-dire au moins des quarts de finale sur des Championnats d'Europe, par exemple. Même chose pour le duo Aline Chamereau/Clémence Vieira, qui a bien progressé ces deux dernières années, contribuant notamment au quota olympique de leurs coéquipières en battant des équipes qui étaient en concurrence au ranking avec elles. Chez les garçons, il y a eu plus de réflexion pour trouver les meilleures associations possibles. Comme on savait que Youssef Krou et Julien Lyneel allaient arrêter leur carrière, on a décidé d’associer Arnaud Gauthier-Rat, qui a maintenant une solide expérience, à un jeune bloqueur à très fort potentiel, Téo Rotar. Pour la seconde paire, on a choisi là encore un duo expérience/jeunesse avec Rémi Bassereau et Calvin Ayé. L’idée était de créer des paires performantes dès le départ pour aller chercher cette année la qualification aux Championnats d’Europe (fin juillet à Düsseldorf) et aux Championnats du monde (en novembre à Adelaide) et y obtenir des résultats. Et on a aussi décidé de lancer une paire jeune, composée d’Elouan Chouikh-Barbez, qui a déjà un peu d’expérience puisqu’il a joué quelques tournois Futures du Beach Pro Tour avec Tom Altwies, et de Joadel Gardoque, un défenseur très prometteur qui a des qualités à la fois physiques, techniques et mentales. On fera une analyse à la fin de l’année pour voir si on garde ces binômes ou si on change pour bien lancer l’année 2026 qui précédera le coup d'envoi des qualifications olympiques pour les Jeux, début 2027.
Peux-tu nous parler de l’encadrement technique ?
Les staffs ont changé, puisque nous avons décidé de ne pas reconduire Lissandro Carvalho après les Jeux et que j’avais aussi décidé d’arrêter en tant qu’entraîneur après cette olympiade. Sur le secteur féminin, il a été décidé d’associer une équipe de jeunes entraîneurs, à savoir Arnaud Loiseau, qui a vécu l’olympiade en tant qu’adjoint et prend les rênes avec Youssef Krou, qui suit une formation d'entraîneur en parallèle. Chez les garçons, on a décidé de garder le Brésilien Elmer Calvis Lopes, qui a vécu plus de six ans après nous en faisant du très bon travail, et de l’associer à David Martin.
Quel va être le programme des mois à venir ?
L’important à ce stade est que ces équipes jouent le plus de matchs possible, on constate que les meilleures paires du monde, américaines ou brésiliennes par exemple, jouent trois à quatre fois plus de matchs que nous, il faut qu’on tende vers ça. Les changements de règles du Beach Pro Tour vont dans ce sens, puisque les tournois Elite se joueront à 24 et non plus à 16, les Challenge à 32 au lieu de 24 afin de rendre plus accessible le circuit. La FIVB a également bien augmenté les « prize money » sur les tournois pour permettre aux athlètes de mieux vivre de leur métier. En ce moment, on est encore dans une phase d’après-Jeux, beaucoup d’équipes ont participé en fin d’année dernière à la tournée asiatique, ce qui leur a permis d’engranger des points, là où les « gros » n’étaient pas forcément présents. Donc il va falloir quatre-cinq tournois pour que la hiérarchie se remette globalement en place. On débute par une tournée au Mexique puis au Brésil avec un Challenge et trois Elite. Sur le Challenge mexicain, on a nos deux équipes masculines dans le main draw, les jeunes en qualif, et côté féminin, Alexia Richard et Lézana Placette sont dans le main draw, Aline Chamereau et Clémence Vieira classées premières des qualifs, donc on peut espérer que d’ici le début, une place se libère dans le main draw. Ensuite, sur les tournois Elite, on a quatre paires en qualification, sachant que, autre changement, il n’y a plus qu’un tour à jouer.
Comment avez-vous préparé cette saison ?
L’essentiel de la préparation a eu lieu à Toulouse, où nous avons des infrastructures au top, les équipes sont ensuite parties à Tenerife où se rassemblent tous les autres pays.